Le Garde-mots

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Tag - Littérature

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lundi 11 juin 2012

Micronouvelle

Récit en prose présenté sous une forme très courte et qui fait appel à l’imaginaire du lecteur. La vie y est croquée dans ce qu’elle a d’essentiel. L’implicite et l’ellipse en sont les principaux ressorts. Du grec mikros, petit, et de l'italien novella, récit imaginaire. Exemple : mon précédent billet, L’instant décisif, est une micronouvelle.

vendredi 20 avril 2012

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Signets Jacques André

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vendredi 6 janvier 2012

Déconstruction

Opération métaphysique qui consiste à repérer les éléments qui structurent un texte et à les confronter. On découvre ainsi, non seulement des tensions et des différences, mais également des ruptures, des contradictions, des apories, des écarts implicites entre les mots et les concepts. La déconstruction refuse les cloisonnements. Elle montre assez facilement, en partant du principe que les textes n’ont pas de signification fixe, qu’ils expriment souvent autre chose que ce qu’ils semblent vouloir dire. Pour Jacques Derrida (1930-2004), qui forgea le mot  en 1967 dans son ouvrage De la grammatologie, la déconstruction c’est « plus d'une langue ».

Cette herméneutique ne relève pas de la critique littéraire mais de la philosophie. Omniprésente, la déconstruction permet de critiquer l’autorité des textes. Elle exhume l’impossible à l’œuvre dans un texte apparemment stable.

Du latin dis, indiquant la séparation, et constructio, construction.

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vendredi 2 décembre 2011

Stylistique

Discipline qui a pour objet l’ensemble des procédés littéraires utilisés dans une langue. Elle analyse le style propre à chaque auteur, c’est-à-dire l’ensemble des traits expressifs qui permettent de l’identifier et d’éclairer ses textes, les moyens qu’il met en œuvre pour traduire ses pensées, ses sentiments, sensations, émotions ou ceux de ses personnages et produire un effet sur ses lecteurs. Du latin stilus, poinçon de fer ou d’os servant à écrire sur les tablettes de cire. Synonymes et mots voisins : écriture, facture, griffe, langue, manière, patte, phraséologie, plume, terminologie, ton, touche, tournure.

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vendredi 28 octobre 2011

Métonomasie

Traduction d’un nom propre dans une autre langue. C’est le cas de Philipp Schwartzerdt (littéralement « terre noire »), humaniste et réformateur protestant, un des auteurs de la Confession d’Augsbourg, qui se fit appeler Philippe Mélanchthon, de même signification en grec ancien. Du grec meta, préfixe indiquant le changement et onoma, nom.

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vendredi 21 octobre 2011

Scholie

Note courte et savante facilitant la compréhension d’un texte, en particulier celui d’un auteur grec ancien. Du grec skhólion, commentaire.

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lundi 17 octobre 2011

Stichomythie

Art dramatique. Échange de répliques courtes et vives, de longueurs à peu près égales, qui donne un dialogue au rythme rapide et resserré. Dans le théâtre classique il s'agit d’un échange vers pour vers, généralement à propos d’un affrontement entre des personnages. Du grec stikhos, vers et muthos, suite de paroles qui ont un sens.

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lundi 10 octobre 2011

Diégèse

Monde fictif, calqué sur le monde réel, où se déroule l’action dans une œuvre littéraire. « La diégèse est l'univers spatio-temporel désigné par le récit » (Gérard Genette). Du grec diêgêsis, de même signification. Antonyme : mimesis (qui consiste à montrer au lieu de raconter).

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lundi 3 octobre 2011

Le poète et le sacripant

Pendant très longtemps, Madame Rumpelkou eut deux fils, Paul et Paul. Elle leur avait donné le même prénom afin d'être sûre de ne pas se tromper, car sa mémoire lui jouait des tours. Monsieur Rumpelkou avait bien tenté de protester mais, comme il n'était pas leur père, elle avait estimé, une fois pour toutes, qu'elle pouvait se passer de son avis.

Madame Rumpelkou avait mis au monde deux artistes, chacun dans son genre, et qui avaient vécu de leur passion  jusqu'à en perdre la vie. Paul était doux et tendre ; Paul, de son côté, avait un caractère bien trempé et plutôt excessif. « Le poète et le sacripant», comme elle aimait à les appeler. Paul s’était fait remarquer par une scolarité exemplaire alors que Paul avait eut un parcours chaotique, truffé de punitions et de renvois. Paul était jardinier-paysagiste et son frère Paul avait choisi le métier de cascadeur. Ceci ne les empêcha pas de disparaître le même jour, dans des circonstances tout à fait semblables. Par une curieuse coïncidence Paul eut la poitrine transpercée par une fourche sur laquelle il avait trébuché et Paul, à quelques kilomètres de distance, par un sabre de combat. Le double malheur arriva au moment de la floraison des pivoines, dont Paul était un spécialiste reconnu, et pendant le tournage d'un film pour la télévision, dans lequel Paul était gladiateur. Inutile de dire que leur mère fut désespérée et que ses perpétuelles invectives contre monsieur Rumpelkou ne suffirent pas à lui faire oublier ses fils. Il n'y avait que leur prénom qui, par moments, avait du mal à revenir à son esprit.

Cette similitude dans la mort fit beaucoup jaser. Elle était d'autant plus frappante que Paul et Paul ne se ressemblaient pas. Paul avait de longs cheveux blonds, bouclés et soyeux, alors que son frère était chauve. Les traits de l’un étaient plutôt fins, l’autre avait un visage dur et marqué par le temps. Paul avait les yeux bleus, tandis que ceux de Paul étaient couleur noisette. Certes, ils avaient à peu près la même voix mais comme ils n'avaient jamais vécu ensemble, Madame Rumpelkou était la seule à se poser la question. Paul avait 22 ans au moment de la naissance de Paul et ils se connaissaient à peine.

D'habitude, quand je raconte cette histoire, les gens s'imaginent qu'ils étaient jumeaux. Je peux vous assurer du contraire, car je suis leur cousin Paul, né le jour de leur disparition. On dit qu'il y a entre nous un air de famille, mais personne ne sait si je ressemble à Paul ou à Paul, au poète ou au sacripant.

vendredi 2 septembre 2011

Grommelot

Réplique de théâtre ou de cinéma faite de paroles indistinctes, improvisées,  que le spectateur ne peut comprendre. Cette manière de s’exprimer ne retient de la langue que l’intonation, le rythme, la spontanéité, le naturel, mais surtout pas le sens. Étymologie : du verbe grommeler, parler entre ses dents, lui-même du néerlandais grommen, grogner. Synonymes et mots voisins : baragouin, charabia, jargon, jargonophasie.

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