Les autres lanceurs de mots n'ont pas démérité, c'est pourquoi le gardien répond systématiquement à tout le monde. Il s'agit de réponses aux réponses et non d'une série d'insultes destinées aux candidats en tant que personnes. La liste ci-dessous est établie par ordre des arrivées.
  • Kiffe pas trop les mots, pauvre garde, tu risques de devenir un vibrion de la langue française (Patdon).

    Et toi, le pompier, tu ressembles à une fondue savoyarde avant l'ivresse du poêlon. Tu mets le feu aux gosiers et t'as même pas de génépi pour l'éteindre.

  • Lorsque les poules auront des dents, ta parole sera d'or (C***).

    Et lorsque les coqs auront de l'argent, ton dentier sera candidat à l'Académie française.

  • Même si j'ai un jour deux cents ans je n'entrerai jamais dans ton cimetière (***).

    C'est pas grave, je te garderai une place dans mon fournil. Tu seras le pain des pauvres.

  • Lâche tes mots à heures pétantes, ou je t'envoie un pet de pétales de roses (Patdon)

    Ton dictionnaire de rimes a des relents de mouton qui se néglige. Tu l'as trouvé dans un jardin suspendu ou sur le dos d'un ornithorynque ?

  • Je vous quitte, mon amour, et vous assure que vous fûtes l'un de mes plus délicieux cauchemars (Foth).

    Partez, rêveur de silence, j'irai vivre chez un pâtissier créole. Il fera pour moi de savoureux Puits d'amour.

  • Même le chiendent ne se laissera jamais goûter par ta mauvaise langue (C***)

    Je ne cause pas aux poètes. Ils préfèrent les fleurs de rhétorique au blé en herbe.

  • Ton ombre est celle d'un cafard ! Ne sois pas étonné qu'avec toi, je me fasse scarabée ! (C***)

    Le cafard mange la poussière, mais toi il te laissera tranquille, résidu d'hiéroglyphe. Va te cacher sous une pyramide !

  • Tu es si belle que je préfère ne pas te regarder (Stéphane).

    Tu as raison. Quand on est borgne du cœur, on baisse les yeux pour ne pas faire peur aux libellules.

  • Ton odeur est moins repoussante que la couleur de tes cheveux (Stéphane).

    On dirait un archer qui vient d'inventer l'huile bouillante. Tes flèches sifflent plus fort que le vent de la mémoire. Leur zigzag est une bénédiction pour les cibles émouvantes.

  • Je tiens à te dire merci d'être tel que tu es : après toi, la plus immonde créature me semblera un être d'exception (hi3).

    C'est moi qui te remercie. De la part de la petite cousine du diable, c'est un compliment.

  • Par tes mots, par tes actes, par tes silences et ta manière d'être, tu m'as fait expérimenter tout ce que le bonheur n'est pas, tout ce qui est néfaste en l'être humain et pour l'être humain. Il ne me reste plus maintenant qu'à savourer en pleine conscience l'or de chaque instant vécu loin de toi. Ainsi j'ai compris ce qu'est le Bien : c'est tout ce qui ne te définit pas (hi3).

    Je suis sourd au bonheur car tu n'existes qu'en rêve. Tes paroles sont des non paroles. Tes mots, des intentions. Reste dans les limbes, dors sur ton nuage de sauterelles et ris pour l'éternité en buvant des larmes de pacotille.

  • Croisières paradisiaques tu désirais.
    De soirées caviar et champagne tu rêvais.
    Filer au vent et courants des mers chaudes tu imaginais.
    Standing, piscines et ponts dorés tu convoitais.
    Tout ces idéaux aujourd'hui tu côtoies.
    Eh, retombe sur mer, enfant de chaloupe !

    (Lucie Fer de Lens)

    Sur la mer je peux nager
    Avec toi j'aurais fini par sombrer
    Sirène de bateau-lavoir
    Tombée du ciel avec l'orage
    Repartie avec le silence

  • Toi, garde-mots, tu es aux mots ce que le garde-meuble est aux meubles : une vacuité provisoire ... (jeanthiebo).

    Oui, mais je me remplis d'aise à chaque fois que tu déménages. La prochaine fois va t'installer à Venise. Il y a un asile pour psycholiquides au bord d'un canal en pente.

  • La pensée de vous me donne le courage
    De partir au loin avec armes et bagages
    Et de mettre entre nous le plus de distance
    Afin d'obvier vos odieuses nuisances (Maryne)
    Mes nuisances sont à l'égal de vos passions
    Nous aurions pu nous entendre
    Si seulement nous avions eu des points communs
    Mais la guerre des fleurs était notre seule tendresse
  • Ta présence me transporte … au-delà de l’insupportable, tel le soleil … au cœur de l’aride désert. (Maryne).

    Ton absence m'émerveille. On dirait l'instinct quand il se fait ermite.

  • Maudit chemin, chaque matin, pour trouver le « MOT DU JOUR » ! Je clique, sereine et confiante, sur l'onglet « Mots du jour »… maudite logique qui me fait cliquer ici ! Le gardien a sa logique qui n’est pas la mienne ! Je clique et pestouille devant mon clavier… à tort et à travers, de « Mots-valises » en « Mots du gardien »…
    Un espoir vers « Métamots »… maudits métamots ! De maudits clics en clics maudits, ce n’est pas en cliquant par ici que je vais le trouver… maudit mot du jour ! De clics en clics de plus en plus virulents, j’atterris sur « Mots en crise »… crise de mes maux ! Tonnerre de blog ! Me réconciliant avec une logique qui n’est pas la mienne, je reprends le chemin méthodique du pas à pas… à chaque case suffit sa peine… Je vérifie une nouvelle fois que le mot du jour n’est pas dans la case « Mots du jour »… je clique sur la case suivante… MOTS SINGULIERS… Maudits « Mots singuliers ». J’enrage d’y trouver "Déniaiser"…m’en voici toute retournée.
    Ah ! ! ! ! mes maudits maux dits.(Eleonide)

    As-tu reçu le don des mots ou le don des maux ? Tu dis ou tu mens ? Tu vis ou tu vends ? Au marché de la création, tu a été choisie par Ali Baba.
  • Ton talent est tel que tu écrirais mieux sans ta plume. (Nemo)

    Et toi, tu ferais mieux de retrouver la tienne, au lieu d'écrire avec tes pattes d'oiseau-mouche...

  • Vos attraits ont laissé dans mon cœur tout le noir du vôtre. (Maryne).

    L'or noir du mien est la lumière qui éteint votre avenir. Souriez : vous nagez dans le marc de café.

  • Très cher, votre sens de la répartie est le parfait exemple de la stéatopygie de votre humour (Ben le contestable).

    Peut-être, mais c'est aussi ce qui me préserve de vos plaisanteries de crocodile endormi dans une cuve de limonade.

  • Si la bêtise avait une gradation vous en seriez l'échelle de Richter (Ben le contestable).

    Eh, vous, le têtard géant, au lieu de coasser, vous ne pourriez pas aller voir ailleurs si la pluie d'euros est pour demain ? Je vous prie de ne pas prendre mes bottes pour un séchoir à grenouille.

  • Votre présence surpasse le reflet d'un vampire (J.).

    Comment faites–vous pour me voir ? Vos yeux ont la transparence du charbon de bois quand il tombe amoureux d'un feu de cheminée ...

  • Le scrofule paraît si beau lorsque l'on vous contemple (J.).

    Vous êtes si délicatement perdu parmi les débris de la civilisation que vous ne rêvez que de triviales poursuites à travers les champs de ruines et les rivières de méduses.

  • Maintenant que je t'ai connu, l'apocalypse me paraît une fin heureuse ... (orelie).

    Tu n'aurais jamais dû dire ça. Je m'en souviendrai quand je rejoindrai le chœur des vierges. Tu périras dans un champ de coquelicots et moi je repeindrai le ciel pour l'éternité.

  • Tu es bête comme les pieds d'un cul-de-jatte (Tristan).

    Les tiens ressemblent à deux baobabs dans un dortoir pour gérontophiles. Il faudrait un arc-en-ciel sous une pluie d'araignées pour que tu te décide à les laver.

  • Blanc-bec-de-lièvre ! (Tristan).

    Lièvre de Mars ! Mars à l'ombre ! Ombre à jeux !

  • Transparent comme l’Air,
    Dévastateur comme le Feu,
    Salissant comme la Terre,
    Insipide comme l’Eau,
    Quatre éléments de ta personnalité et quatre lettres qui me font penser à toi comme l’ananas me fait penser à l’aphte.

    (Bagatelle).


    Quand je consomme du venin de crapaud, mes souvenirs font des bulles. Je retrouve le goût du malheur, de nos délires, de nos hasards. Et puis le ciel s'entrouvre et je retourne à ma nouvelle enfance. Sans toi ni ton éternel chaudron.

  • Arthur Rambo ! (Tristan).

    Étoile gonflable au parfum refroidi, retourne dans ta galaxie et pleure en attendant Einstein.

  • Toi, mon espèce d'occis-mort vivant ! (oxy).

    Avis de tempête sous un crâne en berne ! Échappée belle vers le degré zéro du ver à soi ! "Occis-mort", dites –vous ? Pourquoi pas "Jeu de mots laids" ou "Lis tes ratures" ? Vous me copierez cent fois : "Je ne dois pas faire d'enfant à la langue française sans l'autorisation écrite du Pape des escargots".

  • Mots pour maux

    Chaque année c'est la même chose :
    Tu t'attaques à moi au moment où je suis le plus fragile.
    Tu me bats le cœur, me coupes le souffle,
    Me serres la gorge parfois, souvent jusqu'aux larmes.
    Sinistre parasite ! Minuscule vampire !
    Tu es petit et très fort mais
    Sans moi tu n'es rien !
    Tu vis à mes dépens, mais
    L'inverse n'est pas vrai. Tu sais t'imposer
    Et je ne sais pas dire non :
    Pas d'antibiotique puisque tu es un virus,
    Aspirine ou paracétamol, solutions de bonnes guerre froide
    Mais guère efficace finalement...
    De toute façon, à chaque fois le printemps te chasse !

    Oui, je sais qu'avec le printemps viennent les fleurs du mal,
    Je trouverais bien alors le moyen de me plaindre du pollen...

    Gaspard De La Nuit

    Avec les fleurs du mal viennent les silences
    Avec les silences le malheur sonne à la porte
    Et la musique du malheur n'est autre que l'éternité
    Quand elle ne veut pas dire son nom

  • Pourquoi me regardes-tu comme ça alors que tout ce que tu vois, ce n'est que toi... (Goug)

    Ce n'est pas moi, c'est le reflet de ce que tu n'es pas. Je vois la flamme qui purifie, l'eau mythique qui boit les rayons du futur intérieur et transforme notre amour en bouquet de hasard. Nostalgie, nostalgie : tes yeux furent, mais ton regard s'est éteint à l'approche du bonheur.

  • T'apprécier est comme voir un fantôme...seuls les fous y arrivent... (Goug)

    Tu me vois, puisque tu me parles. J'existe dans ta folie, dans le nuage multicolore qui te console du passé. Garde tes mots, rend moi la grâce et le pardon. Profite de l'hiver pour consoler la neige d'être si blanche. Une autrefois nous compterons les étoiles et les temps seront advenus.

  • J'irai cracher sur vos tongs (Tristan)

    Et moi sur les fleurs d'insulte pour les transformer en arbre de coutume.

  • Que le meilleur des vins,
    Que le plus doux des miels,
    Pour toi se changent en eau, en vinaigre et en fiel,
    Homme de peu de foie...
    (mum)

    En vain tu m'invectives,
    En joie tu me retiens,
    Car l'ivresse me dicte un amour inventé
    Ou tu n'as plus ta place,
    Femme de peu cœur … et de cervelle feinte.
  • Tu es aussi tarabiscoté qu'une pintadine sociopathe sur un hydranthe à poil ras ! Et je pèse mes mots !! (Gaspard De La Nuit)

    Tu ressembles à Philippe Noiret quand il descend dans sa champignonnière. Je voulais t'offrir un recueil de poèmes pour ton anniversaire. Finalement j'ai choisi le Dictionnaire des injures, de Robert Édouard (Collection 10/18). Ma dédicace est un peu spéciale : j'ai signé toutes les pages à ton intention.


[Retrouvez ce billet dans L'Almanach 2009 du Garde-mots]