Le Garde-mots

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Singumots

Collection de mots singuliers rares ou mal connus.

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lundi 9 janvier 2012

Narthex

Plan du narthex

Portique ouvert situé à l'entrée des premières basiliques chrétiennes et qui donnait accès à la nef. Il était destiné à recevoir les catéchumènes (ceux qui demandaient le baptême), les énergumènes (les possédés) et les pénitents (qui étaient en état de repentir), autrement dit ceux qui pouvaient assister au service divin mais n'étaient pas autorisés à entrer dans l'église. De nos jours on appelle narthex (en gris sur le plan) un porche clos sur le dehors, ouvert sur l'intérieur de l'église et situé sous la même couverture. Du grec narthêx, férule, puis cassette faite avec les tiges de férule, puis, par analogie, portique.

Synonymes et mots voisins : antéglise, anti-temple, atrium, avant-nef, galilée, massif de façade, impluvium, porche, porche fermé, portique, pronaos, tour-porche, vestibule.

Basilique de Vézelay. Tympan central du narthex.
Basilique de Vézelay. Tympan central du narthex.
(vers 1125-1130)

À Vézelay, le Christ en gloire dans sa mandorle a une taille imposante digne de la place qu'il occupe dans l'Église. Il bénit les apôtres et les envoie convertir les nations. Des rayons lumineux s'échappent de ses mains. Sous ses pieds défilent les peuples du monde qui vont bientôt recevoir son message.

vendredi 6 janvier 2012

Déconstruction

Opération métaphysique qui consiste à repérer les éléments qui structurent un texte et à les confronter. On découvre ainsi, non seulement des tensions et des différences, mais également des ruptures, des contradictions, des apories, des écarts implicites entre les mots et les concepts. La déconstruction refuse les cloisonnements. Elle montre assez facilement, en partant du principe que les textes n’ont pas de signification fixe, qu’ils expriment souvent autre chose que ce qu’ils semblent vouloir dire. Pour Jacques Derrida (1930-2004), qui forgea le mot  en 1967 dans son ouvrage De la grammatologie, la déconstruction c’est « plus d'une langue ».

Cette herméneutique ne relève pas de la critique littéraire mais de la philosophie. Omniprésente, la déconstruction permet de critiquer l’autorité des textes. Elle exhume l’impossible à l’œuvre dans un texte apparemment stable.

Du latin dis, indiquant la séparation, et constructio, construction.

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lundi 2 janvier 2012

Cassone

Cassone


Nom masculin. Coffre de mariage où était conservé, pendant la Renaissance italienne, principalement à Florence, le trousseau des mariées. Les cassoni étaient offerts par la famille du marié et portés par paire en procession jusqu’à la nouvelle demeure. De l’italien cassone, de même signification.

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vendredi 16 décembre 2011

Coquefredouille

Ydel_Coquefredouille

Merci au dessinateur Ydel pour cette illustration de circonstance. Pour afficher l'ensemble de ses contributions au Garde-mots cliquez sur l'image. Bientôt on ne dira plus "un dessin d'humour" mais "un Ydel".

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lundi 12 décembre 2011

Glossopètre

Glossopètre

Dent de requin fossile. Du grec glôssa, langue et petra, pierre, car, du fait de leur forme, on a longtemps cru que les glossopètres étaient des langues de serpent pétrifiées tombées du ciel pendant les éclipses de lune. Par analogie elles étaient considérées comme un antidote contre les venins de serpent. Pline l’Ancien en parle : « La glossopètre, semblable à la langue de l'homme, ne s'engendre point, dit-on, dans la terre, mais tombe du ciel pendant les éclipses de lune ; elle est nécessaire à la sélenomancie ; mais nous avons été rendus incrédules par la vanité d'une promesse comme celle-ci, à savoir que cette pierre fait cesser les vents. » (Pline l'ancien Tome second, livre XXXVII). Fabio Colonna démontra dans son De glossopetris dissertatio publié en 1616 que les glossopètres étaient des dents de requin. Synonymes : dents de lamie (requin de l’Atlantique Nord), langue de pierre, langue pétrifiée, lingua melitensis (mot à mot : langue de Melita, c'est-à-dire Malte), pierre de langue, pierre de saint Paul.

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vendredi 9 décembre 2011

Pluriel

Forme grammaticale des mots qui indiquent un nombre d'objets supérieur à l'unité. De plurier, en usage du XIIIe au XVIIIe siècle (sur le même mode que singulier), lui-même du latin pluralis, multiple. Exemples :

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lundi 28 novembre 2011

Coulisse

Rideau Daumier

Honoré Daumier. Le trou du rideau.

L'acteur - On voit bien qu'il fait chaud... trois spectateurs dans la salle... faut-il commencer ? Le directeur - Et encore un des trois est le vendeur d'entractes... faites lever le rideau tout de suite avant qu'il ne sorte !!

Partie d'un théâtre située sur les côtés et en arrière de la scène, non visible depuis la salle. Lieu, caché par les décors où se tiennent les acteurs avant d'entrer en scène. Étymologie : il s’agit d’une métonymie dérivée du sens de « pièce de décoration qu’on fait avancer ou reculer lors des changements de scène ». On emploie généralement le mot au pluriel.

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vendredi 25 novembre 2011

Chalchiuhtlicue

Chalchiuhtlicue (Codex Borbonicus)
Chalchiuhtlicue.
(Codex Borbonicus)

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vendredi 18 novembre 2011

Piédouche

Petit piédestal mouluré, rond ou carré, supportant un buste, une statuette ou un vase. De l’italien pieduccio, petit pied, lui-même de piede, pied.

Synonymes et mots voisins : piédestal, scabellon (haut piédestal destiné à supporter un buste ; de l’italien sgabellone, avec influence d’escabeau), socle, stylobate (soubassement formant un piédestal continu destiné à porter une rangée de colonnes), support.

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Merci au dessinateur Ydel pour cette illustration. Pour afficher l'ensemble de ses contributions au Garde-mots cliquez sur l'image. Bientôt on ne dira plus "un dessin d'humour" mais "un Ydel".

lundi 14 novembre 2011

Éristique

Terme de philosophie qui désigne l’art de la controverse. Un des participants acquiert peu à peu la maîtrise du dialogue. Il cherche à triompher, même lorsqu’il est dans son tort, en utilisant tous les moyens à sa disposition. Plus que la vérité, c’est son apparence qui doit l’emporter. La méthode est plus rude que la dialectique, échange symétrique dans lequel il est question de convaincre par le dialogue, chacun réfutant l’opinion de l’autre en faisant appel à sa raison. Le mot peut s’employer également de manière péjorative pour désigner l’art des raisonnements spécieux et des arguties sophistiquées. Du grec eristikê (technê), art de la controverse, de eristikos, qui aime la controverse, lui-même de eris, querelle.

Le terme ne doit pas être confondu avec heuristique, la science qui étudie la découverte des faits.

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