Le Garde-mots

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lundi 14 septembre 2009

Spigélie

La spigélie, ou brinvillière, est une plante originaire des Antilles et de l'Amérique du Sud. Ses fleurs sont rouges en dehors, blanchâtres en dedans. Leur odeur est fétide et a un pouvoir somnifère. Les médecins l’utilisaient autrefois pour tuer les vers, d’où son nom savant de Spigelia anthelminthica, mais la pratique a été abandonnée car la spigéline qu'elle contient a une action convulsivante. Le nom de spigélie rappelle le souvenir d'un vieux botaniste, né en 1578 à Bruxelles, Adrien van den Spieghel, dit Spigelius.

Dessin d'Ydel

Merci à Ydel pour son dessin original.
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vendredi 14 août 2009

Protérandrie

Terme de biologie. Hermaphrodisme séquentiel au cours duquel un individu, mâle de naissance, se transforme en femelle. Du grec proteros, premier, et andros, mâle. Exemple : la  crépidule. Synonyme : protandrie.

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vendredi 24 juillet 2009

Brésil

Arbre qui permet, dans l’industrie textile, d'obtenir une très belle couleur rouge. Il est originaire du nord-est du Brésil auquel il semble avoir donné son nom, et particulièrement de la région de Pernambouc. Synonymes : bois-brésil, bois de Brésil (expression fausse car la capitalisation de l’initiale fait croire que le brésil tire son nom du Brésil, alors que c'est le contraire), bois de Pernambouc, brésillet, pau-Brasil. Nom scientifique : Caesalpinia echinata. Étymologie : de breze, mot d'ancien français signifiant  braise, couleur de braise, lui-même du germanique brasa.

Le titre symbolique du roman de Jean-Christophe Rufin Rouge Brésil, fait à la fois référence au bois brésil, à la tentative de colonisation du Brésil par les français au XVIe siècle et au bain de sang final qui en est résulté.

vendredi 29 mai 2009

Vesse

Gaz émis sans bruit par l’orifice anal. Mot vieilli féminin. En argot, grande peur. Synonymes : flatuosité, gaz,  perle, pet, pétard, prout, vent. Homophones : vesse (crainte, frousse, peur, trouille), vesce (plante légumineuse annuelle, de la famille des papilionacées, dont certaines variétés sont fourragères), vesse-de-loup (sorte de champignon de mauvaise odeur ; nom vernaculaire du lycoperdon ; il laisse échapper ses spores sous forme d’une poussière brûnatre). Étymologie : Du latin visire, faire un pet silencieux.

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lundi 26 janvier 2009

Ergotisme

Au Moyen Âge l'ergotisme touchait des milliers de personnes. Cette maladie se traduisait par des crampes, une perte de la sensibilité des extrémités (en particulier du bout des doigts), de la gangrène, des convulsions, des hallucinations. Les victimes éprouvaient des sensations de brûlure, d'où les noms populaires de feu Saint-Antoine (par allusion aux tentatives du Diable d'entraîner saint Antoine en enfer), feu sacré, mal des ardents (du latin ardere, être en feu, brûler). Le noircissement des membres et les brûlures étaient censés punir les personnes atteintes à cause des péchés qu’elles avaient commis et préfigurer l'enfer. Les Antonins les recueillaient dans leurs monastères.

Les épidémies étaient dues à un champignon, Claviceps purpurea, qui se développe, pendant les années pluvieuses, sur les fleurs de seigle et autres céréales. Il forme des filaments qui s’agglomèrent en un tissu dense recouvert d’une écorce violacée visible à l'œil nu. L’ensemble a une forme allongée et recourbée comme l’ergot du coq, d'où le nom vernaculaire d'ergot de seigle. L'affection se produisait quand les gens consommaient du pain "ergoté", c'est-à-dire non débarrassé du parasite.

On sait actuellement que le produit contracte les fibres musculaires, en particulier celles des artères, ce qui explique aussi bien sa toxicité que ses possibilités thérapeutiques. Les sages-femmes l'utilisaient à faible dose pour accélérer les accouchements et arrêter les pertes de sang. Elles l’employèrent d’abord secrètement, puis finirent par révéler son existence aux médecins à la fin du XVIIIe siècle.

De nos jours la farine est très contrôlée et il n'y a pas lieu de craindre le retour d’une telle épidémie. On a parlé pour la dernière fois en France de l'ergot de seigle en août 1951. A l'époque un boulanger de Pont-Saint-Esprit (Gard) fut accusé d'avoir empoisonné 250 personnes et provoqué 6 décès. Les journaux affirmaient qu'il s'agissait d'un retour de l'ergotisme. Les médecins finirent par comprendre qu'un composé mercuriel avait été utilisé pour désinfecter les grains de blé.

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lundi 15 décembre 2008

Ylang-ylang

Arbre originaire des Philippines, cultivé actuellement dans certaines îles de l'océan Indien.  Par distillation on extrait de ses fleurs jaune-vert une huile essentielle du même nom, qui en- tre dans la composition de certains parfums. Elle est également utilisée en aromathérapie pour ses propriétés sédatives et peut-être aphrodisiaques. Ylang-ylang est le nom verna- culaire, probablement d’origine indonésienne, signifiant « fleur des fleurs », d’un arbre qui porte en botanique le nom de Cananga odorata ou Artabotrys odoratissimus (famille des A- nonacées). Les armoiries de la communauté territoriale française de Mayotte comportent deux fleurs d'ylang-ylang.

Et voici le dessin mensuel d'Ydel-Ydel :

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vendredi 5 décembre 2008

Myroblyte

Saint ou Bienheureux dont le cadavre dégage, immédiatement après sa mort, une agréable odeur de fleur, dite odeur de sainteté. Les plus célèbres sont saint François de Paule et un saint de l’Église orthodoxe, saint Siméon le Myroblite. Par extension l’expression mourir en odeur de sainteté  s’em- ploie pour désigner une personne qui meurt en état de grâce, de perfection spirituelle. On qualifie également de myroblytes les icônes qui suintent une huile parfumée. Au sens figuré l’expression odeur de sainteté signifie "être dans les bonnes grâces de quelqu'un ou d’un groupe". Du grec mûron, parfum et blyzein, jaillir. Synonyme : myroblite, myrrhoblite.

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lundi 11 août 2008

Ordinaire

Ce qui se dit, se fait, s'utilise, arrive ou se constate de manière habituelle, ce qui est conforme à la manière courante de procéder, ce qui est dans l'ordre des choses. Dans le domaine culinaire : ce qu'on sert habituellement à un repas : l'ordinaire d'une troupe de soldats. Le mot a également un sens péjoratif : « commun, de niveau moyen ». Autrefois il qualifiait une personne qui remplissait ses fonctions toute l'année : maître d'hôtel, médecin, chirurgien, musicien, juge, professeur, évêque ordinaire. Du latin ordinarius, rangé par ordre, conforme à la règle, à l'usage. Synonymes et mots voisins : accoutumé, attitré, banal, classique, commun, courant, coutumier, familier, fréquent, général, habituel, moyen, naturel, normal, prosaïque, quelconque, quotidien, régulier, simple, sobre, usité, usuel.

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lundi 28 juillet 2008

Topiaire

Parc des Topiaires

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vendredi 9 mai 2008

Nycthémère

Cycle de 24 heures comportant l'alternance d'une nuit et d'un jour. Les anciens Grecs considéraient que le jour civil, qu'ils désignaient sous le nom de nukhthêmeron, allait d'un crépuscule à l'autre (alors que le nôtre commence à minuit), d'où l'étymologie : de nux, nuit et hêmera, jour.

En biologie on utilise ce terme comme unité de mesure pour évaluer certains rythmes, tels que ceux de la veille et du sommeil, des sécrétions hormonales, de la consommation d’oxygène, etc. il ne faut pas confondre le nycthémère avec le rythme circadien, qui, s’il est bien de vingt-quatre heures également, concerne les rythmes internes et non la luminosité et la température extérieures.

En astronomie on évite, grâce à "nycthémère", l'ambiguïté du mot "jour", lequel correspond aussi bien à une durée de 24 heures qu'à l'intervalle de temps qui sépare le lever du coucher du soleil.

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