J'ai ouvert le garde-mots le 4 avril 2005 pour mieux comprendre le phénomène "blogs". Comme j'étais depuis des années collectionneur de mots (j'en ai 8000 en réserve) je décidai tout naturellement de faire un blog sur ce thème. Je choisissais un fournisseur de blogs qui me paraissait convenir, tooblog, autour duquel je découvrai une communauté plus que sympathique et acquise à l'esprit de sauvegarde de la langue française.

Depuis, le tenancier de tooblog a décidé de mettre la clé sous la porte sans nous laisser le temps de nous organiser. Tout devait être prêt le 1er juillet. Comme ça n'a pas marché, on aurait pu s'attendre à une prolongation de tooblog, minimale certes, mais prolongation tout de même. Or ce garçon, bon technicien mais piètre gestionnaire et communicateur d'occasion, a fui vers le soleil en laissant derrière lui cette note : "Certains semblent mécontent [sic] du fait que la migration soit faite de manière si rapide et il faut bien le dire, un peu confuse, j'en suis désolé. Mais qu'ils se rassurent, je pars moi aussi bientôt en vacances ;-)". Pire que la trahison, c'est la désinvolture qui est choquante. Celles et ceux qui se méfiaient de lui ont eu le temps de s'organiser puisque la fermeture de tooblog avait était annoncée à l'avance. En revanche, les personnes qui lui ont fait confiance se sont retrouvées le bec dans l'eau.

Bref, ça m'a donné le temps de réfléchir. Il y avait déjà quelques semaines que je trouvais frustrant d'afficher un billet par jour. Les commentaires de mes visiteurs étaient passionnants et, j'ose le dire, prestigieux, souvent inspirés. A peine un mot était-il affiché qu'il fallait passer au suivant.

Je suis encore en pleine galère (car Gandi doit encore améliorer ses prestations) mais voici une bonne occasion de me désintoxiquer, de ne plus être "accro" à mon blog. Je vais continuer à répondre aux commentaires des visiteurs chaque jour mais je n'afficherai de nouveaux billets que deux fois par semaine – le lundi et le vendredi, donc à jour fixe.

Et maintenant, vogue la galère, en route pour le Garde-mots 2.0 …