Je suis victime ...
Par le gardien le dimanche 26 février 2006, 00:00 - Versimots - Lien permanent
Le bonheur n'est supportable que s'il est
fragile
Inconstant
Et toujours à venir.
Je suis victime de ceux qui
m'aiment
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Par le gardien le dimanche 26 février 2006, 00:00 - Versimots - Lien permanent
Le bonheur n'est supportable que s'il est
fragile
Inconstant
Et toujours à venir.
Je suis victime de ceux qui
m'aiment
Commentaires
Mais c'est bien à celà qu'ils servent!
A vous vampiriser,à vous phagocyter...
Et c'est aussi pour celà qu'on les aime.
Je ne comprends pas, cela me semble un sentiment haineux.
Tu en veux aux gens qui t'aiment ? ? ? J'y lirais, de préférence "Je suis sauvé par ceux qui m'aiment"...
Mais non : je suis victime consentante. C'est l'amour que j'ai voulu exprimer. Hors contexte, évidemment, tu ne peux comprendre... Merci d'avoir posé la question.
Et la pudeur qu'est-ce que tu en fais ? Je n'ai pas demandé. J'attends une éventuelle réaction.
Ce poème illustre l'amour faisant des ravages !
Si tu y consens, tu n'es plus victime mais volontaire...c'est mieux !
Je soumets ta remarque à la délibération publique : "victime consentante", serait-ce un oxymore ?
Pas si mal cette remarque .
N'oublions pas que le mot "victime" vient du latin, et qu'elle était souvent une créature vivante offerte en sacrifice à une divinité quelconque .
Le mot "oxymore" ou "oxymoron" vient de deux mots grecs : oxy (oxux)= piquant et de more (moros)= émoussé .
Alors ? La victime est-elle le plus souvent réclcitrante (piquante) ou consentente ( émoussée) ???????
Alors ? victime volontaire ou victime involontaire , peut-être victime et volontaire ou victime et involontaire, mais encore pas victime mais volontaire ou pas victime mais involontaire ; Je m'y perds un peu , j'ai l'impression de revenir au temps où je me cassais la tête à corriger les "délires" souvent bien involontaires de mes élèves (mes victimes) .
"Je suis victime de ceux qui m'aiment" 26 février 2006
Incroyable.
J'ai déposé ce jour là une main courante pour signaler que mon amour avait retourné complètement l'appartement dans une crise effrayante de délire amoureux. La plainte lui aurait valu un internement peut être salutaire mais c'est trop difficile de porter plainte, trop difficile.
Je suis victime de celui qui m'aime. Ce fut ma prmière phrase dans le bureau de police...
La victime n'était pas consentante. L'amour est mort.
S'il on est partie prenante de l'univers, notre responsabilité est toujours engagée dans ce qui nous arrive. Est-ce à dire que la victime est coupable de son acceptation? Cela ramènerait à la nécessité absolue de chercher en soi même ce qui se soumet et consent. Le bourreau est caché à l'intérieur.. On n'échappe pas aux lois de causalité. Le vainqueur est à l'intérieur aussi.
La liberté est dans la prise de conscience du manque de respect de soi-même qui laisse à l'autre toute latitude pour habiter cet espace laissé vacant en y déposer par là même toute sa détresse dont on devient victime.
Il n'y a pas de victime innocente. C'est dur à dire, mais ça aide à se reconstruire, non ?
Et la culpabilité dans tout ça ? la victime serait coupable de son consentement à vous lire !
Le seul moyen d'éviter la culpabilité c'est de prendre conscience de ce qui doit progresser en soi-même. Il y faut de l'humilité et du courage.
C'est parce que la victime a réveillé chez l'autre une souffrance que la violence s'en suit. Elle doit se dire qu'elle lui permet ainsi de soigner cette douleur refoulée. Elle ne doit pas se sentir coupable d'avoir mis l'autre face à lui-même. Elle ne pouvait rien faire de plus aimant pour lui permettre de travailler sur soi que de percer les abcès.
Je me souviens de Castanedo et de "ses petits tyrans"; je crois que c'est à peu près cette idée là qu'il développe : les êtres qui nous font du mal pour nous faire du bien. A chacun de nous d'apprendre à les reconnaître; à chacun de nous de chercher à comprendre ce qu'ils veulent nous dire.
"C'est parce que la victime a réveillé chez l'autre une souffrance ...". Cette phase de Traces résume tout.
Carlos Castaneda est l'auteur de "L'herbe du diable et la petite fumée", dans lequel il a présenté au monde Don Juan, l'indien sage "malgré" (notation occidentale) le peyotl. La notion "du mal pour nous faire du bien" se retrouve chez la déesse hindoue Kâlî qui détruit le mauvais en l'homme pour faire ressortir le bon.