Élément métallique friable, de couleur gris
acier, qui existe à l'état naturel dans le sol et les roches. Ses principaux
minerais, le réalgar (AsS, arsenic rouge) et
l'orpiment (As2S3, arsenic jaune) sont connus depuis
l'Antiquité. Il fut isolé en tant qu'élément par Albert le Grand vers 1250. Le
premier écrit sur sa préparation est signé Paracelse, médecin et alchimiste que
l'on peut considérer comme le père de la toxicologie. Jeté dans le feu, il se
volatilise sous l’aspect d'une fumée qui répand une forte odeur d'ail. C’est un
poison très dangereux. L'exposition chronique à l'arsenic est un facteur de
risque de cancer de la peau ou du poumon. Du grec arsenikos,
mâle, à cause des propriétés puissantes de l'arsenic. Synonymes anciens :
arsoine, mort aux rats.

Le diable voulait passer par le Garde-mots ...
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Il existait autrefois en Europe, en
particulier en Autriche dans la province de Styrie, des mangeurs d'arsenic.
Leur but était d'acquérir plus de force physique, une respiration facile lors
des courses en montagne, un teint florissant, de meilleures performances
sexuelles et une plus grande résistance aux maladies infectieuses. Ils
débutaient avec des doses faibles et arrivaient progressivement à tolérer des
doses élevées.
Commentaires
Art cynique et vieilles tant d'ailes ...
Le mithridatisme serait en vogue?
En politique, oui. D'après la légende, Mithridate VI Eupator (132- 63 av. J.-C.) dit le Grand, Roi du Pont (Asie mineure) se serait peu à peu habitué à absorber des substances toxiques afin de se prémunir contre toute tentative d'empoisonnement. Plus tard, vaincu par Pompée, il voulut se suicider, mais n'y parvint pas et se fit tuer à l'arme blanche par un fidèle soldat.
Mes compliments. Je ne me souvenais plus que de Mithridate, roi du Pont-Euxin et du détail du poison. Son "numéro VI" et son epithète "Eupator", clairement hellénisée, j'avais complètement oublié. Merci.
Le héros racinien réaffirme sa vulnérabilité aux poisons que nous sécrétons ,nous aussi,à notre insu; conscient de son impuissance à les prévenir,à les éliminer,il apporte la preuve de son humaine condition : avançant cuirassé,il déplore la faille,jusqu'ici inéprouvée,en sa vie personnelle,lorsqu'il s'aperçoit que la jeune Monime qu'il aimait,s'est éprise de Xipharès.D'où l'idée que la passion peut,dans la plus épaisse des carapaces,insinuer le serpent venimeux.
"J'ai su,par une longue et pénible industrie
Des mortels venins prévenir la furie.
Ah! qu'il eût mieux valu,plus sage et plus heureux,
Et repoussant les traits d'un amour dangereux,
Ne pas laisser remplir d'ardeurs empoisonnées
Un coeur déjà glacé par le froid des années".
Comment l'arsenic peut-il agir à distance?
Voyez Flaubert,qui n'est pas de chétive constitution,pris soudain d'indigestion et de vomissement,lors de l'agonie d'Emma Bovary...
Cette insidieuse instillation passant du personnage à son auteur,ne laisse pas non plus impassible le lecteur.
Tout est dans l'art scénique...
Ce n'est pas l'arsenic, c'est le mercure. Je n'ai pas lu "Bouvard et Pécuchet" (Flaubert). Attendons une nouvelle visite de Daniel pour en savoir plus.
il faut faire un lien avec Mithridate,non?
Villon – Ballade
Ce n'est pas ici que la langue est ennuyeuse!