Trois questions à Mick Micheyl

Mick Micheyl est la petite-fille de l'un des tout premiers autochromistes, sans doute le plus talentueux, Jean-Baptiste Tournassoud (1866-1951). Évadée de la chanson et de la scène, elle se consacre depuis 1974 à sa passion, les aciers gravés. Quand on lui parle de son grand-père elle est intarissable et attendrie.

LGM. Quel homme était Jean-Baptiste Tournassoud ?
MM. Mon, ami, mon copain. C'est lui qui m'a fait rentrer aux Beaux-Arts. C'était l'amour sur pied, le talent, un être exceptionnel. On l'appelait "Le troisième frère Lumière". Il était l'ami de Clemenceau, et aussi son Directeur du service de renseignements photographiques. Quand je suis née, le Tigre lui a envoyé un télégramme ainsi rédigé : "Félicitations à petite Paulette [mon vrai prénom] d'avoir su si bien choisir ses parents".

LGM. As-tu des autochromes de ton grand-père ?
MM. Non, ils sont dans les musées. Je n'ai que des reproductions mais elles représentent ma grand-mère, ma maman. On n'a rien fait de mieux que les autochromes pour les portraits.

LGM. Est-ce qu'il t'a influencée en tant qu'artiste, je parle de tes aciers gravés ?
MM. Ce que je fais est le reflet de ce qu'il m'a appris. Et en plus je travaille dans son atelier...
[Voir aussi Héliographie]