Exemple :

Le gardien aime le langage SMS, non ironie2.png

Point d’ironie

Avez-vous remarqué que, dans l'exemple ci-dessus, le point d’interrogation est à l’envers ? Il s'agit, en fait, du point d’ironie. Ce signe de ponctuation a été proposé par l'écrivain français Alcanter de Brahm (1868-1942) dans son ouvrage L'ostensoir des ironies paru en1899.

C'est, en quelque sorte, un émoticon ("smiley") avant la lettre [:-D]. Il indique que la phrase doit être prise dans le sens contraire de son sens apparent. Il n'a jamais été vraiment utilisé car, habituellement, le contexte est largement suffisant pour que le lecteur puisse dégager lui-même l’ironie. Une autre raison est que le point d'ironie n'a pas, comme le point d'interrogation ou le point d'exclamation, la valeur de retranscription d'une intonation particulière exprimée oralement. Comme il n’informe pas sur le paraverbal, on peut considérer que le point d’ironie est redondant.


Un dernier mot…

Ne pas confondre le point d'ironie et la pointe d’ironie. Sur le plan philosophique, par exemple, l’ironie socratique consiste à feindre l’ignorance pour mieux faire ressentir celle de l’interlocuteur. Point d'ironie en ce propos.
[Bon anniversaire, e-Ronnie]

[Retrouvez ce billet dans
L'Almanach 2010 du Garde-mots
]