Le kava, répandu dans toutes les îles du Pacifique, est une boisson festive euphorisante et sédative. Il provoque une anesthésie de la langue et de la gorge, ainsi qu'une stimulation de la sécrétion salivaire comme l'a éprouvé adrien (qui propose ce mot) au cours de son séjour à Wallis et à Futuna. Tiré d'une plante nommée kawa, ou Piper methysticum, et consommé selon un rituel ancestral, il joue un rôle culturel comparable à celui que nous connaissons avec le vin. Les consommateurs réguliers assurent qu'il développe le sens de la sociabilité. Traditionnellement le rhizome était d'abord mâché puis les personnes dédiées à sa préparation crachaient en commun dans un récipient. Quand la quantité était suffisante on ajoutait de l'eau puis l'on filtrait à travers une écorce d'hibiscus. Le kawa-kawa fut connu en Europe vers la fin du XVIIIe siècle par les récits du Capitaine Cook. L'abus de kawa-kawa donne à la peau un aspect ressemblant à celui de la lèpre.

Noter également que depuis 2003, la mise sur le marché français, à titre gratuit ou onéreux, la délivrance et l'utilisation à des fins thérapeutiques du kawa et de produits en contenant, sous toutes formes, à l'exception des médicaments homéopathiques est interdite.