Cadeau que l'on fait à l'occasion du jour de
l'an (dans ce sens, le mot s'emploie généralement au pluriel). C'est également
le premier usage qu'on fait d'une chose (ce qui correspond au verbe
étrenner), la première vente faite par un marchand dans sa journée, la
gratification remise en fin d'année à certains employés. Au XIXe siècle on
disait familièrement avoir l'étrenne d'une femme pour lui faire
perdre sa virginité. Du latin strena, présage, puis cadeau pour
servir de bon présage.
Pour vos étrennes, le garde-mots vous
offre un peintre.
Soudain la toile...
... ou son double dans le regard du monde. Une
fois pour toutes le destin se charge d'apprivoiser la blancheur. D'y poser une
intention et de nous attendre de l'autre côté du sensible. On s'en doute et on
redoute. Tout est encore à dire, à donner, à recevoir.
Soudain le peintre...
Il se nomme Oudot, mais ne le sait pas car je
l'appelle Jacques. Un ami n'est pas un peintre mais un frère d'horizon. Le
peintre est un passeur de rêves qui nous oblige à voir ce qu'il ressent et à
dire ce qu'il voit, en un mot à prendre sa place. D'où l'usage du patronyme
qui, seul, peut en faire un artiste.
Soudain le tableau ...