Le Garde-mots - Mars ou crève - CommentairesJ'ai un garde-mots comme d'autres ont un garde-manger. Pour les mots et le fromage c'est mieux qu'un réfrigérateur.
Les nouveaux billets sont affichés le lundi et le vendredi.2020-06-09T07:04:39+02:00Alain Horvilleururn:md5:1027DotclearMars ou crève - le gardienurn:md5:90b46b0e1cc42419264c1f228cac52b62008-01-12T23:52:34+01:00le gardien<p>Non, avec ces précisions je trouve que le terme de "narrateur" convient.
Dans la mesure où c'est un véritable écrivain on peut le considérer
effectivement comme le narrateur de sa vie.</p>Mars ou crève - leila Zhoururn:md5:41c5436569bd0ae60e0b9462cf8fb1d32008-01-12T20:21:34+01:00leila Zhour<p>J'ai délibérément choisi le "narrateur" car il a fait oeuvre de sa vie. Si
pas un mot, pas une virgule de ce qui est dans "Mars" n'échappe à ce qui a été
sa réalité, il reste à mes yeux le narrateur de sa propre vie, du fait même de
l'écrire.<br />
Ceci étant, vous avez parfaitement raison car c'est peut-être un abus de ma
part ;)</p>Mars ou crève - le gardienurn:md5:e191387b83382d9fd28b98f4e9b808072008-01-12T18:26:01+01:00le gardien<p>"Narrateur" est un terme plutôt utilisé pour parler de la personne fictive
qui raconte une histoire à la première personne dans un roman. Ici il s'agit
d'un récit autobiographique.</p>
<br />
<p><em>Si c'est un homme</em>, cet autre récit autobiographique que toute
personne consciente que l'horreur est toujours possible devrait avoir lu, est
encore plus dramatique. C'est l'enfer sur Terre.</p>Mars ou crève - leila Zhoururn:md5:b17e6e9aff61a1a1f111ab5cfbf31c332008-01-12T14:17:49+01:00leila Zhour<p>Quand j'ai lu "mars", il y a longtemps déjà, j'étais jeune, j'ai été
ébranlée, véritablement. Il me semble que jamais je n'avais lu de récit d'une
telle souffrance, sauf peut-être "si c'est un homme" de Primo lévi, dans un
autre domaine bien sur.<br />
Hallucinant de douleur, de rancoeur, d'échec, Cela m'avait aussi fait l'effet
de l'embrasement d'une torchère.<br />
Brutalement, alors qu'il va mourir, l'intelligence du narrateur prend la mesure
de ce qu'il a vécu et "s'éveille" à une compréhension globale des choses, la
société qui l'entoure, la vie qu'il a menée, ce qu'il a cru, ce qu'il a accepté
de ne pas voir, etc.<br />
C'est une bonne chose que "Mars" ressorte en poche car il a longtems été épuisé
mais ce n'est sans doute pas à lire par temps de déprime...</p>Mars ou crève - le gardienurn:md5:d6e721b495f555795840ea04d4ca32392007-12-22T19:06:20+01:00le gardien<p>Le mot clé est effectivement "savoir". C'est lui qui nous tient, c'est lui
que nous pouvons recevoir et transmettre. Qui nous donne l'humilité de croire
en la vie.</p>Mars ou crève - Danielurn:md5:b2cf533646802d6753c70347aee018762007-12-22T18:42:27+01:00Daniel<p>Pathétique,acrobatique, vertigineux, le long commentaire de "Ce qui résonne"
souligne, ce me semble, l'inanité de ce que nous pensons être essentiel...Mais
il ne faut pas le chuchoter aux oreilles des enfants, surtout en cette période!
N'avons-nous pas, pour vivre, besoin de quelque utopie? Tout ce que nous
accumulons en connaissances et expériences sera voué à la destruction. Nous le
savons, mais nous l'oublions, cet oubli est une amnésie salutaire, volontaire
ou instinctive. Enfant, il me paraissait que la chose la plus scandaleuse
était, avec la disparition de mes maîtres, la perte de leur savoir, accumulé
dans un travail de sacerdoce.Cependant, je me suis aperçu, depuis, que des
relais étaient prêts à fonctionner, pour sauvegarder telle culture, tel
cheminement,que l'humus s'enrichissait sous nos ombres invisibles du souffle de
notre passage,que la mort n'arrêterait rien, qu'il ne fallait donc pas
s'incliner devant son pouvoir illusoire. Ainsi que le suggère notre Garde, la
vie a l'élégance de nous laisser un peu de nos doutes en ultime héritage.</p>Mars ou crève - le gardienurn:md5:d5b515de1e8fbf4aff4ce0dac9fe01492007-12-22T17:34:13+01:00le gardien<p>Effectivement : ne pas se pencher. C'est ce mystère, un peu comme un futur
intérieur, qui fait la beauté de la vie.</p>Mars ou crève - le gardienurn:md5:34b2b84026661ecc1cdf645cab11821e2007-12-18T17:46:07+01:00le gardien<p>Non. C'est une personne décédée en 2007, très connue de certains et pas
d'autres. Je ne la connaissais pas avant qu'on me fasse lire son dernier
livre.</p>Mars ou crève - le gardienurn:md5:59b31f8540c9ce108dccb12736a7e81f2007-12-18T17:19:28+01:00le gardien<p>Réchauffer le monde... Ça c'est pour le livre de vendredi prochain.</p>Mars ou crève - Danielurn:md5:f612f7747ce1a29fb1d05139ef21be7e2007-12-18T15:33:05+01:00Daniel<p>Refouler, réprimer, expirer...La pureté a le coupant du verre, elle creuse
en soi un sillon de douleur indicible, qui érode la chair. Corps propre au
linceul,coeur d'insurgé,au seuil des heures qui comptent enfin, cet instant de
glorieuse révolte qui consume les dernières forces a l'incandescence d'une vie
à vous réchauffer le monde.</p>Mars ou crève - le gardienurn:md5:761909d3378f941870d57b8ea15d8a0b2007-12-18T08:32:13+01:00le gardien<p>Non. Une franco-hongro-autrichienne. Quant à la chanson, elle est
intéressante. Ça ne m'empêche pas d'avoir des amis Suisses et de les
apprécier.</p>Mars ou crève - Blechtrommelurn:md5:2567f2fd41562cf3b1da97083033d75d2007-12-18T06:48:08+01:00Blechtrommel<p>Je vous invite à consulter les paroles de la chanson <a href="http://www.paroles.net/chanson/12604.1" rel="nofollow">La Suisse</a>. Le prochain billet est
sur Thomas Bernhardt, ou Elfriede Jelinek?</p>Mars ou crève - le gardienurn:md5:e42e035f30c50de466480f11634d94f62007-12-17T11:30:50+01:00le gardien<p>Effectivement ce livre devrait te plaire par sa rigueur. Vendredi j'en
affiche un autre complètement différent, quoique sur le même sujet. Ça nous
entraînera du côté de l'Autriche.</p>Mars ou crève - Joëlurn:md5:87a08848794d59a3744684eae76b338a2007-12-17T11:12:28+01:00Joël<p>Merci de nous donner envie de lire ce livre. L'homme est une machine
complexe et il ne suffit pas d'avoir tout le confort pour vivre bien. La rive
dorée du lac de Zurich peut être plus néfaste qu'un bidonvile.<br />
.<br />
Cela me rappelle les paroles de Friedrich Dürrenmatt, le grand écrivain suisse,
qui, quelque jours avant sa mort recevait Vaclav Havel au palais fédéral : « La
Suisse est une prison où chaque prisonnier fait preuve de sa liberté en étant
lui-même son propre gardien » Dürrenmatt a filé la métaphore "Suisse = prison"
forçant les conseillers fédéraux à quitter la salle, paraît-il.</p>