Couleur soutenue, d’un rouge à la fois velouté
et profond, tirant sur le carmin, avec une imperceptible nuance de
bleu.
Mogok, une ville du Myanmar,
l'ex-Birmanie, située sur les contreforts de l'Himalaya, est depuis cinq
siècles la capitale mondiale du rubis. Elle produit une grande proportion de
rubis « sang de pigeon », c'est la dénomination officielle des rubis les plus
recherchés et les plus chers du monde (100 000 dollars le carat).
Les non birmans n’ont pas accès à Mogok. En
1955, en revanche,
Joseph Kessel a pu se rendre dans cette ville « Plus secrète que La Mecque,
plus difficile d'accès que Lhassa. » Il en a rapporté un roman,
La vallée des
rubis, dans lequel il décrit l’extraction de la pierre précieuse dans des
conditions effroyables pour l'homme.
Le nom du rubis « sang de pigeon » n'est pas usurpé, j'en ai été le témoin.
Cliquez, mais attendez vous à n'avoir qu'un petit commentaire un peu mièvre et
aucun reportage photo.
Le véritable sang de pigeon
Jeudi dernier j’ai pu voir exactement la même couleur sur un pigeon dans
une rue de Lyon. D’accord il était écrasé, mais il était beau quand même à
cause de ce rouge envoûtant qui décorait sa gorge et ses ailes. Il n’est pas
mort pour rien puisqu’il m’a inspiré ce billet.