« Penser et être sont le même. »
(Parménide).
Partie de la philosophie, plus précisément de
la métaphysique, qui a pour objet l'être en soi (« l'être en tant qu'être »,
dit Aristote), indépendamment de ses déterminations. Elle s’intéresse aux
vérités fondamentales telles que l'existence, la possibilité, la durée,
le devenir. C’est l’étude de l’être en lui-même et non tel que nous le pensons.
Du grec ancien onto, ce qui est et logos, discours.
Pour les informaticiens la définition est
différente :
système de
représentation des connaissances selon un ensemble structuré de concepts
ayant entre eux des relations logiques, rigoureuses, donc sous une forme
utilisable par un ordinateur.
Commentaires
Pensez comme vous voulez mais ne détournez pas ma pensée. Il existe un monde en dehors du vôtre.
Je traduis d'un des meilleurs dictionnaires grecs, celui de Manolis Triantafyllides:
Oντολογία: (φιλοσ.) κλάδος της μεταφυσικής, που ερευνά την ουσία των όντων γενικά και όχι τις σχέσεις ή την ποιότητά τους.
Ontologie: (philosophie) branche de la métaphysique, qui étudie l'essence des êtres en général et non pas leurs relations ou leur qualité.
Cette histoire de "ontologie" n'est pas trop récente. Déjà les Septante Alexandrins traduisirent la fameuse phrase de l'Exode (3:14) en un grec bien platonicien comme "Εγώ ειμί ο Ών" qui, à son tour, créa d'autres problèmes aux futurs traducteurs. Le terme "ών" est le participe présent du verbe "ειμί" (être). Or, en français "étant" ne rend pas la notion exacte et, donc, ça a été traduit comme "je suis celui qui est". La confusion commença avec la traduction en d'autres langues: en latin "ego sum qui sum"; en anglais "I am who (what) I am; en espagnol "yo soy el que soy", etc.
Le terme, donc, "ontologie" vient du génitif de "ών" (ôn) = "όντος" (ôntos) > ontologie = étude (métaphysique) de l'essence des êtres en général. J'espère ne pas avoir été trop compliqué.
Au puéril de ma vie, voici ce que j'en pense, m'excusant pour tout l'espace que je prends Gardien.
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Simplement, « déterminationS » a un presque tout autre sens que le mot singulier.
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On parle encore, sous les matérialistes-dialectiques de déterminations, cette fois-ci insoumises à tout désir de les effacer ou de les abstraire. En particulier avec Althusser, qui jette les bases concrètes de la théorie des idéologies et à sa suite tous les théoriciens du langage dont la psychanalyse lacanienne.
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L’être « en soi » et son étude? Oui, Platon et Aristote et surement bien d’autres encore, des milliers, des millions qui le vivaient au quotidien. Je comprends bien qu’il y a des lunes, cela pouvait être un sujet for prisé car justement, le monde jailli de l’esprit et du surnaturel, la division entre la pensée pure (…) et le monde matériel étant le bain assez universel dans lequel les sociétés baignaient.
Pour moi, c’était là un pas en avant pour se questionner soi-même au sujet de la nature de l’humain, fortement différencié et hiérarchisé pour se retrouver grâce aux soi-disant qualités de son être propre en haut de la pyramide (ce qui lui donnait tous les droits sur l’ensemble de la nature et les êtres inférieurs, les femmes). Marx, Engels (de mémoire, aussi) parlaient de philosophie qui se tenait sur la tête et qu’il fallait remettre sur ses pieds, notamment en parlant de la métaphysique. Sans avoir tout à fait tort, ils négligeaient les liens, les réseaux complexes et certainement pas binaires, tissés dans toute cette matière, incluant la pensée, le cerveau, les conditions matérielles d'existence, la biochimie, la génétique, la neurologie, l’alimentation, l’éducation, etc.
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L’être en soi, pour moi? Non. Je vois constamment l’ombre du surnaturel, des croyances, de la division esprit-pensée/corps-matière, demeurant encore rivé par projection anthropomorphique, je crois, dans un système binaire dont les matérialistes-dialectiques furent tout autant prisonniers, jusqu’à tirer dans le pied de leur propre vision du monde en proclamant la venue de la « fin des contradictions » (fut-ce-t-elles les majeures). Pfffff!
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On a par la suite, et j’en suis, raffiné ces théories pour en faire des outils toujours ouverts, de nos jours et tenant compte de toutes sortes de contingences, facteurs déterminants. Ce mot fut d’ailleurs contesté car occultant une sorte de mécanisme automatique et inévitable, laissant peu de place aux fissures, à l’action.
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Ontologistes fuyons l’oncologie…
« Ontologisme, subst. masc., philos. a) ,,Doctrine qui fonde les jugements ontologiques sur l'intuition de l'Être absolu, même si elle n'en épuise pas l'essence`` (L. Jerphagnon, Dict. des gds philos., 1973). Malebranche se déclara pour le fidéisme,(…) »
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Dieu n’est pas loin. L’être (supposément ) suprême.
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Avec tout mon respect et toute mon amitié, Gardien, et Rabia qui t’a encore relancé et t’invite à passer.
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Zed ¦D
"C'est par LE SILENCE que peuvent se manifester les êtres". Ça me convient.
Pour le reste : l'être, c'est de la philo, pas la réalité.