Slava est mort aujourd'hui à l'âge de 80 ans.
Le plus grand violoncelliste de tous les temps, Mstislav Rostropovitch, était
un humaniste. Cette image où on le voit, le 11 novembre 1989, jouer devant le
mur de Berlin qui vient d'être abattu, à la mémoire de ceux qui en ont été
victimes, doit être inscrite au patrimoine de l'humanité.
Il fait partie des quelques rencontres de rêve que la vie m'a donné l'occasion de faire. Le 20 mai 1993, au foyer de l'Opéra de Lyon, je lui suis présenté par Michel Noir. Et là, dans les ors de ce vieux bâtiment remis au goût du jour, nous parlons musique. Il vient de jouer, comme au mur de Berlin, la première suite de Bach. Pas question de le féliciter : qui serais-je pour oser une telle balourdise ? Nous parlons de son quotidien, c'est-à-dire des prochains festivals - celui d'Évian en particulier - auxquels il va participer. Vingt minutes plus tard, lorsque nous nous quittons, après une accolade fraternelle, commence le temps du souvenir. Je viens d'apprendre qu'un grand homme est avant tout un homme simple.
Il fait partie des quelques rencontres de rêve que la vie m'a donné l'occasion de faire. Le 20 mai 1993, au foyer de l'Opéra de Lyon, je lui suis présenté par Michel Noir. Et là, dans les ors de ce vieux bâtiment remis au goût du jour, nous parlons musique. Il vient de jouer, comme au mur de Berlin, la première suite de Bach. Pas question de le féliciter : qui serais-je pour oser une telle balourdise ? Nous parlons de son quotidien, c'est-à-dire des prochains festivals - celui d'Évian en particulier - auxquels il va participer. Vingt minutes plus tard, lorsque nous nous quittons, après une accolade fraternelle, commence le temps du souvenir. Je viens d'apprendre qu'un grand homme est avant tout un homme simple.
[Retrouvez ce billet dans
L'Almanach 2010 du Garde-mots]
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