Dissidence
Par le gardien le lundi 25 août 2008, 00:00 - Singumots - Lien permanent
Je tiens à saluer la mémoire d’Alexandre Issaïevitch Soljenitsyne (1918-2008), bien que je ne l'aie pas lu. Ni Tolstoï, ni Dostoïevsky d'ailleurs. Mon genre c’est plutôt Zinoviev (Les hauteurs béantes ) et Evguenia Guinzbourg.
La mémoire est cette impalpable entité que seuls l’âge ou la maladie peuvent nous voler mais que les tortionnaires, dans leur rigidité, ne sauraient voir comme un instrument de résilience. L'éthique personnelle a des ressources insoupçonnées. C’est une culture intime, identitaire, comme une fidélité à soi-même, pour soi encore plus que contre l’autre. Une chaîne de mots contre les chaînes. Une conscience qui n'a pas besoin de se dire pour dire non.
Commentaires
Dicy danse...
Quant à "rébellion", je l'entends souvent prononcé "reubellion", tout comme "ténacité" > "teunacité".
"Je suis de trop haut lieu pour me laisser approprier
Pour être un subalterne sous contrôle
Le valet et l’instrument commode
D’aucun État souverain de par le monde."
L'occasion de relire ce beau texte de 1849 d'Henry David Thoreau: "Désobéissance civile".
Ce n'est pas la mémoire que je n'ai pas lue, c'est Soljenitsyne.
Aurait-il voulu coincer le Garde-Mots sur un point de grammaire, qu'il eût été préférable pour lui de consulter son Grévisse avant.
La réistance également. J'ai assisté autrefois à une conférence de Zinoviev. L'histoire vraie qui m'en est restée est la suivante : à une époque où la vodka était rare pour cause d'économie contrôlée, certains distillaient le vinyle des disques noirs pour faire à tout prix de l'alcool. Comme c'était interdit, une phrase clé était : "Viens chez moi. On boira un Chaliapine."
Si cela à quelque chose à voir avec la réalité de la réalité, on peut en parler...
Non, car ça n'a rien à voir avec le sujet du billet.