Génération Y
Par le gardien le vendredi 19 février 2010, 00:00 - Gardimots - Lien permanent
Cette génération n’a pas connu le monde sans informatique. Elle est très à l’aise avec les nouvelles technologies, le Web 2.0, les réseaux sociaux. Les séries télévisées font partie de son éducation et même de sa culture. Le chômage des parents et leur divorce sont, pour elle, des notions familières.
Les jeunes de la génération Y (13 millions de personnes en France), aiment avant tout à profiter de la vie, c’est ce qu’on appelle l’hédonisme, qui risque de leur donner une mentalité d’enfants gâtés et peut-être une identité virtuelle. Ils sont mus par un sentiment communautaire et un fort individualisme, et fonctionnent sur le principe de la tribu. Pour eux, le travail n’est pas une valeur incontournable mais un moyen d’arriver à leurs fins, en particulier de s’offrir des loisirs. Ils préfèrent la qualité de vie au sens de leur mission. Très désinvoltes face à la hiérarchie, ils ne considèrent pas l'autorité comme une source de compétence, mais comme un tuteur de développement personnel. Ils ont besoin d’être convaincus de l’intérêt d’une tâche pour l’exécuter et recherchent des résultats rapides.
Ils sont exigeants quant aux conditions de travail et n’aiment pas les horaires atypiques. Ils sont gérables à condition qu’on s’adapte à eux, sinon ils changent facilement d’emploi. Ils estiment que c’est à l’entreprise de se démarquer des autres si elle veut attirer les demandeurs d’emploi compétents. En anglais la lettre Y se prononce comme « why », de ce fait certains emploient l’expression « why generation » ( « génération pourquoi ? »).
Tout ce qui précède est tiré de réflexions émises par les chefs d’entreprise, directeurs des relations humaines et spécialistes du recrutement. Ils étudient actuellement, à longueur de séminaire, comment intégrer cette génération plutôt que la rejeter. Certes le problème est moins aigu pour eux en période de chômage que de plein emploi.
Génération cannabYs
Il n’est pas politiquement correct d'ajouter - mais je le fais malgré tout - que cette analyse ne tient pas compte de l’effet cannabis, pourtant central, en tout cas phénomène de société (40 % de la population en consomme ou en a déjà consommé). La démotivation qui constitue son action principale pourrait expliquer en partie le mode de fonctionnement de la génération Y, laquelle arrive progressivement aux affaires.
Commentaires
J'ai écrit ce billet pour comprendre. Je n'ai rien inventé, il résulte de la synthèse de nombreuses lectures.
Generation Y nait "entre la fin des années 1980 et le milieu des années 1990", soit 8-10 ans. La moyenne des naissances pour ces années est d'environ 750 000 par an. On est donc loin des 13 millions de Y. Comment réconcilier ces chiffres?
(et franchement, nous les baby boomers lorsque nous avions cet âge là, ce n'était pas mal non plus, avec nos transistors, nos Valentines et nos Solex...)
Calcul imaprable. Je réduis à 10 millions, bien que j'aie lu "13 millions".
Après un peu de recherche: votre chiffre de 13 millions est probablement exact car la génération Y est dite commencer une décennie plus tôt, vers 1976.
D'accord. J'ai rétabli "13 millions" et écrit "début des années 80" (après, comme vous, une petite vérification.
Grand ecart des générations, alors on dit.
Quand j´étais adolescente durant les années 70, nous avons eu de grandes différences avec nos parents, mais…. de nos jours, elles sont beaucoup plus grandes avec nos enfants: la génération Y ne peut pas concevoir comment était le monde où nous vivions avant la mondialisation, avant l'Internet, avant la technologie.
Nous avons eu, dans l'enfance, une identité réelle, pas virtuelle. On profite aussi de la vie:
nous faisions du vélo avec les compagnons
on jouait dans la rue, nous avons grimpé aux arbres,
nous vivions en contact direct avec la nature, avec les amis (pas à travers de la toile).
Nous n'avons pas été des enfants gâtés: l'autorité des pères était hors de discussion (ce n'était pas l'idéal mais peut-être c'était meilleur que maintenant où les parents n'ont ni voix ni vote, comme on dit en Espagnol)
La Génération Y pense que la génération de leurs parents était d´un retard et un ennui incommensurable.
C'est un peu triste, n'est-ce pas?
Je ne dirais pas que c'est triste. C'est différent. Certes notre propre subjectivité nous amène à penser que c'est inaceptable. Je suis persuadé que la génération Y, tout en ayant certains comportements qui coupent la communication, a une culture bien à elle. La décadence nous cache sans doute une prochaine évolution positive.
Vous avez raison Garde, espérons la Génération Z !!!
Pour répondre au commentaire du Monsieur du nº3, dès 80 on a les équipements dans les écoles, les fameux nano-réseaux et les claviers Thomson à touches de caoutchouc carrées, minuscules et qui s'usent très vite restent enfoncées...On voit fleurir les petits programmes de jeux que pondent les profs de maths, en Basic.Dans ces années là j'achetai un Apricot et sa fibre optique...
J'ai débuté en 1983 avec un MacIntosh 512...
C'est très caricatural quand-même. Je fais partie de cette génération Y, et ce portrait ressemble peu aux personnes de mon âge que je fréquente et me ressemble peu.
Et merci pour la stigmatisation des 40% consommant ou AYANT CONSOMME du cannabis. C'est combien la proportion de 68ards (génération X) qui ont consommé du cannabis par le passé?
Si c'est caricatural, il faut savoir que je me suis contenté de faire un travail de synthèse. C'est comme ça que ceux qui vous embauchent vous voient. La statistique sur le cannabis n'est pas de moi. La seule chose qui est personnelle dans ce billet est le fait que j'attribue au cannabis certains comportement de la génération Y.
À force de pourquoi, on en oublie le comment.