L'exemple classique est celui de L'Odyssée de Tryphiodore, poète et grammairien égyptien du Ve siècle ap. J.-C qui écrivait en grec. Dans chacun des vingt-quatre chants qui composent son ouvrage, une lettre de l'alphabet est omise ; alpha dans le premier, bêta dans le second, etc., jusqu'à oméga qui n'apparaît pas dans le dernier.

L'exemple contemporain de référence est La disparition (1969), roman qui ne comporte aucun e. Son auteur, George Perec (1936-1982), a poussé la prouesse encore plus loin dans Les revenentes, roman dans lequel les lettres a, i, o, u et y ne sont pas employées. La seule voyelle qui subsiste est le e !

Le lipogramme est une torture que certains auteurs s'infligent pour mieux séduire leurs lecteurs, quelque peu transformés, pour la circonstance, en victimes consentantes du désir littéraire. En voici un exemple amusant où manquent les lettres a, i et l… et un autre où manquent les lettres a, e et z.