Mascaret
Par le gardien le vendredi 24 juin 2005, 00:02 - Singumots - Lien permanent
Vague déferlante produite, dans certains estuaires, par la rencontre du courant du fleuve et du flot montant de la mer. Les travaux d'endiguement entrepris depuis les années 60 ont fait disparaître le mascaret un peu partout en France, sauf sur la Garonne. Synonyme: barre.
On attribue au mascaret la mort de Léopoldine, la fille de Victor Hugo, à Villequier, le 4 septembre 1843, lors d'une sortie en bateau. Son mari, Charles Vacquerie, lui-même tombé à l'eau, constatant que Léopoldine venait de se noyer, se laissa couler et mourut également dans la Seine. Victor Hugo apprit le drame cinq jours plus tard, en voyage, en lisant le journal Le siècle. Quatre ans plus tard, il exprimera sa douleur dans le poème Demain, dès l'aube.
Commentaires
J'aime Victor Hugo pour son énergie. C'est marrant hier, je disais la même chose de Sartre... lol! Je crois que j'aime tous ceux qui se battent pour que vive la vie. Ces auteurs ont tous en commun quelque chose du capitaine Alexandre! (René Char en chef de la résistance de la région Paka)
sinon, "brumisateur de poésie", c'est très joli.
je me souviens d'un mascaret à Lannion en Bretagne qui a inondé le marché aux légumes en quelques secondes. les "mamgohz" (mémés), avec leur coiffe sur la tête, couraient pour ne pas se faire tremper les pieds. Elle pestaient contre les spoutniks qui selon elles avaient déréglé le temps
Bon, je ne sais pas si c'est le fait d'être une fille, mais un homme qui se laisse mourir car il a perdu sa femme, je trouve ça magnifique. La réciproque également. (Qu'est ce que je peux être midinette parfois).
Mes poèmes préférés sont souvent ceux qui viennent d'une souffrance. Le texte de V. Hugo est magnifique.
Un jour, dans un journal, j'ai lu une très belle nouvelle qui raconte à peu près l'histoire inverse. Il y a un naufrage en mer. Un couple tombe à l'eau. Pendant qu'ils tentent de regagner la côte le mari raconte à sa femme comment il l'a trompée. La femme, en pleine crise, nage avec l'énergie du désespoir avec l'intention de se venger s'ils s'en sortent. Bientôt ils arrivent à destination et l'on apprend que le mari n'a pas trompé sa femme. Il lui a raconté cette histoire pour la sauver.
Je peux distribuer des mouchoirs si nécessaire. Par ailleurs si quelqu'un connaît cette nouvelle, son titre, son auteur, je suis preneur.
D'accord pour traiter "épiphénomène". Ce mot est au 8e rang dans la liste des propositions, ce qui fait au bas mot quinze jours d'attente, car le garde-mots est un dictionnaire aléatoire, subjectif et persillé.
Le gardien.
Ce matin, alors que je lisais depuis une bonne heure les Poèmes d'Yves Bonnefoy, un mot a pris une raisonnance (il y a longtemps que je ne l'avais pas placé celui-là) plus particulière. j'ai pensé alors que le virtuel n'existait pas. Tout est poétique.
Et c'est dans un rebond que le titre m'a alors fait sourire. (Comprenne qui a suivi! sourire) :
Pierre
"Regarde-moi
Là-bas, dans cet espace que transit
Une eau rapide et noire..."
Je t'inventais
Sous l'arche d'un miroir orageux, qui prenait
La parcelle d'un rouge en toi, impartageable,
Et l'enflammait "là-bas", au mascaret de mort.
Yves Bonnefoy (in Pierre écrite)
Pierre, ce ne serait pas un doudou vivant ? Ne réponds pas, ça t'appartient.
Pierre c'est caillou; pis hier c'est se taire,. Aujourd'hui je réponds vivant parce que ça m'appartient. sourire
Nostalgie des zinnias de Duhamel (voir mon site), des zizis de Pierre Perret et des des zinzins ces petits bidules ou ces fous qui n’étaient point encore zinvestisseurs zinstiutionnels
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Zinzins mes vieux zinzins vous n’avez plus aucun pouvoir.
Sauf sur les zigzags des cours de la bourse vous semez la zizanie en zézayant fatiguant les oiseaux eux même qui cessent soudain de zinzinuler.
Oui, à Georges Duhamel, je rends hommage mais qu’au moins si mes Z sont moins beaux que les siens je puisse me coucher sur un double Z majuscule et de m’y endormir comme sur une paire de seins.