D’après Ovide, l'Océanide Clyméné trompa son mari Merops avec le Soleil (Hélios, Phœbus, Apollon, le nom varie selon les traditions) et de cette union est né Phaéton (en grec, « celui qui brille »). Sa mère ne lui a pas caché son origine divine, mais ses compagnons en doutent. L'un d'eux le met au défi de prouver ce dont il se vante. Phaéton cherche à en savoir plus et s'en va rendre visite au Soleil afin d’entendre de sa bouche la vérité sur sa naissance. Le Soleil confirme les dires de Clyméné et, pour mieux le convaincre, jure par le Styx qu’il est prêt à lui accorder une faveur. Phaéton demande aussitôt de conduire le char du Soleil. Son père, ne pouvant revenir sur sa promesse, l’incite à faire un autre vœu. Il invoque son jeune âge, sa condition de mortel et le caractère surhumain de la tâche, mais Phaéton insiste. En route les chevaux s’emballent, il perd le contrôle de son équipage et, dans sa maladresse, le mène si près de la Terre, qu'il provoque une terrible sécheresse.

Pour sauver l'univers, Zeus-Jupiter lance sa foudre sur Phaéton, ce qui précipite son corps en flammes dans le fleuve Éridan (le Pô). Ses sœurs, les Héliades, sont inconsolables. Les dieux, compatissants, les métamorphosent en peupliers et changent leurs larmes en perles d'ambre. C'est ainsi que les anciens s'expliquaient la naissance de cette précieuse résine pétrifiée.