La conscience, d'accord, mais la vie? Ce qui importe dans notre univers, c'est la vie plus que notre égo toujours prêt à marquer son territoire, ou nos idées et leurs audaces expansionnistes. La vie, en tant que phénomène ubiquitaire, n'a pas besoin d'être consciente pour se maintenir et se développer. Il lui suffit que nous existions, pas obligatoirement que nous pensions. Dans ces conditions notre état normal, celui qui la sert au mieux, c'est le sommeil. Nous ne nous éveillons que pour satisfaire nos besoins primordiaux: absorber des calories, éliminer les déchets et bien sûr nous reproduire. Notre petite personne est un épiphénomène de la vie.

Après cet effort de pensée le gardien retourne consulter les songes. Attention, le loge est fermée et l'escalier est glissant. En tant qu'épiphénomène de la conscience les réclamations sont déclarées irrecevables.

[sur une suggestion de François]