L’humanité et, à travers elle l’univers, doit faire le deuil de tout ce qui ce qui a disparu, au cours des âges : les dinosaures, le dodo, les salons littéraires, la bibliothèque d’Alexandrie, l’Atlantide, le sens de l’Etat, les dieux de l’Olympe, le respect, la langue aztèque, les poinçonneurs du métro, les marchandes des quatre saisons, l'URSS, l’anse du panier, les lavallières, la machine à écrire, Fellini, les tours jumelles du WTC, les fiancées de Landru, la vertu de La femme du boulanger, Le Cri d’Edvard Munch [1], le carnet de bal, le dentier de Mme Michu, les lutteurs de foire, le foie des cirrhotiques, les avions dans le triangle des Bermudes, les lapins dans le chapeau du magicien, les portes dérobées, la main de ma sœur, l'Apple II c, le franc, la conscience morale, la testostérone, la galanterie, les radio-crochets, le civisme, les dragées au poivre, Jacques Villeret, Alain Colas, Georges Perec, les illusions du gardien.

Heureusement il nous reste les fraises au sucre, l'accent de Jane Birkin, les canalisations en fonte, la publicité, le vol des étourneaux et toutes les raisons de croire aux vertus du chocolat.

[1] Ce tableau sera retrouvé le 31 août 2006.

[pour Pnyx]

[Retrouvez ce billet dans
L'Almanach 2010 du Garde-mots
]