Créateur de roses. Personne qui obtient une nouvelle variété de rose.
Voici le mot obtenteur
tel qu'il
est présenté dans le livre d'Anne-Sophie Rondeau, La grande famille
des Roses.
Photographies d'Emmanuel Ulzega. Édition Rustica/Meilland, 1998.
Pour tout savoir sur la merveilleuse histoire des roses : comment naît une
rose, les critères qui président à sa sélection, l'aventure de la famille
Meilland, rosiéristes
depuis le XIXe siècle.
Qu'est-ce
qu'un obtenteur ?
Prenez l'un de ces bons vieux dictionnaires
tout gainés de cuir du début du siècle. Vous y trouverez l' "arboriculteur" (ou
même l' "arboriste", peu usité), l' "horticulteur", le "pomologue"... mais pas
encore l' "obtenteur". Aujourd'hui, le mot figure dans le dictionnaire de
l'Encyclopedia Universalis sur CD-Rom. Mot du XXIe siècle, alors ?
C'est un mot hors normes, qui s'applique à un très petit nombre de personnes ;
comme on dirait un "nez" dans l'univers du parfum. Un mot un peu gauche et
faussement moderne pour un métier dont les fruits font la joie de nos bouquets
et de nos jardins. Donc un métier indispensable qu'il fallait bien inventer.
"Obtenteur", le bien nommé, vient d' "obtenir" qui signifie "parvenir à se
faire accorder ce qu'on désire".
Un obtenteur est d'abord un homme heureux par définition, puisqu'il obtient ce
qu'il désire. C'est aussi et surtout un créateur, puisqu'il crée, à partir de
deux plantes, un plante nouvelle. Et c'est donc un créateur heureux. Certes, la
nature a son mot à dire et réserve parfois bien des surprises. Et l'obtenteur
devient cet homme dont le travail précis et méthodique est couronné de bonheur
par les magnificences de la nature, qui bien souvent dépassent ses humaines
espérances. Un obtenteur est un inventeur, et c'est pour cela que ses
inventions, ou celles que la nature lui à octroyées, ont le droit d'être
protégées (...).
Commentaires
"Parvenir à se faire accorder ce qu'on désire"...ça me fait réagir parce que je passe le plus "clerc" de mon temps à travailler, à réfléchir - humblement - sur le concept, la notion de désir, à travers le temps de l'histoire de la pensée et à travers "dépenseurs" sans compter et mon désir de savoir, de comprendre, sans affect, sans complaisance m'installe "irré-mais-diablement" dans une faim épistémique de non-recevoir "insatis-fête" au seul motif avéré que le désir in fine appelle le désir in fine...selon une boucle singulière que Möbius n'aurait pas "rognée" !
"Un jour vient où vous manque une seule chose et ce n'est pas l'objet de votre désir, c'est le désir."
Ou encore : "On n'échappe au désir que pour être repris par le désir."
Compte "ob-tenu" de ça, je ne vois pas forcément "l'avis" en Rose, frustration oblige, sans doute !
Mais bon, "console" le dise à propos de votre obtenteur en question : "Le désir qui naît de la joie est plus fort que le désir qui naît de la tristesse." Spinoza
La messe "séduite" !