Le Garde-mots

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lundi 13 février 2012

Valentin

Soupirant choisi par une jeune fille comme amoureux le jour de la Saint-Valentin (14 février), et qui était tenu, à cette occasion, de lui offrir des présents. Étymologie : du nom de saint Valentin. Synonymes et mots voisins : amoureux, béguin, bien-aimé, cavalier, céladon, chéri, chevalier servant, galant, soupirant, tourtereau. Ce mot est hors d’usage actuellement mais il mériterait de retrouver retrouver sa place dans notre langage. Du latin valens, vigoureux.

Dessin d'ydel

Merci au dessinateur Ydel pour cette illustration. Pour afficher l'ensemble de ses contributions au Garde-mots cliquez sur l'image. Bientôt on ne dira plus "un dessin d'humour" mais "un Ydel".

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lundi 9 janvier 2012

Narthex

Plan du narthex

Portique ouvert situé à l'entrée des premières basiliques chrétiennes et qui donnait accès à la nef. Il était destiné à recevoir les catéchumènes (ceux qui demandaient le baptême), les énergumènes (les possédés) et les pénitents (qui étaient en état de repentir), autrement dit ceux qui pouvaient assister au service divin mais n'étaient pas autorisés à entrer dans l'église. De nos jours on appelle narthex (en gris sur le plan) un porche clos sur le dehors, ouvert sur l'intérieur de l'église et situé sous la même couverture. Du grec narthêx, férule, puis cassette faite avec les tiges de férule, puis, par analogie, portique.

Synonymes et mots voisins : antéglise, anti-temple, atrium, avant-nef, galilée, massif de façade, impluvium, porche, porche fermé, portique, pronaos, tour-porche, vestibule.

Basilique de Vézelay. Tympan central du narthex.
Basilique de Vézelay. Tympan central du narthex.
(vers 1125-1130)

À Vézelay, le Christ en gloire dans sa mandorle a une taille imposante digne de la place qu'il occupe dans l'Église. Il bénit les apôtres et les envoie convertir les nations. Des rayons lumineux s'échappent de ses mains. Sous ses pieds défilent les peuples du monde qui vont bientôt recevoir son message.

vendredi 28 octobre 2011

Métonomasie

Traduction d’un nom propre dans une autre langue. C’est le cas de Philipp Schwartzerdt (littéralement « terre noire »), humaniste et réformateur protestant, un des auteurs de la Confession d’Augsbourg, qui se fit appeler Philippe Mélanchthon, de même signification en grec ancien. Du grec meta, préfixe indiquant le changement et onoma, nom.

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vendredi 30 septembre 2011

Latrie

Culte de latrie : culte qu’on rend à Dieu. Du grec latreia, de même signification. Synonyme : adoration. Antonyme : dulie, culte que l'on rend aux saints.

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lundi 26 septembre 2011

Dulie

Culte de dulie : culte qu'on rend aux anges et aux saints. Mot voisin : hyperdulie (culte qu’on rend à la Vierge, terme employé en raison de sa prééminence parmi les saints). Du grec douleia, esclavage, servitude, soumission. Antonyme : latrie.

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vendredi 5 août 2011

Voltaire et le pape

Dans sa tragédie Le fanatisme ou Mahomet le prophète (écrite en 1739 et représentée pour la première fois en 1741) Voltaire s’en prend de façon apparente au « mahométanisme », terme de l’époque pour désigner la religion musulmane, et à son intégrisme. En fait il s’agit d’un tour, et même d’un détour, qui lui permet de critiquer subrepticement le christianisme. Dans sa jouerie, il va jusqu’à dédicacer sa pièce au pape Benoît XIV, lequel, en le remerciant, n’hésite pas à lui faire comprendre qu’il n’est pas dupe. Voltaire sera attaqué en justice pour sa pièce et devra la retirer. Ne soyons pas surpris par ce fait. Nous ne sommes même pas obligés de le remettre dans son contexte historique. Demandons-nous plutôt comment cette pièce serait reçue si elle était jouée aujourd’hui…

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lundi 11 avril 2011

Voltaire était-il déiste ou théiste ?

L'univers m'embarrasse, et je ne puis songer
Que cette horloge existe et n'ait point d'horloger.
                                                    (Voltaire)

*
Comme la plupart des philosophes du siècle des Lumières Voltaire était déiste. Il reconnaissait l’existence d'un être suprême et se méfiait des religions qui divisent les hommes. D’ailleurs il utilise le mot dans sa Lettre au docteur Pansophe. Certes, dans son Dictionnaire philosophique il emploie le mot théiste mais dans le sens de déiste. La distinction entre les deux mots n’interviendra qu’avec Kant :

Le théiste est un homme fermement persuadé de l’existence d’un Être suprême aussi bon que puissant, qui a formé tous les êtres étendus, végétants, sentants, et réfléchissants; qui perpétue leur espèce, qui punit sans cruauté les crimes, et récompense avec bonté les actions vertueuses.
Le théiste ne sait pas comment Dieu punit, comment il favorise, comment il pardonne; car il n’est pas assez téméraire pour se flatter de connaître comment Dieu agit; mais il sait que Dieu agit, et qu’il est juste. Les difficultés contre la Providence ne l’ébranlent point dans sa foi, parce qu’elles ne sont que de grandes difficultés, et non pas des preuves; il est soumis à cette Providence, quoiqu’il n’en aperçoive que quelques effets et quelques dehors; et, jugeant des choses qu’il ne voit pas par les choses qu’il voit, il pense que cette Providence s’étend dans tous les lieux et dans tous les siècles.

Réuni dans ce principe avec le reste de l’univers, il n’embrasse aucune des sectes qui toutes se contredisent. Sa religion est la plus ancienne et la plus étendue; car l’adoration simple d’un Dieu a précédé tous les systèmes du monde. Il parle une langue que tous les peuples entendent, pendant qu’ils ne s’entendent pas entre eux. Il a des frères depuis Pékin jusqu’à la Cayenne, et il compte tous les sages pour ses frères. Il croit que la religion ne consiste ni dans les opinions d’une métaphysique inintelligible, ni dans de vains appareils, mais dans l’adoration et dans la justice. Faire le bien, voilà son culte; être soumis à Dieu, voilà sa doctrine. Le mahométan lui crie: « Prends garde à toi si tu ne fais pas le pèlerinage de la Mecque! » « Malheur à toi, lui dit un récollet, si tu ne fais pas un voyage à Notre-Dame de Lorette! » Il rit de Lorette et de la Mecque; mais il secourt l’indigent et il défend l’opprimé.


Voltaire a d’ailleurs écrit une prière à Dieu : « Ce n’est donc plus aux hommes que je m’adresse ; c’est à toi, Dieu de tous les êtres, de tous les mondes et de tous les temps... » (la suite est ici). Son déisme ne l'empêche pas de vitupérer contre l'Église et de reprendre à son propos la formule du marquis Jean-Baptiste de Boyer d'Argens « écraser l'infâme », c'est-à-dire l'intolérance fondée sur le dogme.

Sur son domaine de Ferney il fit construire une petite église avec, sur le porche, une dédicace où l'on peut lire : « Deo erexit Voltaire », « Érigé à Dieu par Voltaire », alors que les églises sont habituellement dédiées à des saints. « Voltaire » y est écrit en plus gros caractères que « Deo ».
[Vous pourrez lire ces mots en direct
le samedi 24 septembre 2011
en suivant ce lien]

lundi 4 avril 2011

Libertin

Personne aux mœurs très libres et qui s'adonne sans retenue aux plaisirs de la chair. Du latin libertinus, affranchi, esclave qui vient d’être libéré, lui même de liberare, libérer. Synonymes et mots voisins : arsouille, bambocheur, blasé, bon vivant, cavaleur, charnel, cochon, corrompu, coureur, crapuleux, cynique, débauché, dépravé, dérangé, déréglé, désordonné, dévergondé, dévoyé, dilettante, dissipateur, dissipé, dissolu, don Juan, drille, fêtard, fripouille, godailleur, goliard, grivois, immoral, impudique, incontinent, indécent, ivrogne, jouisseur, lascif, libidineux, licencieux, lovelace, luxurieux, mauvais sujet, noceur, paillard, passionné, perdu, pervers, polisson, porc, putassier, relâché, ribaud, ribleur, riboteur, roué, ruffian, satyre, sauteur, sensuel, sybarite, truand, vaurien, verrat, vicieux, viveur, voluptueux.

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lundi 28 mars 2011

Théisme

Comme le déisme, le théisme admet que Dieu est l’auteur du monde mais de surcroît qu’il intervient dans les affaires humaines. Le théisme accepte les révélations (prophètes, miracles, Messie, anges), le contenu des textes sacrés, les pratiques religieuses. De nombreuses religions sont dans ce cas. Du grec theos, dieu.

Autres mots avec le suffixe théisme

Antithéisme. Opposition active au théisme.
Athéisme. Attitude qui consiste à nier l’existence de Dieu.
Hénothéisme. Système religieux polythéiste dans lequel un des dieux est considéré comme prépondérant.
Monothéisme. Croyance en un Dieu unique.
Panenthéisme. Doctrine qui fait la synthèse entre le théisme et le panthéisme.
Panthéisme. Doctrine religieuse selon laquelle Dieu se confond avec la nature.
Polythéisme. Religion qui admet l’existence de plusieurs dieux.
Trithéisme. Doctrine selon laquelle il y a trois principes divins.

vendredi 25 mars 2011

Déisme

Attitude individuelle qui consiste à admettre l'existence de Dieu sans pour autant adhérer à un dogme ni pratiquer un culte. Il s’agit d’une position philosophique qui n’accepte ni la révélation (la connaissance religieuse acquise de source divine), ni les prophéties, ni les miracles. Les théologiens utilisent le terme de manière péjorative pour désigner ceux qui ne pratiquent pas. Ils s’opposent autant au déisme qu’à l’athéisme. Du latin deus, dieu.

Synonymes et mots voisins : adoration (culte rendu à Dieu), agnosticisme (position selon laquelle il est impossible d’affirmer ou de nier l’existence de Dieu), anagogie (élévation de l’âme vers les choses divines), dévotion (attachement aux pratiques religieuses),  dogmatisme (doctrine qui affirme la capacité de l’homme à atteindre des vérités certaines et absolues), enthousiasme (état de ferveur religieuse, transport divin), extase (union intime avec Dieu), foi (fait de croire en Dieu), gnose (doctrine promettant à ses adeptes la connaissance de Dieu par une révélation intérieure), illuminisme (doctrine mystique de ceux qui, au XVIIIe siècle,  cherchaient l’illumination intérieure), impiété (rejet de la religion), incroyance (absence de conviction religieuse), irréligion (manque de conviction religieuse),  mysticisme (union intime de l’homme et de Dieu), nihilisme (doctrine selon laquelle rien n'existe au sens absolu), piété (attachement fervent à Dieu), pharisaïsme (piété scrupuleuse), pyrrhonisme (scepticisme absolu prôné par Pyrrhon d’Élis), quiétisme (doctrine mystique qui, au XVIIe siècle, plaçait l’idéal chrétien dans l’abandon au pur amour de Dieu), religiosité (attirance pour la religion), scepticisme (mouvement philosophique qui érige le doute en système), spiritualisme (doctrine qui proclame la supériorité de l'esprit sur la matière), théisme, théogonie (ensemble des dieux d’une religion polythéiste), théosophie (système ésotérique visant à la connaissance de Dieu par l'élévation de l'esprit), vénération (attachement profond à Dieu).

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