Athlète grec portant le kynodesme.
Fine bande de cuir portée par les athlètes de
la Grèce antique autour de leur prépuce (qu'ils nommaient posthe). Le
kynodesme était solidement fixé à l’akroposthion, c’est-à-dire à
l’extrémité du prépuce, ainsi qu'à la taille. Il pouvait également être fixé à
la base du pénis de telle sorte que celui-ci paraissait vrillé. Dans les jeux
sportifs, les Grecs concouraient nus mais ils n’aimaient pas montrer leur gland
qu’ils considéraient comme l’un des plus importants ornements corporels du
corps masculin. La longueur du prépuce était, chez eux, gage de respectabilité.
Du grec kunodesmon, laisse de chien, le terme « chien » désignant ici
le gland.
Chez les Grecs de l’Antiquité il était
interdit aux femmes de prendre part aux Jeux Olympiques, ni même d’assister aux
compétitions. Les contrevenantes étaient précipitées du haut du mont Typée.
Cependant au cours de la première moitié du Ve siècle avant J.-C., Callipatire,
une veuve issue d'une famille de champions, brava l’interdit. Elle revêtit la
tunique de maître d'exercice (entraîneur) pour inscrire son fils Pisirode à
l'épreuve de pugilat. Lorsque celui-ci gagna, Callipatire se précipita
dans l'arène pour le féliciter et, transportée de joie, en perdit sa tunique,
et tout le monde put constater qu'il s'agissait d'une femme. Elle échappa à la
mort grâce à son père Diagoras de Rhodes, l'un des plus grands héros de tous
les temps à Olympie, et à ses deux frères, eux aussi champions olympiques.
Cependant, pour éviter que d'autres femmes n’utilisent un tel subterfuge pour
se mêler aux hommes du stade, il fut décidé qu'à l'avenir, les entraîneurs
seraient, comme les athlètes, nus comme des vers.