Contexte
Par le gardien le samedi 6 août 2005, 00:41 - Métamots - Lien permanent
Exemple:
Au cours d'une conversation je déclare: "Je me suis arrêté à temps". Comme je suis en train d'expliquer que je conduisais paisiblement lorsqu'un cycliste a surgi d'une porte cochère, vous saisissez la situation, somme toute assez familière, et vous me félicitez pour mes réflexes. Changement de décor. Je suis lexicographe et je m'apprête à quitter mon bureau pour partir en vacances. Si je vous dis: "Je me suis arrêté à Temps", vous comprenez que la dernière entrée que j'ai travaillée c'est le mot "Temps". Oralement la phrase sonne de la même façon, mais lorsqu'on la lit la majuscule est signifiante.
Autre exemple : la phrase "Je vous endors" résonne différemment selon qu'elle est prononcée par un conférencier, un anesthésiste, un magnétiseur, une mère qui berce ses jumeaux, un marchand d'opium, un politicien.
Texte et contexte sont indissociables.
Commentaires
C'est bien ça qui rend la traduction automatique si difficile,
Traduite deux fois "la chair est triste" devient "la viande est avariée (ou molle, ou grise...)
bravo, j'aime beaucoup vos mots valises.
En ancien spécialiste de la rédaction de contrats, je vous propose : contrats riants, contrat tacite.
J'ai aussi aimé Boris Vian : les tapuscrits de la Mère Marthe.
Enfin, s'entendre comme larrons en foire d'empoigne.
Bonnes vacances.
Nonsolum.
Il y longtemps, notre prof d'informatique (c'était l'époque du Fortran et des cartes perforées) nous avait donné cet exemple :
La belle porte le masque.
Sans contexte, l'ordinateur ne pouvait savoir si c'était une jolie fille qui portait un masque ou si c'était une porte qui cachait quelqu'un.
Depuis quand Boris Vian est-il l'auteur des "Tapuscrits de la Mère Marthe" ?
C.C.
Apparemment c'est une blague qu'on trouve ici.
On ne prête qu'aux riches : les "Tapuscrits", publiés en 1967 chez Martineau, sont de Gaston Pomier-Layrargues (présenté comme l'inventeur de l'eau en poudre).
C.C.