Cerneau droit, Cerneau gauche
Par le gardien le jeudi 6 décembre 2007, 00:00 - Versimots - Lien permanent
La scène représente une
noix ouverte. Charles Trénet médite, assis sur le bord de la coquille,
oubliant, pour une fois, de composer de la musique.
Survient un diable, dansant sur un air de Java.
LE DIABLE. Qui vient ici
Qui chante là
Est mon élève
Et ma proie
TRENET. Qui chante ici
Qui danse là
Me vole ma substance
Et mon être
DIEU. Voyons
Si la mort est obéissante
L'Almanach 2010 du Garde-mots]
Commentaires
Avec ce fichu rhume de cerneau, mieux vaut me taire.
La coque de noix me rappelle la petite Poucette : j'ai trouvé cette couverture.
Magnifique : ))
J'en profite pour te souhaiter un bon wk monsieur Horvilleur : )
Personnellement... je ne pense pas que la mort soit obéissante : O
Moi non plus. Mais le point de vue adopté dans le poème n'est pas le nôtre...
de quoi s'agit _il? poésie?
Oui. Pourquoi, ça paraît réaliste ?
Mon cerneau est un grand tchat.
Une petite partie du tout y est réunie :
"Ce sont les habitants de mes espaces, de mes temps, et de mes choix !", dis-je à un pixel.
Mais la moitié des pixels est de l'autre côté, et l'autre moitié est du miens.
D'un côté, tout va de plus en plus vite, les montagnes russes, et toujours plus loin.
De l'autre, tout s'apaise, la courbe devient droite.
Bon, pour cette vie, mon cerneau penche vers la paix.
Que ferai-je quand je m'épurerai de vous tous, qu'il ne restera plus que moi, simple pixel ?
Qui vais-je reprendre comme camarades pour une prochaine étape ?
Peu importe, chacun son chemin, chacun son propre Paradis et son propre Enfer.
Le tout, c'est que je me rapproche toujours plus de ce que j'aime : "Je me met au coin du feu quand il fait froid, et devant le ventilateur quand il fait chaud !"
Bienvenue. Content que mon poème vous ait inspiré le vôtre.