Le Garde-mots

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lundi 26 septembre 2011

Dulie

Culte de dulie : culte qu'on rend aux anges et aux saints. Mot voisin : hyperdulie (culte qu’on rend à la Vierge, terme employé en raison de sa prééminence parmi les saints). Du grec douleia, esclavage, servitude, soumission. Antonyme : latrie.

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dimanche 10 octobre 2010

Histoire de la ponctuation

La ponctuation est plus récente que l’écriture. Dans l’Antiquité on ne mettait pas d’espaces entre les mots mais des points (chez les Grecs et les Romains, l’emploi du verbe en fin de proposition permettait en outre de repérer les coupures de phrases). Aristophane de Byzance (257 – vers 180), conservateur de la bibliothèque d’Alexandrie, invente la ponctuation au IIe siècle av. J.-C., pour les écrits grecs, en utilisant un système à trois points : le point d’en haut  (ou « point parfait »), placé à l'extrémité supérieure de la dernière lettre d'un mot pour indiquer que le sens de la phrase est complet et qu’on peut aller à la ligne ; le point médian ou « point moyen » (à mi-hauteur) , équivalent de notre point-virgule ; et le point d’en bas ou « sous-point » (placé à l'extrémité inférieure d'un mot) qui correspond à notre point final. Ces points facilitaient la copie des manuscrits.

Saint-Jérôme (345-420), à l’occasion de la traduction de la Bible grecque en latin (la « Vulgate ») met en place un système de ponctuation relativement complexe, dans lequel il reprend les trois points d’Aristophane de Byzance en ajoutant une division des textes en colonnes.

Au Moyen Âge, Gasparino Barzizza, dit Gasparin de Bergame (1370-1431), rédige le premier traité de ponctuation, La Doctrina punctandi.

La ponctuation s’est surtout développée avec l’apparition de l’imprimerie (vers 1440). Goeffroy Tory (1480-1533), par exemple, invente l’apostrophe et le point crochu qu'Étienne Dolet (1509-1546) renomme « virgule » dans son ouvrage Traité de la ponctuation de la langue françoise plus des accents d’ycelle. La Renaissance est également l’époque où l’on invente les signes diacritiques (comme la cédille et les accents). Les signes de ponctuation tels que nous les connaissons sont des apports successifs liés à l’essor de l’imprimerie. Ils seront pleinement organisés à partir du XVIIIe siècle. Dans l’article Ponctuation  de L’Encyclopédie, Nicolas Beauzée défend avec force l’intérêt de la ponctuation. Il la règle sur les besoins de la respiration.

Au XIXe siècle un changement s'opère. On commence à rythmer la ponctuation sur les nécessités grammaticales. De même les auteurs, qui en laissaient le soin aux imprimeurs et l'ignoraient complètement, se l'approprient et même la revendiquent, avec à leur tête George Sand (1804-1876).

Au XXe siècle, Apollinaire (Alcools, 1913) supprime la ponctuation dans ses poèmes. Il a un précurseur Stéphane Mallarmé (1842-1898) qui ne ponctue pas son poème M’introduire dans ton histoire (1886). Mais surtout, signe de modernité, il sera imité par les générations qui le suivent.

Les signes anecdotiques

La ponctuation est actuellement stabilisée. On a bien cherché à inventer de nouveaux signes, mais ils n’ont eu que des succès éphémères :

• le point exclarrogatif [‽] ou « interrobang »,  combine les fonctions de point d’interrogation et de point d’exclamation ;

• le point d’ironie [ironie2.png], point d'interrogation ouvert à droite, a été proposé par Alcanter de Brahm ;

• le point d’indignation [¡], a été créé et utilisé par Raymond Queneau dans son roman Le Chiendent ;

• la virgule d’exclamation [virgule surmontée d’un point d’interrogation], et suivie d’une lettre en bas de casse (ou « minuscule ») contrairement au point d’interrogation ;

• et bien d’autres.

Pour être complet voici l'avis d'un expert, professeur de philosophie diplômé. La qualité de la vidéo n'est pas très bonne mais la leçon est imparable.

N'oublions pas non plus l'usage détourné et contemporain que les internautes font de la ponctuation.

vendredi 31 mars 2006

Pihi


Oiseau qui n’a qu’une aile.

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