Ban
Par le gardien le vendredi 9 septembre 2005, 00:02 - Singumots - Lien permanent
Il s'agissait, à l'époque de la féodalité, de la déclaration d'un suzerain, applicable dans toute l'étendue de sa juridiction. Il se produisit par la suite des glissements de sens: convocation des vassaux par le suzerain pour le servir à la guerre, puis proclamation publique sous forme d'applaudissements cadencés (comme le "triple ban") ou roulement de tambour pour faire connaître une proclamation. Étymologie: du haut allemand ban, commandement sous menace de peine.
Mots et expressions dérivés
• Banal: qui appartient au ban, c'est-à-dire à la circonscription du suzerain; le four banal et le moulin banal appartenaient au suzerain qui avait le droit d'y assujettir ceux qui étaient dans l'étendue de sa seigneurie; noter que le pluriel est "banaux", alors que dans le sens de "communs, sans originalité" on doit employer "banals"; on dit "des fours banaux", "des instants banals".
• Banalité: servitude féodale, assujettissement par le suzerain.
• Banlieue: espace d'une lieue autour d'une ville où s'exerçait la juridiction du suzerain (la féodalité avait déjà inventé, à sa manière, la communauté urbaine !).
• Banneret, chevalier banneret, seigneur banneret: se disait de celui qui, ayant un nombre suffisant de vassaux, avait droit de lever bannière, c'est-à-dire de former avec eux une compagnie en vue du combat.
• Bannir: condamner quelqu'un à quitter un territoire.
• Bannissement: exil imposé à quelqu'un par voie de proclamation.
• Ban de vendange: annonce du jour où la vendange devait s'ouvrir; on disait également "ban de fauchaison", "ban de moisson", "ban des récoltes".
• Banvin: droit du seigneur de faire procéder à la vente de son vin pendant une durée fixée par la coutume; par la suite: proclamation indiquant le jour à partir duquel le vin nouveau pouvait être mis en vente par les particuliers.
• Convoquer le ban et l'arrière-ban: à l'origine il s'agissait de convoquer l'ensemble des vassaux.
• Être en rupture de ban: fait de rentrer dans le territoire interdit avant la fin de la peine de bannissement.
• Forban: celui qui est banni; par la suite, bandit, particulièrement bandit de mer, pirate, corsaire.
• Forbannir: bannir, reléguer, éloigner quelqu'un; terme de droit coutumier.
• Ouvrir le ban, fermer le ban : ces expressions correspondent au
roulement de tambour qui encadrait la proclamation du ban.
• Publication des bans: proclamation à l'église d'une promesse de mariage entre deux personnes; par la suite, annonce préalable d'un mariage par voie d'affiches à la porte de la mairie.
• Vivre au ban de la société: être exclu, être déclaré indigne de l'estime ou de la considération des autres.
Commentaires
Quand on dit (rectifie si je dis une bêtise) qu'une nation peut-être mise au ban des accusés ,c'est donc bien çà non?
J'avais cru à un moment que c'étais banc...!
Amicalement
Non, c'est le banc où, dans une cour d'assises, sont placés les accusés.
Dans les mot dérivés on trouve entre autre abandon, banal, aubaine.
(source: Alain Rey). Fermez le ban !
Devrions nous bannir, certains de nos hommes politiques ? Au vu de leur discours cela ne fait aucun doute ...