Jusqu’au milieu du XXe siècle, cette musique était jouée par des musiciens spécialisés, au cours de cérémonies populaires, dans le but de guérir les personnes que l'on croyait atteintes de tarentisme. On appelait ainsi une série de symptômes hystériques qui résultaient, du moins on le croyait ou faisait semblant de le croire, d’une morsure de tarentule, une grosse araignée au dos grisâtre, au ventre jaune safran avec une bande transversale noire. Elle a six yeux et huit pattes, mais ne tisse pas de toile. Sa piqûre est venimeuse, mais sans véritable gravité malgré la légende. L’état de la « victime » n'était sans doute qu'un prétexte pour organiser une fête qui pouvait se prolonger pendant des heures, parfois des jours, dans une région où la danse et la musique étaient interdites par la religion.