Vibrion
Par le gardien le jeudi 6 octobre 2005, 01:37 - Singumots - Lien permanent
A propos de choléra, un roman s'impose à nous, Le hussard sur le toit (1951), avec les ingrédients magiques dont il est fait : les paysages de Provence, la vérité des êtres humains face à l'épidémie et l'écriture de Giono. Le film que Jean-Paul Rappeneau en a tiré en 1995 vaut le détour à cause de Juliette Binoche, la belle et sensible héroïne de cette histoire de mort et de passion.
Commentaires
c'est une vraie peste ce microbe ...
Le Hussard sur le toit, quel livre ! Je l'ai lu bien avant d'habiter pas bien loin des lieux que Giono décrit, et c'est un jour en me promenant du côté de Manosque que j'ai eu comme un flash, des scènes, des passages entiers du livre qui revenaient à ma mémoire. Et je n'ai jamais osé allé voir le film, craignant d'altérer ce paysage intérieur que le livre a mis en moi, mon film personnel, en quelque sorte.
Je digresse (pardon, mais...) :
J'en profite pour citer un autre texte de Jean Giono admirablement adapté au cinéma, en dessin, par Frédéric Back : "L'Homme qui plantait des arbres". C'est Philippe Noiret qui raconte l'histoire, dans ce moyen métrage (ça se dit ?) d'animation qui raconte comment un homme que la vie n'a pas épargné a changé le monde, à son échelle. Une formidable leçon de vie et d'espoir.
Leçon de vie d'autant plus extraordinaire que Giono plantait des arbres ! Un ami allemand qui a bien connu Giono entre 1960 et 1965 m'écrit: "Avec Giono - quel temps merveilleux - on allait rencontrer ses amis de Manosque, des gens simples, adorables, peu intellectuels mais d'une sagesse "crue" et fascinante. On a très peu parlé de ses livres, sauf des "Eaux vivantes". Avec son sang brûlant Giono parlait surtout des arbres et du "Centre atomique" qu'on proposait d'installer dans les forêts de Manosque. Alors on plantait des arbres partout, Giono dépensait tout son argent pour acheter du terrain et y planter des arbres. Et à la fin nous écoutions le vent se frayer un chemin à travers les feuilles."
je n'ai pas vu le film mais lu le livre que je relirai bien à présent...
j'ai aimé ce livre...
Oh, que c'est beau. Merci, Gardien. J'adore "écouter le vent se frayer un chemin à travers les feuilles", ces mots sont tellement proches de ce que l'on vit dans ces moments-là...
Merci pour ce témoignage sur l'homme qui plantait des arbres.
Mes remerciements rejoignent ceux de Traces.
Au delà de la fiction un réalité.