Administration d'une substance psychoactive, généralement mêlée à une boisson, à l'insu de la victime. Le but recherché est une déshinibition, une modification de son état de conscience et de son comportement afin de commettre à ses dépens un vol, un acte de violence, un abus sexuel, un viol, un acte de pédophilie, voire un meurtre. Selon la gravité il s’agit d’un délit ou d’un crime. Les substances les plus fréquemment utilisées sont des tranquillisants, mais il peut s'agir également d'hypnotiques, d'anesthésiques (acide gamma-hydroxy-butyrique ou GHB, surnommé par les médias « la drogue du viol » ; hydrate de chloral ; kétamine), de plantes hallucinogènes, en particulier l’iboga, un bois sacré originaire du Gabon, utilisé dans le rituel bwiti. Les pratiques sont facilitées par l’existence des cyberpharmacies. Entre avril 2005 et mai 2006, l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS) a relevé pour la France 316 cas d’agressions par soumission chimique, dont 66 sur des femmes. L’agression sexuelle était le mobile dans 43% des cas, le vol arrivait en second avec 38%. Il n’est pas inutile de rappeler aux victimes potentielles qu’il ne faut jamais accepter un verre d’un inconnu, ni même d’une personne qui n’inspire pas confiance, et de garder toujours son verre à la main à l’occasion des « fêtes » et de la vie nocturne.