Le fantasme est peut-être une illusion née de l'appréhension incorrecte du réel mais c’est une illusion qui contribue à faire de nous ce que nous sommes. Sa matérialisation, le "passage à l'acte", quand elle se fait sans danger pour nous-même ou pour autrui, est une nécessaire catharsis, une purgation de l’âme, qui nous permet d’aborder le monde autrement. Freud en faisait un mécanisme de défense, une médiation entre les pulsions et la réalité.

Parmi les fantasmes essentiels : l'esprit de famille, la libération des chiens de traîneau, l’interdiction du « langage » SMS, l’abolition de la préférence pétrolière, Internet sans spam (mais avec Marko), l’obligation contractuelle d'avoir des enfants géniaux, la dictature des clowns, la purée d’escargots aux myrtilles, la résurrection de Pierre Desproges, l'interdiction du célibat chez les lobotomisés, le tour de France en planche à roulettes, les cerises sans noyau, le vaccin contre la grippe aviaire du chat, le retour des bonnes sœurs dans les hôpitaux, Ségolène Royal à l’Élysée, la transformation des tribunaux de commerce en hôtel pour oiseaux de passage (vautours de préférence), la traduction d’Aristote en swahili, les caricatures obligatoires dans les journaux (sauf le vendredi, le samedi et le dimanche), le viol de Lara Croft par le Joueur masqué, la revanche des livreurs de pizza, le retour du dodo sur l’île Maurice, la disparition des Restos du cœur pour cause de bien-être généralisé, la démocratie universelle, l’amour obligatoire entre le 1er janvier et le 31 décembre, l’asservissement des êtres humains à l’éternelle poésie, les …

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Et vous, que ferez-vous quand vous serez grands ?


[Retrouvez ce billet dans L'Almanach 2009 du Garde-mots]