Le rêve n'est pas imaginaire. C'est une métaphore de la vie, une fausse naïveté qui tente de nous entretenir, à tous les sens du terme, et en même temps une réalité agissante. Bien que l'homme s'interroge à son propos depuis toujours, il n'est pas complètement à nous. Certes, il s'agit d'un instrument de connaissance des êtres humains, en tout cas sur le plan collectif. Sur le plan individuel il appartient à chacun de décider s'il faut seulement le considérer comme une aventure amusante, un détour, un luxe, ou s'il recèle des germes de ce vers quoi nous tendons.
Que faisons-nous de nos rêves ? Chacun répond pour lui-même à cette question qui ne relève pas de la culture mais de l'aventure personnelle. Ami, passage obligé ou énigme, lourd, invincible ou léger, enrichissant, le sommeil relève du domaine privé. Le rêve est le langage du désir, de la souffrance déguisée mais aussi de l'accomplissement.
L'Almanach 2010 du Garde-mots]