Embâcle
Par le gardien le lundi 25 juin 2007, 00:00 - Singumots - Lien permanent
Les carottes sont cuites
Tout va très mal, madame la Banquise
Le réchauffement climatique peut s'observer à l'œil nu : l'embâcle est plus tardif (novembre au lieu d'octobre) et la débâcle plus précoce qu'autrefois ; les grandes étendues d'eau libre (les polynies) se multiplient ; l'été, le permafrost (zone éternellement gelée du sol ou du sous-sol) dégèle de telle sorte que les structures et infrastructures (maisons, routes) construites à sa surface se lézardent et menacent même de s’effondrer. Il y a 20 ans la banquise mesurait 3 mètres d'épaisseur. Elle n'en fait maintenant plus que 2, 20 à 2, 30 (par comparaison celle du pôle Sud à une épaisseur moyenne de 3 km). Conséquence : il y a beaucoup plus d'accidents de traîneau qu'autrefois et les pilotes d'hélicoptère ou de petits avions demandent systématiquement qu'on sonde l'épaisseur de la glace avant de se poser. La fonte de la banquise est un facteur de déstabilisation du climat. Si aucune mesure n'est prise, le chaos climatique sera tel qu'il n'y aura plus de banquise dès l'été 2060. Dans ce cas le niveau des océans monterait d’environ 7 mètres.
Image satellite de la banquise en septembre 1979
Grands témoins du désastre annoncé : les ours blancs. On a découvert récemment un ours croisé de grizzli et d’ours polaire, ce qui signifie que leurs territoires se rapprochent. Dans leur graisse on trouve des pesticides, des résidus organochlorés, des métaux lourds. Si la banquise disparaît ils ne pourront plus chasser leur friandise préférée, les phoques et dans une centaine d'années ils auront disparu.
Le même image prise en septembre 2003
L'Almanach 2010 du Garde-mots]
Commentaires
sauf erreur de ma part ce n'est pas la fonte de la banquise qui fait monter le niveau de l'océan (un glaçon qui fond dans un verre d'eau n'augmente pas le volume dans le verre), mais la fonte des glaciers de montagne accélérée par le réchauffement de la planète. en fait je ne suis suis pas certain de cette théorie, quelqu'un peut préciser ?
Tu as raison. Voici la réponse.
Hallucinant !
L'Histoire se rit encore de l'explorateur britannique Robert Scott, mort dans l'Antarctique. Sa tombe, emportée par les glaces à la dérive, a atteint le point où l'attendaient ses sauveteurs voilà quatre-vingt-six ans. La sépulture a parcouru 56 km, affirme le Dr Ian Whillans, du Byrd Pollar Research Institute, dans l'Ohio. En 1911, deux équipes s'élançaient à la conquête du pôle Sud à partir de deux points opposés : les Scandinaves d'Amundsen avaient des luges tirées par des chiens ; les Britanniques, des engins à chenille et des juments sibériennes. Quand Scott arriva au Pôle, le 17 janvier 1912, le drapeau norvégien y flottait déjà.
Texte repris du site Courrier International.
Tracer jusqu'à la banquise.
En fait l'embâcle c'est ce que j'écris mais, sur les fleuves, ça provoque ce que tu écris.
Salut, autrefois au Québec, les bûcherons,qui après avoir débités les billes de bois, les traînaient à la rivière. Les billots étaient pris en charge par les draveurs qui, naviguant sur ceux-ci, tentaient tant bien que mal a emmener la drave au moulin à scie. Souvent des embâcles inextricables se formaient à cause du fort courant et des rapides. La dynamite etait alors l'ultime moyen de provoquer la débâcle.
Drave. Transport de troncs d'arbres flottés. On s'en doutait, mais j'ai préféré aller chercher la définition pour être sûr.
Ah oui, vive le Québec ! C'est un pays que je connais un peu et que j'apprécie beaucoup.
Le docteur Etienne a dit des bêtises, une vision à court terme de la banquise ne se justifie pas. Au passage la banquise est la glace de mer, elle ne fait absolument pas 3 km au pôle sud !
Sinon cette année la banquise Nord a connu une débâcle moins prononcée et l'embâcle est déjà commencée début octobre ce qui contredit le texte ci-dessus. Enfin, "Ce sont les courants marins, naturels et décennaux qui ont provoqué la fonte des glaciers Arctique et Antarctique Ouest et non pas le réchauffement climatique, affirment plusieurs articles scientifique récents..."
A lire ici.
Bon, c'est votre opinion. "Bêtise" me paraît injuste, voire injustifé. Le site que vous citez en référence est bien fait, quoique je me méfie de ceux qui sont systématiquement "contre tout ce qui est pour et pour tout ce qui est contre".
Au Québec la "drave" a cessé dans les années 70's et durant ces années, je ne connaissais toujours pas la "poutine". Anciennement, les draveurs se nourrissaient beaucoup de fèves au lard car cela donnait beaucoup d'énergie, contenant non seulement du lard mais aussi du sucre brun (cassonnade) et facile à transporter et conserver (fèves sèches et lard salé) le tout fait sur place car ils transportaient même un poêle dans leur petit bateau.
Maintenant au Québec (en région non artique) tout ce dont nous appelons embacle et débacle, est au niveau des rivières au printemps (nos rivières sont trop grosses pour être bloquées par un arbre qui serait tombé). Lorsque le niveau de l'eau monte, elle fini par briser la glace en énorme section et commence à bouger pour suivre le courant, quelque fois la glace bouge en un seul morceau, comme si on tirait un long tapis dans un long corridor, pour ensuite se briser. Au Québec ça se produit vers la mi-avril mais quelque fois fin mars. Les piliers des ponts sont responsables de la majorité des embacles (pas la seule cause) qui peut devenir tragique car cela peut devenir un barrage très efficace qui fait monter le niveau d'eau de plusieurs mètres à la vu d'oeil et à cause de la puissante force accunulée à l'arrière peut même simplement emporter un pont lorsque l'embacle devient énorme. Le fleuve St-Laurent connait un deuxième type d'embacle: la partie qu'on appelle le golf a souvent des embacles causés par la glace venant du large qui entre et s'accumule vers l'intérieur, ce qui forme un embacle de plusieurs Km à la perte de vue. Comme exemple, cet hiver (2008-9), un traversier de même qu'un bateau de croisière sont restés prisonniers des glaces durant plusieurs jours voir semaine.
Merci pour ce témoignage. Et bonjour de ma part à la rue Sainte-Catherine, à Côte-de-Neige, au Mont-Royal, au Saint-Laurent.
C'est un plaisir.