Préau
Par le gardien le mardi 4 octobre 2005, 00:14 - Singumots
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Partie couverte d'une cour. Du latin
pratum, terrain herbeux. Le sens a par la suite dérivé vers la notion
de terrain entouré de bâtiments (préau d'un couvent, d'un hôpital, d'une
prison), puis de terrain couvert entouré de bâtiments (préau
d'école).
Tout le monde a joué sous un préau d'école.
Chacun a pu y trouver refuge par temps de pluie, y nouer des amitiés
provisoirement définitives, y faire des échanges de sucreries ou de
renseignements privés sur la vie des adultes. Et voilà ce qu'est devenu ce
souvenir sous l'œil attendri mais sans concession de Luc Laurent.
Commentaires
Plouf plouf
Ciel au sol
Pré au mur
Pins en vol
chut chut
c'est toi
qui sors
Et "Marelle". Va-t-il passer par ici ? Et repasser par là ?
*soupir nostalgique*
aaaaaah
le jeu des quatres de coin....les embuscades...les bagarres féroces avec les garçons....les massacres de pigeons...les tirs à l'élastique...le cimetière des coccinelles...les confidences baveuses...le trafic de billes...le réseau des carambars...le bizuthage des maternelles...
aaaaaah
souvenir
C'est chouette ce bloc-notes. Je crois que je vais m'arrêter de publier des billets et me contenter de vous regarder passer dans les escaliers. Vous êtes tous si tendres, poétiques, avec le petit zeste d'inspiration qui rend vos propos si agréables à lire. Merci les amis.
Odeur des pluies de mon enfance
Derniers soleils de la saison !
A sept ans comme il faisait bon,
Après d'ennuyeuses vacances,
Se retrouver dans sa maison !
La vieille classe de mon père,
Pleine de guêpes écrasées,
Sentait l'encre, le bois, la craie
Et ces merveilleuses poussières
Amassées par tout un été.
O temps charmant des brumes douces,
Des gibiers, des longs vols d'oiseaux,
Le vent souffle sous le préau,
Mais je tiens entre paume et pouce
Une rouge pomme à couteau.
René Guy Cadou
C'était à une époque où les enseignants étaient respectés de tous, y compris des élus, et où l'expression "dégraisser le mammouth" aurait laissé perplexe, surtout de la part d'un ministre de la République Française ... Pauvre Marianne ...
Merci pour le poème de René Guy Cadou. Le temps où les enseignants se battaient pour faire réussir leurs élèves au lieu de se battre pour protéger leur voiture garée devant le collège ...
Je dois avouer que je ne me souvenais que de la première strophe. Mais en relisant ce poème, j'ai eu une petite larme d'émotion, me souvenant de mon professeur de français (Monsieur Bordebeurre) lorsque j'étais en 6 ème au collège Jean Jaures de Saint-Ouen. Il est de ces personnes que j'ai eu la chance de rencontrer et qui m'ont aidé à me construire. D'ailleurs je garde de ce collège le souvenir de professeurs qui seraient hors norme aujourd'hui mais pour lesquels j'avais de l'admiration.
Préau ouvert à tous les vents d'hiver,
dérisoire refuge pour l'enfant blessé,aux doigts bleuis,
traçant sur le sol ingrat,qui lui résiste, son chemin de souffrance, d'où l'on entend monter le froid remous de la clameur des grands,
et le grincement de leurs quolibets vengeurs!...
Mais dans la flaque d'eau travaillée par le gel,
se lit,déjà,pour lui, aiguillon prémonitoire,sa mûre inclination à l'adieu médité.
pré au vent, au rêve, près des autres et de notre enfance,
prêt au jeu