Le Garde-mots - Syndrome de Stendhal - CommentairesJ'ai un garde-mots comme d'autres ont un garde-manger. Pour les mots et le fromage c'est mieux qu'un réfrigérateur.
Les nouveaux billets sont affichés le lundi et le vendredi.2020-06-09T07:04:39+02:00Alain Horvilleururn:md5:1027DotclearSyndrome de Stendhal - Nadègeurn:md5:7f7a1ddb53439c4951d2bce258666fe12009-12-02T11:33:24+01:00Nadège<p>Bonjour tout le monde,<br />
je prépare actuellement un documentaire traitant du Syndrome de Stendhal,<br />
ce sera mon film de fin d'étude.<br />
Pour cela je suis à la recherche de témoignage sur le sujet et notamment de
personnes ayant ressentis cette étrange sensation lors de son voyage à
Florence.</p>
<p>Si cela vous intéresse ou si vous souhaitez de plus ample information sur
mon travail, contactez moi.</p>
<p>Cordialement<br />
Nadège</p>Syndrome de Stendhal - Cescourn:md5:dd5c26082376db6c95dc3c65bdb0edb82009-07-20T23:13:20+02:00Cesco<p>A propos du syndrome de Jérusalem :</p>
<p>La ville « trois fois sainte » suscite parfois des comportements délirants :
parmi la foule des voyageurs, pèlerins ou touristes qui se pressent à Jérusalem
depuis des siècles, un petit nombre est victime de ce que les spécialistes
appellent le syndrome de Jérusalem, sorte de bouffée délirante issue d’un choc
émotionnel non maîtrisable lié à la proximité des Lieux saints. Chaque année,
une quarantaine de personnes seraient hospitalisés à Jérusalem pour ce type de
symptômes.</p>
<p>Une étude tout à fait sérieuse des médecins de l’hôpital psychiatrique de
Kfar Shaul à Jérusalem a été publiée à ce propos dans le British Journal of
Psychiatry, dont on peut trouver <a href="http://www.villemagne.net/site_fr/jerusalem-syndrome-de-jerusalem.php" rel="nofollow">ici</a>
une traduction française.</p>Syndrome de Stendhal - Gringoireurn:md5:af5b7f962ef16c6edaa5c0ebfcd25c2b2009-03-14T10:34:23+01:00Gringoire<p>l'ancien consul à Civitavecchia est considéré comme un très grand écrivain
en Italie; notamment à travers la Chartreuse de Parme qui est considéré dans le
pays de Dante (je ne trouve malheureusement plus la référence) comme le plus
grand chef d'oeuvre de la littérature ...</p>Syndrome de Stendhal - Christine_urn:md5:8f55ddd6326622d45ec2f5ff29a637c02009-02-26T01:00:04+01:00Christine_<p>Cela ressemble étrangement à la tortilla de mon grand-père...</p>Syndrome de Stendhal - le gardienurn:md5:325b2161e0a162c0e57148a35fc12ab02009-02-21T11:06:19+01:00le gardien<p>La meilleure préparation lyonnaise à base de pomme de terre c'est la
<a href="http://www.forums.supertoinette.com/recettes_365739.lyon_crique_ou_paillasson_de_pommes_de_terre_photo.html" rel="nofollow">
crique</a> (ou paillasson).</p>Syndrome de Stendhal - le gardienurn:md5:e3c22bfa536727699d7bfb00595e5e372009-02-21T08:41:35+01:00le gardien<p>C'est exactement ça. Merci beaucoup.</p>Syndrome de Stendhal - untelurn:md5:37f9a7e294b0330069d8f0c4d7d423652009-02-21T08:35:58+01:00untel<p>J'ai aussi retrouvé ce passage d' "Histoire de ma vie" de Georges Sand :</p>
<p>"Un autre tableau, plus visible et moins digne d'être vu, représentait saint
Augustin sous le figuier, avec le rayon miraculeux sur lequel était écrit le
fameux Tolle, lege, ces mystérieuses paroles que le fils de Monique crut
entendre sortir du feuillage, et qui le décidèrent à ouvrir le livre divin des
Évangiles. Je cherchai la Vie de saint Augustin, qui m'avait été vaguement
racontée au couvent, où ce saint, patron de l'ordre, était en particulière
vénération. Je me plus extraordinairement à cette histoire, qui porte avec elle
un grand caractère de sincérité et d'enthousiasme. De là, je passai à celle de
saint Paul, et le cur me persequeris ? me fit une impression terrible. Le peu
de latin que Deschartres m'avait appris me servait à comprendre une partie des
offices, et je me mis à les écouter et à trouver dans les psaumes récités par
les religieuses une poésie et une simplicité admirables. Enfin il se passa tout
à coup huit jours où la religion catholique m'apparut comme une étude
intéressante. Le Tolle, lege, me décida enfin à ouvrir l'Évangile et à le
relire attentivement. La premièreimpression ne fut pas vive. Le livre divin
n'avait point l'attrait de la nouveauté. (…) L'heure s'avançait, la prière
était sonnée, on allait fermer l'église. J'avais tout oublié. Je ne sais ce qui
se passait en moi. Je respirais une atmosphère d'une suavité indicible, et je
la respirais par l'âme plus encore que par les sens. Tout à coup je ne sais
quel ébranlement se produisit dans tout mon être, un vertige passe devant mes
yeux comme une lueur blanche dont je me sens enveloppée. Je crois entendre une
voix murmurer à mon oreille : Tolle, lege. Je me retourne, croyant que c'est
Marie-Alicia qui me parle. J'étais seule. Je ne me fis pas d'orgueilleuse
illusion, je ne crus point à un miracle. Je me rendis fort bien compte de
l'espèce d'hallucination où j'étais tombée. Je n'en fus ni enivrée ni effrayée.
Je ne cherchai ni à l'augmenter ni à m'y soustraire. Seulement, je sentis que
la foi s'emparait de moi, comme je l'avais souhaité, par le cœur. J'en fus si
reconnaissante, si ravie, qu'un torrent de larmes inonda mon visage. Je sentis
encore que j'aimais Dieu, que ma pensée embrassait et acceptait pleinement cet
idéal de justice, de tendresse et de sainteté que je n'avais jamais révoqué en
doute, mais avec lequel je ne m'étais jamais trouvée en communication directe ;
je sentis enfin cette communication s'établir soudainement, comme si un
obstacle invincible se fût abîmé entre le foyer d'ardeur infinie et le feu
assoupi dans mon âme. Je voyais un chemin vaste,immense, sans bornes, s'ouvrir
devant moi ; je brûlais de m'y élancer. Je n'étais plus retenue par aucun
doute, par aucune froideur. La crainte d'avoir à me reprendre, à railler en
moi-même au lendemain la fougue de cet entraînement ne me vint pas seulement à
la pensée. J'étais de ceux qui vont sans regarder derrière eux, qui hésitent
longtemps devant un certain Rubicon à passer, mais qui, en touchant la rive, ne
voient déjà plus celle qu'ils viennent de quitter.<br />
Troisième partie - Chapitre 13-14.</p>Syndrome de Stendhal - untelurn:md5:af2f18a388ca1eb80b050c877c6767152009-02-21T06:34:20+01:00untel<p>Cela me rappelle ce qu'écrivit Proust dans "La Prisonnière", et qui serait
autobiographique :</p>
<p>(...) Bergotte mourut dans les circonstances suivantes : une crise d'urémie
assez légère était cause qu'on lui avait prescrit le repos. Mais un critique
ayant écrit que dans la VUE DE DELFT de Vermeer (prêté par le musée de La Haye
pour une exposition hollandaise), tableau qu'il adorait et croyait connaître
très bien, un petit pan de mur jaune (qu'il ne se rappelait pas) était si bien
peint qu'il était, si on le regardait seul, comme une précieuse oeuvre d'art
chinoise, d'une beauté qui se suffirait à elle-même, Bergotte mangea quelques
pommes de terre, sortit et entra à l'exposition. Dès les premières marches
qu'il eut à gravir, il fut pris d'étourdissements. Il passa devant plusieurs
tableaux et eut l'impression de la sécheresse et de l'inutilité d'un art si
factice, et qui ne valait pas les courants d'air et de soleil d'un palazzo de
Venise, ou d'une simple maison au bord de la mer. Enfin il fut devant le
Vermeer qu'il se rappelait plus éclatant, plus différent de tout ce qu'il
connaissait, mais où, grâce à l'article du critique, il remarqua pour la
première fois des petits personnages en bleu, que le sable était rose, et enfin
la précieuse matière du tout petit pan de mur jaune. Ses étourdissements
augmentaient ; il attachait son regard, comme un enfant à un papillon jaune
qu'il veut saisir, au précieux petit pan de mur. "C'est ainsi que j'aurais dû
écrire, disait-il. Mes derniers livres sont trop secs, il aurait fallu passer
plusieurs couches de couleurs, rendre ma phrase en elle-même précieuse, comme
ce petit pan de mur jaune". Cependant la gravité de ses étourdissements ne lui
échappait pas. Dans une céleste balance lui apparaissait, chargeant l'un des
plateaux, sa propre vie, tandis que l'autre contenait le petit pan de mur si
bien peint en jaune. Il sentait qu'il avait imprudemment donné la première pour
le second. "Je ne voudrais pourtant pas, se dit-il, être pour les journaux du
soir le fait divers de cette exposition". Il se répétait : "Petit pan de mur
jaune avec un auvent, petit pan de mur jaune." Cependant il s'abattit sur un
canapé...</p>Syndrome de Stendhal - le gardienurn:md5:e421f3323fd3ed564e33c1b630471b422009-02-20T23:24:55+01:00le gardien<p>Je comprends : "On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve"
(Héraclite).</p>Syndrome de Stendhal - le gardienurn:md5:09fbdad97f291fea6b1589a6f75134b12009-02-20T22:31:19+01:00le gardien<p>Merci pour ce témoignage, d'autant plus frappant que l'émotion s'est
produite au même endroit que Stendhal. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Comment vous êtes vous "reprise" ? Avez-vous eu besoin d'aide pour y arriver
?</p>