Après
Nerval et son
onirisme désespéré voyons comment l'imagination
artistique de Salvador Dalí en fait l'archétype de l’onirisme pictural. Son
œuvre est une succession de représentations visuelles où le réel n’est qu’un
décor.
Dalí plonge en lui même à l’état de veille
afin de produire une autre réalité et nourrir, avec une expressivité très
personnelle, notre
imaginaire. Certes
il donne l’impression d’être fou, et d’ailleurs il qualifie lui-même sa façon
de peindre de
paranoïaque critique, « une méthode spontanée de
connaissance irrationnelle basée sur l’association interprétative critique des
phénomènes délirants » mais, contrairement à ce qu’il voudrait nous faire
croire, il est seulement
excentrique. Au delà du procédé commercial, sa folie supposée suggère que
toute œuvre d’art
est un symptôme et que le
rêve est une métaphore de la
vie. D’ailleurs il plonge avec délectation dans ses rêves et en tire une bonne
partie de son inspiration.