Opération métaphysique qui consiste à repérer les éléments qui structurent un texte et à les confronter. On découvre ainsi, non seulement des tensions et des différences, mais également des ruptures, des contradictions, des apories, des écarts implicites entre les mots et les concepts. La déconstruction refuse les cloisonnements. Elle montre assez facilement, en partant du principe que les textes n’ont pas de signification fixe, qu’ils expriment souvent autre chose que ce qu’ils semblent vouloir dire. Pour Jacques Derrida (1930-2004), qui forgea le mot  en 1967 dans son ouvrage De la grammatologie, la déconstruction c’est « plus d'une langue ».

Cette herméneutique ne relève pas de la critique littéraire mais de la philosophie. Omniprésente, la déconstruction permet de critiquer l’autorité des textes. Elle exhume l’impossible à l’œuvre dans un texte apparemment stable.

Du latin dis, indiquant la séparation, et constructio, construction.