Du grec hupokrisis, réponse dans un dialogue de théâtre, d’où jeu de l’acteur, lui-même du verbe hupokrinesthai, répondre, puis jouer un rôle, mimer, feindre. Il en est dérivé hupokritês, acteur, celui qui donne la réplique.

À tout prendre le rapport entre l’hypocrisie et le théâtre est logique. La seule différence entre les deux est que l'hypocrite dissimule le fait qu'il joue un rôle.  La boucle est, en quelque sorte, bouclée quand Molière dénonce dans Le Tartuffe (1664)  l'hypocrisie des faux dévots.

Il passe pour un saint dans votre fantaisie :
Tout son fait, croyez-moi, n'est rien qu'hypocrisie. (Molière, Tartuffe,  Acte I,  scène1).