Dans ce long poème en prose il part à la recherche de sa bien-aimée, la cantatrice Jenny Colon, rebaptisée Aurélia pour les besoins de la littérature, morte en 1842, et qu’il a aimée d’un amour platonique. En rêve il la transforme en mère universelle, ce qui n’a rien d‘étonnant quand on sait qu’il a perdu sa mère à l’âge de deux ans. La mort d'Aurélia représente pour lui « l'épanchement du songe dans la vie réelle », ce qui lui permet de s’aventurer en terre inconnue, c’est-à-dire au sein de son propre mental, fait de mysticisme et de culpabilité, et de décrire des hallucinations qu’il prend pour la réalité. Les frontières entre le délire et lucidité sont incertaines et c’est ce qui fascine dans ce récit autobiographique, parangon de l’onirisme en littérature.
Chaque lundi et chaque vendredi un mot nouveau en rapport avec l'actualité, la langue française, l'humeur du gardien …
J'ai un Garde-mots comme d'autres ont un garde-manger.
Pour les mots et le fromage c'est bien mieux qu'un réfrigérateur.
(Alain Horvilleur)