C'est ce qu'a obtenu Christophe Grébert qui se définit lui-même comme « militant de base du PS » et « putéolien qui a décidé de l'ouvrir... ». Il était poursuivi, sur plainte de la mairie de Puteaux (Hauts-de-Seine), pour avoir reproduit sur son blog un article du Parisien, intitulé Nouveaux remous à la mairie de Puteaux, qui fait état de malversations supposées. L'article racontait l'histoire d'une ancienne employée municipale déclarant avoir été licenciée pour sa mise en doute de la fiabilité d'un fournisseur choisi par la ville. La 17e chambre correctionnelle de Paris a relaxé Christophe Grébert le vendredi 17 mars 2006 au motif que, contrairement à un journaliste, « il n'était pas tenu de se livrer à une enquête complète et la plus objective possible sur les faits qu'il évoquait », puisqu'il tient son blog à titre privé et bénévole. L'avocat de la ville de Puteaux a dores et déjà annoncé que, « selon toute logique », il fera appel.

Cette décision est importante pour la blogosphère. Quelle que soit leur opinion politique et se souvenant, si nécessaire, de la phrase attribuée à Voltaire (et qui lui va si bien), « Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je défendrai jusqu'à la mort votre droit à le dire », tous les blogueurs de France et d'outre-silence devraient relayer l'information.