Empathie
Par le gardien le dimanche 7 août 2005, 00:49 - Singumots - Lien permanent
Contrairement à ce qu'on croit souvent, l'empathie n'est pas la sympathie et l'on ne doit pas employer un mot pour l'autre. La sympathie est une empathie augmentée qui, comme l'indique l'étymologie grecque, revient à "souffrir avec". Dans ce cas la participation est spontanée, effective et bien sûr affective. Dans l'empathie elle est tout aussi sincère mais plus distanciée et souvent motivée par la volonté de communiquer.
Boris Cyrulnik (1) nous donne une juste idée de l'empathie et de son importance: "En tant qu'homme j'appartiens à la seule espèce vivante capable de me figurer les représentations de l'autre. Je suis alors contraint à partir à la découverte du monde mental de l'autre, de ses théories, de ses représentations et de ses émotions. Je suis donc forcé à ne pas vivre dans un seul monde – sinon je me transforme en dictateur – et si par malheur le pouvoir politique m'est accordé, je peux imposer ma vision du monde qui va détruire la société au nom d'une vision cohérente qui est la mienne. Ce qui signifie au fond que l'empathie propose peut-être la seule justification morale à être ensemble. Cette morale fondée sur le plaisir, le désir de découvrir des théories et les représentations des valeurs de l'autre s'oppose aux morales perverses."
(1) Boris Cyrulnik, Edgar Morin. Dialogue sur la nature humaine. Éditions de l'Aube, Poche essai, 2004.
Commentaires
On ne peut pas parler d'empathie sans citer Carl Rogers...
L’empathie ou la compréhension empathique consiste en la perception correcte du cadre de référence d’autrui avec les harmoniques subjectives et les valeurs personnelles qui s’y rattachent. Percevoir de manière empathique, c’est percevoir le monde subjectif d’autrui "comme si " on était cette personne – sans toutefois jamais perdre de vue qu’il s’agit d’une situation analogue, "comme si ". La capacité empathique implique donc que, par exemple, on éprouve la peine ou le plaisir d’autrui comme il l’éprouve, et qu’on en perçoive la cause comme il la perçoit (c’est-à-dire qu’on explique ses sentiments ou ses perceptions comme il se les explique), sans jamais oublier qu’il s’agit des expériences et des perceptions de l’autre. Si cette dernière condition est absente, ou cesse de jouer, il ne s’agit plus d’empathie mais d’identification.
Carl ROGERS
(Psychothérapie et relations humaines. (1962) Vol. 1, p. 197)
Vos deux définitions se complètent. Je me rappelais effectivement davantage celle donnée ci-dessus.
Garde merci pour cette subtile différence avec symptahie que je ne connaissais pas.
as if ……………
Dan: merci pour cette définition de Carl Rogers, qui d'ailleurs a créé le mot.
Vroumette: cette différence est importante.
Bala: j'ai la sensation de vous connaître.
Je savais bien que je devais mal le prendre, quand on me dit que j'ai une écriture bien trop empathique...même si c'est un mot que j'affectione. Belle définition, belles nuances, pour un mot pas trop spontané.
très belle définition......mais l'empathie est-elle réellement réalisable? comment etre humain sans ressentir à la place de l'autre????
L'empathie est tout à fait réalisable et réaliste. C'est une technique qui s'apprend et qui est assez proche de l'art du comédien. Il faut aller chercher en soi de véritables sentiments de façon à bien percevoir ce que l'autre ressent. On s'arrête là, on ne va pas jusqu'à "souffrir avec" (sympathie).
L'empathie est peut être la responsable de ce que les jeunes appellent des "trip", on le voit très bien dans cete definition.
L'idée quelle repousse l'égoïsme est aussi très interressante (je me demande depuis longtemps quelle est la force qui nous pousse à vouloir plaire en plus de l'orgueil).
Je ne vois pas le rapport entre le "trip" (vilain mot pour dire "se droguer", donc "s'échapper de soi") et l'empathie. L'empathie c'est percevoir la réalité de l'autre et non pas fuir la sienne propre.
Rectificatif (avec mes excuses)
Je suis d'accord avec vous M. le garde-mots, le trip sous-entend un laisser-aller, alors qu'il me semble que l'empathie a pour but d'aider l'autre à se comprendre lui-même. Car il s'agit bien de cela : aider, non? Peut-on être empathique sans vouloir aider?
Par contre, j'ai du mal à imaginer que l'on puisse ressentir les souffrances de l'autre sans souffrir soi-même.
Bonjour Hénell. Il s'agit effectivement d'aider. L'empathie consiste à chercher en soi le vécu de l'autre mais de s'arrêter au bord de la souffrance, de ne laisser monter que les prémisses de la souffrance afin de comprendre sa nature. C'est beaucoup plus efficace quand on veut aider au long cours. La sympathie ("souffrir avec") est beaucoup plus forte mais non contrôlable et toujours un peu dépendante de soi: on souffre avec les autres de ce que l'on ressent (ou que l'on redoute de ressentir).
Autrement dit, quand vous écrivez: "J'ai du mal à imaginer que l'on puisse ressentir les souffrances de l'autre sans souffrir " vous êtes dans la sympathie et non dans l'empathie.
merci. je pense depuis un moment a choisir l'empathie comme theme pour les concours aux ecoles d'art. je peux me tromper mais je pense que l'empathie est un don, (qui se travaille evidemment) et que cela se revele etre un bien precieux outil pour comprendre le monde dans lequel on vit en "lisant" dans les émotions de ses habitants ...
Je suis d'accord avec toi. Sur le plan artistique ça ne peut que marcher. Quand on est artiste il faut être spontané tout en se regardant être spontané et en sachant quand ça fonctionne, le tout en restant naturel.... Quel programme !
Moi je ne suis pas artiste et n'ai malheureusement pas le temps d'apprendre la comédie, je suis une future infirmière et me doit d'être empathique. Mon problème est que mes émotions me dépassent bien trop souvent!!
J'ai choisi le thème de l'empathie pour mon sujet de mémoire.
J'ai une question. Comment ne pas passer de l'empathie à la sympathie?
Travail difficile que je n'arrive pas à accomplir!!
Il n'y a pas de solution toute faite mais un but vers lequel tu dois tendre: découvrir pourquoi tu te laisses envahir par tes émotions. Tu dois aussi exercer sur toi-même une sorte de pédagogie par objectif: dans ton métier tu n'as pas le choix, tu ne peux pas faire autrement que de t'aguerrir. Le geste technique est aussi important que la communication. Or quand on se laisse envahir par les affects on n'est pas toujours à même de prendre la bonne décision. Un dernier mot: le fait que tu te poses une question aussi importante montre que tu es capable de trouver la réponse.
Bonjour,
Je me permets de corriger : Carl Rogers est à l'origine certes des psychothérapies d'orientation humaniste mais aucunement de la gestalt, d'ailleurs bien trop interventionniste à son goût ! Il est par contre à l'origine de l'approche centrée sur la personne.
Cordialement
Merci d'avoir repéré cette erreur.
j'ai le dont d'empathie, depuis 1an a peu près, je ressens ce que les autres ressentent, cela ce manifeste quand je regarde un film et qu'une tragédie ce produit je comprend la personne et je me met ç sa place et commence à pleurer, ou alors avec les gens autour de moi, j'arrive quelque fois à capter leur tristesse ou leur joie, mais cela est plus rare, voila j'aimerais avoir des témoignages ou des explication pour améliorer ce dont et le controler merci d'avance
Ce n'est pas de l'empathie mais de la sympathie ("souffrir avec").
Merci a Boris, il a très bien répondu a ma question
bonjour, je voudrais savoir qui est a l'origine de l'empathie,sur quelle théorie ce base-t-on pour dire qu'elle est indispansable, merci
Elle n'est pas indispensable. Disons plutôt qu'on a intérêt à éprouver de l'empathie plutôt que de la sympathie afin d'économiser son énergie et aussi d'être plus efficace quand on soutient quelqu'un.
bonjour, je suis en formation d'éducateur spécialisé et je suis amenée, afin de mieux soutenir les gens, d'éprouver de l'empathie. C'est, je le crois personnellement, un sentiment indispensable au métier. La difference entre sympathie et empathie est importante à faire dans ce cas là. La sympathie biaiserai le rapport entre l'educ et l'usager. Corrigez-moi si je me trompe! merci !!
Vous avez tout a fait raison, au contraire.
J'aime ton site et je le référence chez moi :)...
Parfois j'ai l'impression de ressentir les emotions de certaines personnes et c'est comme si je savais si elles allaient bien ou mal sans savoir pourquoi et c 'est souvent justifié par la suite. Mais parfois, quand je suis en contact d'un groupe d'amis, ou autre, il m'arrive de ressentir des emotions tres fortes et de pleurer sans avoir la raison, et je pense pas que ce soit pour des raisons personnelles car je le saurai sinon ! en y reflechissant, je me suis rendu compte que j'étais en contact avec des personnes mal dans leur peau ou tres sensible et je pense que ca vient de la. Mais g pas toujours trouvé la raison.
Un medecin m'a dit que c'était de l'empathie et qu'il ne fallait pas que je la subisse mais en voyant la definition qu'on en donne je suis pas sur que ce soit exactement ca ...
Une chose qui est sur c'est que je ressent sans le vouloir des emotions qui ne sont pas les miennes et que je ne controle pas !
qu'en dite vous ?
Ce n'est pas de l'empathie (qui est plutôt une technique de communication) mais de la sympathie, au sens fort du terme qui, sur le plan étymologique veut dire "souffrir avec".
Comment trouver, ici encore, la mesure ? Se protéger d'une sympathie excessive qui nous brûlerait à petit feu (ou à grand retour de flamme, du reste), sans pour autant s'endurcir jusqu'à l'indifférence. L'excessive sensibilité peut-elle ici trouver un juste milieu ?
La réponse est dans la distance qu'on met entre soi ... et soi. L'angoisse des autres nous prend de plein fouet si notre propre angoisse l'y autorise.
Peut-on etre empathe sans "vecu"? En mon sens c'est le fameu "je le comprend!", "le pauvre!", "la chance!" car comprendre les sentiments variés des autre c'est forcement se référé aux siennes en les démultipliant ou en les amoindrissant. l'empathie c'est le reflet de soi sur l'autre. C'est donc forcement comprendre que nous faisons tous partie d'un tout.
PS: j'ai des lacunes en grammaire et en orthographe. votre site est génial. je suis un jeune qui ne s'était pas rendu compte comment il aimait les mots.
Merci pour votre témoignage. Si vous aimez les mots vous allez apprendre à les écrire et à les mettre en situation. Il n'y a que ceux qui ne savent pas qu'ils ne savent pas qui ont de véritables difficultés.
En ce qui concerne l'empathie, il s'agit encore plus de percevoir, de ressentir que de comprendre.
Je me demande si un être dénué de ce sentiment est réellement humain ...
Disons plutôt que celui qui n'est pas capable d'empathie n'est pas réellement humain.
"J'ai perdu ma grande pitié pour les autres, qui me dissolvait, me désintégrait et qui n'était que le reflet de la pitié que je demandais pour moi-même. Aujourd'hui, je ne dispense plus la pitié car je n'ai plus besoin d'en recevoir" - Anaïs NINN. Aprés peut-être pouvons-nous commencer à éprouver de l'empathie...
Très juste.
Et si l'on ose franchir le pas ou couper le cordon, à lire absolument "La vertu d'égoïsme" d'Ayn Rand.
Comme le signalais So, tout humain doit être empathique, de façon innée je pense, c'est cela qui doit permettre une communication à un autre niveau. Autre perception de l'autre, de soi même et donc plus grande liberté d'expression, au niveau du sentiment donc, communication beaucoup plus profonde, vraie, intuitive.
J'aime bien ce regard de la chose.
"Tout humain doit être empathique", je suis d'accord. C'est bon pour les autres, c'est bon pour soi.
Oui, une question met apparu. L'implication de son innée empathie et le reste du monde, celui de l'extérieur. Nous sommes 'contraint' de gérrer cette interaction, quand est'il de l'impacte de cela sur le reste de l'individu. Je veux dire, cette 'contrainte', 'frustration' ne peut elle pas avoir un impacte collatéral sur les attitudes et bien être général de l'individu ?. C'est un peu plus phylo mais, titillant.
Autrement dit : est-ce que l'empathie est un effort, et, dans ce cas, quelle en est la conséquence ? A mon avis, il n'y a aucune conséquence si on arrive à trouver en soi la sincérité. Évidemment, si l'empathie est une prothèse, c'est différent.
Oui je suis d'accord, la chose qui m'embête est que la sincérité ne ménage pas toujours les autres, alors est ce l'empathie qui fait naître cette sincérité ou notre sincérité reflétée par les autres ?.
N'est il pas également vrai que l'empathie inclu le fait d'être capable de faire ressentir à autrui ses propres sentiments, émotions ?. Cela m'incite d'autant plus à croire que l'empathie a un rôle très important dans notre communication, séreinité, sincérité avec les autres car ils devraient, peuvent 'doivent' capter nos propres émotions car eux même doué d'empathie !. Ce qui amènerait peut être à la conclusion que deux individus à empathie concordante seraient plus à même de faire un bout de chemin ensemble ou établir un niveau de communication 'hors normes'.
Pas d'accord. L'empathie c'est le jeu de la sincérité vis-à-vis de l'autre. Il peut donc n'y avoir qu'une seule personne sincère et ça marche quand même.
hum...je vais y réfléchir en ajoutant à cela le fait que, dans le domaine de l'Amour n'est il pas juste de dire que l'un éprouve les sentiments, émotions de l'autre, peines, joies, tristesse, gaité... et partage les siens, sincèrement. Je m'égare peut être ?.
A plusieurs reprises, différentes personnes dans différents domaines, m'ont attribué un "don“ d'empathie. Pour ma part, j'ai toujours eu l'impression d'être tout le monde (et personne). Dernière révélation en date, mon chahra du plexus solaire, celui de l'égo est totalement inactif. Y a t il un rapport?
En aucun cas le psy ne doit se jeter comme une bête sur un patient en phase de transfert. Ce n'est sans doute pas la chose la plus facile de son métier car personne n'est de bois.Si toutefois le psy tombait réellement amoureux,les chances de guérison du patient s'en trouveraient largement obérées.Il faudrait alors envisager une rupture aussi rapide que définitive.
Sigmund parle de "neutrales Wohlwollen", de "bienveillante neutralité", ligne rouge à ne pas dépasser.
Les affects du psy en direction du patient (sans même parler de "tomber amoureux"), c'est ce que les psychanalystes appellent le contre-transfert.
Le départ c'est, bien entendu, qu'il ne doit pas répondre aux avances. Aussi bien dans l'intérêt de la patiente que dans le sien propre - sans compter la déontologie. Ta question porte donc sur "Comment mettre une barrière sans heurter la patiente ?" Là, il y a deux cas : ou la patiente est délirante, et il aura beaucoup de mal à s'en sortir car, plus il la repoussera plus elle pensera : "La preuve qu'il m'aime c'est qu'il me repousse". Je ne plaisante pas, ça existe, ça porte un nom précis, l'érotomanie (et ça n'a vraiment rien à voir avec l'érotisme). Si la patiente est accessible au raisonnement, ce qui est, naturellement, le cas le plus fréquent, le thérapeute doit expliquer les choses simplement, comme il les vit, comme il les ressent. Dire pourquoi il ne répond pas aux avances. Montrer pourquoi c'est impossible. Je ne peux t'en dire plus par manque d'expérience, tu le comprendras.
Nephtis a écrit (voir n°5) : "on me reproche mon écriture bien trop empathique".
Je pense qu'il veut dire emphatique, ce qui correspond à un style ampoulé, déclamateur, pompeux, sentencieux, ...
C'est possible qu'elle ait confondu les deux mots "empathique" et "emphatique". Tiens, ce sont des anagrammes.
Non, il s'agissait bien d'une écriture empathique... (dixit mon prof de khâgne)Je suppose qu'il me reprochait de trop m'accorder aux impressions dégagées par les textes étudiés, de pervertir la pensée d'un auteur en me projectant dans la conscience du locuteur, et ainsi élaborer un raisonnement intuitif en contournant la rigueur argumentative. Une empathie de style au sens d'interprétation évasive, en somme =)
Voilà qui est précis et bien tourné. En fait c'était un compliment baudelairien.
empathique et emphatique : apparemment il y a une lettre (le "h")qui a été déplacée. Bien sûr, cela peut être appelé une anagramme mais il existe un terme plus approprié qui s'appelle "métagramme" . Il existe la métathèse lorsque 2 mots ont le même sens mais s'écrivent différemment. Ex. formage et fromage.
En résumé : - métathèse : formage et/ou fromage
- métagramme: pâtissier et tapissier . emphatique et empathique.
je reprends pour métagramme: pâtissier ou tapissier ainsi que empathique et emphatique. J'ajouterai que ces 2 mots sont presque antinomiques. En effet, un discours emphatique est un discours souvent emprunt d'élans de tribun alors que pour l'empathie c'est se mettre à la place de l'autre, le comprendre, partager son embarras etc D'ailleurs en psy on conseille de bien doser le degré d'empathie.
Le Christ sur la croix est empathique avec l'humanitée
Hasard des clics,
Bizarre déclic,
Ce blog me plaît,
Eglogue de mai,
De bouts rimés,
Mon cher français,
Comme tu me plais,
J'y reviendrai...
Merci pour ce témoignage poétique.
L'empathie s'apprend. Ce n'est pas un sentiment en soi, mais un produit de la culture. Ceux qui sont spontanément tournés vers les autres éprouvent de la sympathie, laquelle découle de leur nature.
si je puis me permettre, bonour à tous d'abord, vous parliez de " ligne rouge " à ne pas depasser lors d'une therapie, quelles en sont exactement les limites et qui edicte les règles et dans quel but...(exemple : dans le cas de traumas graves, l'empathie suffit-elle ? si le patient, le ou la cliente a besoin d'etre reellement consolé, sans pour autant aller jusqu'à la sexualité , cela va de soi ...) quelles sont ces bornes à ne pas franchir et pourquoi dans ces cas garder encore ces distances qui peuvent sembler inhumaines , voire anti-pathiques ?
Je ne suis pas psychanalyste, je réponds donc comme je peux. Il s'agit de garder la distance qui permet de soigner, d'être lucide pour la personne en traitement. Si le patient a besoin de plus il faut qu'il frappe à une autre porte.
Je vous informe que les 17 et 18 novembre, aura lieu une rencontre, organisée par le "collectif Carl-Rogers" sur le thème
"L'Ethique dans l'Approche centrée sur la personne"
La question du glissement de l'empathie vers la sympathie pourra y être abordée.
Plus d'infos en me contactant.
L. Schachmann
je suis toute a fait d'accord avec vous pour le mots empathie,moi meme de par mon experience personnelle(j'ai une enfant malade,et j'ai perdu mon beau frere qui avait 18ans)chaque emotion est differente.j'ai etait actrice et les gens qui n'avait pas de d'affectif etait spectateur.grace a cette experience je suis devenus spectatrice,et je sais prendre du recul pour que cela ne prenne pas de mon energie,la vie en est ainsi.
A propos de la citation de CYRULNIK, sur le dictateur qui impose sa façon de voir le monde comme étant l'unique réalité, ça ne vous fait pas penser à un dirigeant politique, ici et maintenant ?
Jusqu'à preuve du contraire la personne dont vous parlez a été élue démocratiquement.
toutes vos discussions me perdent.Je ne comprends pas le sens réel du mot "empathe" puisque chaque site, chaque livre, chaque personne le voit différemment. Certains disent que c'est le fait de s'identifier émotionnellement et d'autres disent que c'est le fait de ressentir les émotions. alors je ne sais pas. personnellement je connais quelques personnes qui arrivent à ressentir les émotions des autres, mais ne l'ont pas choisi.elles le ressentent très précisément mais savent que ce ne sont pas les leurs.elles ne choisissent pas et même ont du mal à gérer ce "don".en fait, les personnes qui maitrisent cela peuvent ressentir les différents degrés de pureté des ames cottoyées. Cela est-ce de l'empathie?? Vous parlez de Sympathie plus haut, or la sympathie nécessite un échange. Seulement une personne peut Ressentir les émotions alors que l'autre non, qu'elles soient proches ou non. Voila, j'aimerais bien être un peu plus éclairée la dessus... Merci d'avance!
Votre question renvoie à la dialectique "Sécurité-Liberté" telle qu'elle se joue sur Internet. Liberté : on peut écrire ce qu'on veut, donc éventuellement n'importe quoi. Sécurité : on aimerait être sûr de la fiabilité de ce qu'on lit.
J'ai étudié l'empathie, je vous garantis la définition que je donne (elle n'est pas de moi, je me suis contenté de faire une synthèse pertinente). Comme vous pouvez le remarquer, je suis en bonne compagnie, celle d'un auteur indiscutable, Boris Cyrulnik.
Être en état d'empathie c'est être en résonance, c'est-à-dire arriver à trouver en soi le sentiment de l'autre. Dès qu'on l'a identifié on met la distance nécessaire (et suffisante) pour ne pas souffrir, on se préserve de la sympathie. Ce n'est pas égoïste du tout.
L'empathie permet de mieux écouter, répondre, donner un conseil adapté. La sympathie (au sens de "souffrir avec") est trop forte, elle amène à répondre en fonction de soi et non de l'autre, ce qui n'est pas juste.
Le fait de ressentir spontanément les émotions des autres me paraît plus proche de la sympathie que de l'empathie.
j'ai 2 amis qui sont empathiques dont un qui ne le controle pas du tout et qui en souffre énormément. Comment maitriser son empathie ? Il hésite à venir sur des sites de ce genre et j'aimerai l'aider.
Aider moi svp !!
j'ai lu quelques commentaires et, d'après ce que je sais et ce que mes amis vivent, j'apellerai l'empathie "don" plutôt que "talent".
Mon ami qui n'arrive pas à le géré préfèrerai ne pas posséder ce "talent" or, un talent s'apprend, on s'entraine, on le dévelloppe tandis qu'un don est inné et qu'on le veille ou non, il est là.
merci de répondres à mes questions ^^
Comme beaucoup, vous confondez "empathie" et "sympathie". L'empathie est obligatoirement contrôlée, c'est la sympathie qui déborde. L'empathie est un talent et la sympathie un don (qui fait souffrir parfois, je le reconnais). Relisez la définition ci-dessus.
Votre blog est extraordinaire. Mais que c'est difficile d'en dire plus. Bref de ne pas utiliser les mots qu'il faut. Je suis impressionné et reste sans mots.
Merci. Votre témoignage m'encourage à continuer. Il figure désormais ici.
J'ai un moyen de me souvenir de la différence entre empathie et sympathie qui vaut ce qu'il vaut mais qui m'aide souvent :
empathie : ton mari t'a quitté, c'est dur pour toi mais que comptes tu faire ?
sympathie : ton mari t'a quitté, ma pauvre, qu'est-ce qu'on va faire ?
C'est presque parfait. Il suffit de préciser que la personne qui dit "c'est dur pour toi" ressent le côté dur sans en souffrir véritablement.
Le problème ne vient d'empathie,symp. ou autres.Ce qui compte,c'est de sortir l'autre de la souffrance.Il faut déjà ne pas en avoir peur,la dominer.(facile uniquement quand c'est notre quotidien)Ensuite,il faut faire comprendre à autrui qu'il y a une souffrance positive,que c'est celle là qu'il faut attraper,rejeter l'inutile,pour trouver une ouverture,quelquefois dépasser ses défauts.La souffrance n'a que cette utilité,perfectionner l'individu,ce n'est pas facile,mais c'est la seule solution au retour du bonheur.Les portes ouvertes sont alors surprenantes.
Personnellement,je n'ai besoin d'aucune distance avec la douleur,il faut faire taire le cerveau émotion,et appeler le cerveau réflexion à la rescousse.Alors un tri s'effectue qui sort de l'enfer.
Actuellement en formation de chargé d'insertion professionnelle, je vous remercie tous de vos diverses définitions de l'empathie. En effet j'en ai bien saisi le sens et vais tout faire pour l'appliquer et ne pas glisser dans la sympathie. mais comment ressentir des choses que l'on a pas forcément vécu?
merci pour tout, je ne connaissais pas votre site et je fais mon mémoire sur la distanciation et l'empathie. Si quelqu'un connait des références théoriques, j'en ai besoin...
Il suffit, comme je viens de le faire, de taper "empathie" sur Google Recherche de livres.
Passionnant et empathique ! en effet, j'ai été frappé par la gentillesse des échanges qui révèlent une attention à l'autre.
La distinction Sympathie-Empathie me semble très riche d'applications politiques ( au sens anthropologique).j'aimerais vous faire part de mes réflexions.
En Empathie
Bonjour,
Je connais l'ouvrage de Cyrulnik et la différence entre sympathie et empathie. J'en ressens les différences émotives. Ma question souhaite aller au-delà. En contexte où je capte par empathie les émotions de l'autre, dans quelle mesure suis-je «en droit» de verbaliser ce que j'ai perçu de cette personne ? Autrement dit, jugez-vous moral d'intervenir auprès d'une personne pour amener à sa conscience un fait qui lui est inconnu d'elle-même ou devrait-on plutôt accepter de laisser la personne faire son propre cheminement de conscience ? «Qu'est-ce qu'aider ?» résumerait ma question ?
J'oublais un aspect pour ma question.
Comme la personne peut être parfaitement consciente de ses émotions, mais peut travailler très fort à les refouler ou bien à les cacher ou je ne sais quelles autres stratégies, même question que précédemment. Je sais que les lignes ne sont jamais strictement définies en ce domaine. Mais moralement, il y a sans doute quelques pistes. J'y vais par intuition jusqu'à présent, et j'ai souvent à faire avec des personnes qui sur le coup vont nier ma perception d'eux pour me revenir quelques semaines ou mois plus tard en me disant que j'avais vu juste. Je me demande si je ne force pas la conscience dans ce temps-là.
Avant de répondre sur le fond, j'aimerais dire deux ou trois choses qui me paraissent essentielles. D'abord que lorsqu'on aide les gens c'est pour eux et non pour soi, en fonction de leur mentalité et non de la sienne propre. Ensuite, on ne peut pas faire le bonheur des gens malgré eux. Le fond du problème c'est qu'on peut annoncer des choses aux gens qui le demandent, pas obligatoirement avec des mots, ça peut être aussi par leur attitude, mais pas aux autres. Si vous sentez le besoin d'aider les gens malgré eux vous allez-vous faire du mal. il vaudrait mieux essayer de comprendre pourquoi et de garder ce que vous ressentez par devers vous. En fait, il y a une attitude intermédiaire qui me paraît bien : annoncez que vous ressentez des choses et que vous êtes prête à les dire si on vous le demande...
J'aime bien votre réponse. Sans doute ai-je de la difficulté à gérer cette «connaissance» que je dois me réserver et ne pas en souffler mot... Lorsque vous dites que je devrais me demander pourquoi, voulez-vous dire : pourquoi est-ce que je veux aider quelqu'un qui ne veut pas s'aider lui-même ?
Lorsqu'on aide les gens c'est pour eux et non pour soi : je suis d'accord. C'est en fonction de leur mentalité et non de la sienne, d'accord aussi, mais une question remonte à mon esprit. Ma mentalité, je ne peux en faire totalement abstraction, elle est l'expression de mes valeurs propres, de mon idéologie de vie. Cela teinte inévitablement mon jugement. Est-ce que je me trompe ici ?
Aussi, le dernier aspect : le fait d'annoncer que j'ai un ressenti, n'appellerait-il pas dans la très grande majorité des situations, les gens à vouloir savoir, puisque la curiosité les y pousseraient ?
J'apprécie beaucoup l'échange que nous avons jusqu'à présent. Bon weekend à vous !
Je réponds point par point.
> "Lorsque vous dites que je devrais me demander pourquoi, voulez-vous dire : pourquoi est-ce que je veux aider quelqu'un qui ne veut pas s'aider lui-même ?". Je veux plutôt dire : "Pourquoi est-ce que je veut aider ?", tout court.
> "Ma mentalité, je ne peux en faire totalement abstraction, elle est l'expression de mes valeurs propres, de mon idéologie de vie. Cela teinte inévitablement mon jugement. Est-ce que je me trompe ici ?" Non, c'est juste.
> "Le fait d'annoncer que j'ai un ressenti, n'appellerait-il pas dans la très grande majorité des situations, les gens à vouloir savoir, puisque la curiosité les y pousseraient ?" Oui, mais l'initiative viendrait d'eux-mêmes et au bon moment.
Merci pour cet échange. J'ai quelques lumières supplémentaires qui éclairent mes réflexions. J'étudie en anthropologie sociale et je crois que ces précisions de l'échange de personne à personne me sera grandement utile !
Bonne période des Fêtes !
Merci. Vous aussi.
Bonjour. J'éspère ne pas trop sortir du sujet en vous posant une question :
Selon vous, quel mot détermine ce que peuvent ressentir deux jumeaux ?
J'ai discuté avec des jumelles, et c'est bien plus que de l'empathie qu'elles ressentent. Elles peuvent communiquer un lot d'information via un simple regard, un simple mot.
Bien entendu, je sais qu'il ne s'agit pas de télépathie, mais plutôt de partager une même conscience sans la diviser.
Je veux dire par là que deux jumeaux sont deux être fusionnés par l'esprit.
J'ai l'impression que le terme qui convient est identification. Elle se définit comme le processus psychique par lequel un individu se rend totalement ou partiellement semblable à un autre en s’en servant comme modèle ou contre-modèle. Ça sert peut-être au jumeaux dans leur communication. En tout cas il ne s'agit ni d'empathie ni de sympathie.
"... partager une même conscience sans la diviser. Je veux dire par là que deux jumeaux sont deux être fusionnés par l'esprit."
C'est même un fantasme d'identification.
Il me semble que "le gardien" a bien raison de pointer l'identification entre les 2 jumeaux mais que l'idée d'une conscience commune indivisée est plus particulièrement un fantasme, voir un délire (au sens psychalytique du terme, sans connotation péjorative).
Je suis d'accord. Les jumeaux ont chacun leur identité.
Merci pour votre site.
J'ajouterais que l'empathie est une qualité indispensable à tout membre d'une profession médicale, au sens large du terme. Sans elle, pas moyen de communiquer et d'apporter un traitement. En la dépassant et en glissant vers la sympathie, c'est plutôt le "médecin" qui se met en danger.
C'est exactement mon avis. Ça permet d'être plus efficace sans se mettre en danger.
Un billet sur le sujet et la nuance empathie/sympathie dans le cadre de mon métier de vétérinaire.
Merci au gardien pour l'autorisation de citer son texte.
Très bon billet et qui va plus loin dans l'analyse.
Je suis professionnelle de santé et complétement d'accord,en théorie sur les termes sympathie/empathie et leurs nécessités pour la compétence;ce sont de bonnes bases de prudence.Mais j'ai dérapé plus d'une fois,et mon optique a changé,surtout après ètre tombée malade,moi-aussi et avoir souffert de la distance de sécurité.Elle est trop souvent exagérée,(elle a bon dos)et il est bien possible de faire un cocktail salvateur pour tous de cette sympathique empathie.
Je souffre d'empathie à un point qui en devient handicapant , quand je sors je ressens les émotions profondes des gens sans toutefois le vouloir .
J'en deviens fou , et ne sors plus . Les rares personnes qui pour le momzent comprennent mon mal se sentent aussi impuissantes que moi . Que faire ?
Ce n'est pas de l'empathie mais de la sympathie, c'est-à-dire de la souffrance. Qui dit souffrance dit thérapie. il faut la choisir d'instinct.
la pratique de l empathie ,telle qu elle est definie ici, ne represente elle pas la derniere etape (pour l instant) de la théorie de l'esprit? (j arrive a me faire une representation du monde interieur d autrui sans transposer le mien dans sa situation)
Le feminin n est il pas largement en avance , ne serait ce qu au niveau de la pratique?
La pratique de l empathie plus generalisee n inciterait elle pas le masculin a devoiler son monde interieur de maniere plus liberee?
Oui, pour la première partie. Pour le reste je ne pense pas, ce n'est pas la même dynamique : masculin ou féminin, qu'importe ?, l'essentiel est de communiquer.
je ne suis pas d'accord.Il faut communiquer productif,CAD procréatif,pas dans le sens sexe,mais courant positif,CAD entre prise male et femelle,le courant passe mieux,les esprits se rapprochent,à condition de faire abstraction du sexe,c'est le seul moyen de minimiser la distance,de la jalousie des memes sexes qui faussent la bonne communication,(non fiables,car en concurrence directe d'orgueil).
En réponse à Anarsik,l'esprit est trompeur,meme pour lui meme.Ne crois pas la misère que les autres te montrent d'eux meme.C'est plus complexe que ça,mieux fait,plus défensif.L'esprit est immense,plein de ressources,il te trompe,pour te tester,vérifier si tu reconnais ta route dans le brouillard.Je ne dis pas que la misère n'existe pas,je l'ai connue,et pour cela,quand je la re connais,je ne peux etre insensible,c'est le seul moyen de sentir la vraie misère.
Bonjour,
Je trouve votre sujet trés intéressant. Je suis actuellement dans la préparation de mon mémoire, dans le cadre de la formation de moniteur éducateur et je tente de trouver une définition claire de l'empathie. L'empathie est une attitude recommandée pour les travailleurs sociaux. Par contre contrairement à vous
j'opposerais empathie à compassion (sentiment qui rend sensible aux souffrances d'autrui) et non pas sympathie. Qu'en dites-vous?
D'un point de vue étymologique, c'est la même chose, "souffrir avec", l'un en grec (sympathie), l'autre en latin (compassion). Il est vrai que si on descend de l'étymologie à la définition, la sympathie est un sentiment plus positif. Au sens courant il s'entend comme l'"attrait naturel, spontané et chaleureux qu'une personne éprouve pour une autre." Il n'est pas, dans cette acception du terme, question de souffrance.
Bonjour à tous, et bravo garde-mot pour ce blog.
Je me permet d'intervenir en léger décalage à une réaction de Mirt qui a été, je pense, mal interprétée.
Il faisait remarque de l'eventuelle similitude entre trip et empathie. La définition que vous portiez à trip dans votre réponse, n'est pas la bonne, du moins dans ce contexte. Si trip peux désigner une prise de drogue, il veux surtout aujourd'hui, désigner un moment euphorique où chacun se fond dans une même vision décalée de la réalité, faisant preuve d'empathie, non envers un individu mais envers cet esprit de groupe qui anime chacun des "participants" à cet instant fugace. Cet état n'est pas du aux psychotropes mais à l'amitié et la joie. De grace ne le qualifiez plus de "vilain" mot. Quand bien même il n'apparait pas (encore) dans nos dictionnaires
Merci pour cette initiation au langage des d'jeuns.Ce que tu décris peut aussi être qualifié d'égrégore.
Effectivement je ne connaissais pas "égrégore" mais il se rapproche de la notion que j'essayais de décrire, le côté ésotérique en moins et le plaisir en plus.
Merci pour celui-ci et tous les autres mots que je ne tarderai pas à découvrir dans vos prochaines brèves.
A la lecture des divers commentaires, je me pose une question : l'empathie est-elle une faculté de comprendre les ressentis de l'autre, une sorte de faculté intellectuelle, une intelligence psychologique, (que l'on pourrait désigner par empathie cognitive), ou au contraire un 6ème sens qui permet de percevoir immédiatement (par une sorte d'instinct) ces ressentis. Dans les deux cas, il est bien entendu que l'on n'est pas personnellement affecté par ces ressentis, sinon c'est de la sympathie. La question a t-elle un sens ?
Oui, la question a un sens et je vais y répondre avec le mien (je veux dire mon bon sens). Si vous relisez bien la définition ("reproduire volontairement en soi les composantes émotionnelles") l'empathie ne saurait être intellectuelle, elle est nécessairement de l'ordre du ressenti. C'est une question de degré par rapport à la sympathie. Il s'agit de s'arrêter au bord du sentiment, de le percevoir sans le vivre complètement et aussi d'éviter d'en souffrir.
Ça me fait vraiment plaisir de lire autant d'informations sur «l'empathie».
Cela fait deux ans que j'ai découvert ce mot comme faisant partie d'une technique d'intervention en psychothérapie alors que je l'ai toujours utilisé dans la vie courante, surtout quand j'étais en communication avec les autres, mais aussi avec mes chiens. Je remercie tout le monde de la contribution que vous donnez pour une meilleure compréhension.
ce n'est pas uniquement un module de psychothérapie mais aussi de communication interpersonnelle.
Bonjour,
Je me demande si dans la vie de tous les jours les gens peuvent éprouver les deux sentiments selon les situations? J'ai un grand interet à comprendre les sentiment des autres, mais je ne crois pas avoir déja resenti de la sympathie pour quelqu'un... Est-ce possible? Est-il possible qu'un jour je me retrouve dans une situation de sympathie... (car je ne crois pas avoir recu ce don)...
Merci à l'avance de me lire,
Je dirai que la sympathie est spontanée (on la ressent ou on ne la ressent pas), alors que l'empathie est volontaire, apprise, contrôlée. Il n'est pas indispenable de ressentir de la sympathie puisque c'est une souffrance.
j ai lu quelques commentaire ici il est tout a fait possible que chacun de nous a son avis de toutes les choses l empathie elle une talent la sympathie revele ches nous les choses que on pense etre celui u celle que on respire au lieu de lui que on resemble lui l empathie est un peu de autre pour ce soire ca suffit je suis de kosovo je espere que vous voules publie mon texte malgre que je suis pas si bien encor a ecrir en francais qui me plait bien merci on est du meme origine tout les gense
Sans problème. Bienvenue sur le Garde-mots.
Bonsoir,
Bravo pour ces échanges d'idées, dont j'ai pris plaisir à parcourir pendant un moment!
Mes questionnements sur l'empathie, n'ont su trouver des réponses qu'ici :D
La sympathie nous fait 'subir' la souffrance de l'autre, alors que l'empathie nous permet de la percevoir sans pour autant en souffrir.
L'empathie est essentiel à notre rapport aux autres, la sympathie quant à elle , est un cas plus special et non indispensable.
Si j'ai raison, je vous en remercie , car c'est bien vous qui m'avez éclairé.
Oui, c'est exactement ça. Bienvenue sur le Garde-mots.
Quelle riche idée que ce blog ! Bravo ! Immédiatement transformé en une de mes pages d'accueil, c'est vous dire.
Merci donc.
Je vais faire un maximum de pub, notamment auprès de tous les trous de balle spécialisés SMS new age...
Et j'en connais.
Ah, les cons... S'ils savaient ce qu'ils perdent...
Bienvenue et merci. Vous pouvez leur mettre le billet Dialogue de sourds sous le nez.
Bonjour, et merci. Il est vrai que la question de la frontière entre empathie et sympathie est importante.
bonjour, moi je suis agent de sécurité,et je voulais juste ajouté que pour moi l'empathie est un outil formidable pour déceler les intentions futur.
Non, ce n'est pas du tout ça. L'empathie, c'est ressentir par intuition la même chose que l'autre, sans le ressentir vraiment, en restant soi-même, autrement dit sans fusion.
Quand je vois des otages libérés -que je ne connais pas-, sortir de l'avion et aller embrasser leurs proches, je ressens une énorme émotion et ne peux m'empêcher de pleurer. Est-ce de l'empathie ? Je voudrais m'endurcir, mais je n'y arrive pas. Merci de m'éclairer.
Non. Relisez ce qui est ci-dessus. Votre émotion prouve que vous souffrez avec eux de leur émotion passée et présente. C'est de la sympathie. Pour vous en libérer il faut vous demander pourquoi vous réagissez de cette manière.
moi il m'arrive de savoir dans quelle état emotionelle et qu elle est son trait de caractère le plus prononcer rien qu'en la regardant . Cela m'arrive mais pas tout le temp donc j'aimerais savoir d'ou sa vient ou si peut etre je deviens fou j'accepte toute suggestion
C'est normal dans un couple qui se connaît bien.
non je ne parle pas de couple je parle de toutes les personnes mais sa m arrive instinctivement et si j essaye de le reproduire en me concentrant sa ne marche pas j aimerais savoir s'il est possible d améliorier cela ? de le controler ou cela continuera a ne m arriver que de temps a autres ?
Ça veut dire que vous êtes médium. Ce n'est pas de la folie mais c'est dangerux quand ce n'est pas bien contrôlé. Aucun danger tant que ça vous arrive spontanément, mais ne cherchez pas à le produire vous-même.
HYKO voir plus haut n° 138 , Y cause mais devrait bien nous épargné les fôtes.
Très intéressant tout ça, mais puisque ça vous plaît de sodomiser les diptères, ça occupe les neurones .....en pâtie .
Aimer c'est se mettre à la place del'autre, l'empathie n'est-elle pas une forme d'amour? je pense que l'on ne peut avoir de l'empathie que si l'on aime.
Il vaut mieux aimer les gens en général mais sans plus. L'empathie est justement un état ou on cherche à économiser ses sentiments. Relisez la définition.
Je ne dis pas qu'il faut aimer les gens de loin, je dis que c'est ça l'empathie.
ne pas être indifférent ni avoir une profonde compassion pour un peuple par exemple; c'est aussi de l'empathie.
Etre à cran ou agressif c'est parcequ'on est à l'écoute de l'autre.Veroo tu es une grande empathique.
Empathie, la définition donnée est plutôt la sympathie par "sym", préfixe grec référant à la réunion. Empathie, Il s'agit d'emmener le pathos de l'autre, son affectivité.. Bon! Si cela intéresse quelqu'un on continue..
Bonjour,
Je travaille dans un restaurant et il m'arrive souvent de ressentir les émotions d'un client que je ne connait pas et que sa soit de la souffrance de la joie ou de la colère pendant quelques secondes c'est comme si je lis en lui comme si je partage ses émotions et après, plus rien.
Et avec les personnes que je connait sa va beaucoup plus loin, comme Hiko j'essaie de contrôler mais je n'y arrive pas.
C'est de l'empathie ou de la sympathie ou les deux à la fois?
Merci
Sympathie, puisque vous souffrez. C'est dans la définition.
J'ai lu attentivement tous les commentaires relatifs à l'empathie.
J'en ai compris la définition et suis capable de faire la différence avec la sympathie.
Je m'interroge actuellement sur la misanthropie dont je crois être atteinte...
Cela intéresse-t-il quelqu'un ?
La question essentielle est : êtes vous heureuse comme ça ? Dans ce cas je vous fais un cadeau, un synonyme de misanthropie, l'apanthropie.
Apanthropie ! C'est un joli mot.
A vrai dire, je ne suis ni heureuse ni le contraire. Ma situation entre les deux est indéfinie... comme un papillon dans un scaphandrier.
Je crois que mes préoccupation personnelles m'éloignent des autres et de mon idéal humain. Je crois que l'empathie n'est qu'une projection de nous même dans un strict but égoïste et intéressé. Comme un artifice, un mensonge...
L'empathie est effectivement une projection de soi-même, mais pour de bonnes raisons - des raisons techniques. L'empathie est nécessaire pour tous ceux qui font profession de communiquer (psy, médecins, etc.). L'empathie permet d'aller assez loin dans la sincérité - sans aller trop loin et être soi-même en état de souffrance. À signaler : actuellement dans les kiosques, le numéro 28 (mars-avril 2010) du bimestriel "Cerveau & Psycho" comportant 14 pages sur l'empathie. Je ne l'ai pas encore lu.
bonjour, j'ai lu attentivement tous vos commentaires, et une question m'est venue.
l'empathie, très bien maîtrisée, ne peut elle pas pousser à la manipulation et par ce fait devenir un danger si elle est utilisée par des personnes à mentalité douteuse?
En face d'une personne faible, sans doute oui.
Je suis d'accord l'empathie doit s'accompagner d'une abolition de la distance.
À noter : Serge Tisseron vient de sortir un livre intitulé L'empathie au cœur du jeu social. Je ne l'ai pas encore lu.
Je lis avec profit ces commentaires sur l'empathie, c'est l'un des thèmes des 4 articles que j'ai consacré sur mon blog à la recherche des conditions pour "être heureux avec les autres" : 1) Politesse, 2) assertivité 3) empathie 4) tolérance et humour
j'ai notamment cité Carl Rogers (cf premier commentaire de ce fil de Dandylan)
Merci encore pour ce garde-mots si précieux et indémodable :) depuis 2005 l'empathie est commentée ici :) bravo Alain !
Merci beaucoup. Et voici l'assertivité.
bonjour ,est ce que pour avoir de l'empathie il ne faut avoir aucun jugement de valeur sur l'autre ?
Je réponds nettement : "oui". Le jugement de valeur sur une personne est une impasse. Il rassure peut-être mais n'autorise pas la montée des sentiments. L'empathie est du domaine du sentiment contrôlé.
OK,mais pour tant c'est le propre de l'homme d'avoir un jugement sur autrui ? Si ce n'est juste par comparaison ou pour se défendre du ressenti qui n'est pas le notre car automatiquement notre égo va reprendre le dessus ! J'en déduis que ce n'est pas si simple d'avoir de l'empathie ! Il faut avoir une énorme confiance en soi ?
Oui. Il faut avoir confiance au point de savoir qu'on n'ira pas trop loin en soi en allant y chercher les sentiments d'autrui.
Et quand quelqu'un veut vous les imposés,consciemment ou inconsciemment,surtout quand c'est de la souffrance, comment se protéger ?
La réponse est dans le Garde-mots : l'assertivité.
Bonjour,
article très intéressant. Je me pose beaucoup de questions sur la différence entre l'empathie et la sympathie.
J'ai donc une question sur cela :
ma psy (TCC) m'a dit il y a quelques temps qu'elle avait eu de la peine et qu'elle avait été chagrinée, pour moi, de savoir que j'avais beaucoup souffert (pour cause de transfert je précise).
Mon psy actuel (analyste) m'a répondu qu'elle avait de la sympathie pour moi et qu'elle me l'avait témoignée.
Qu'en pensez-vous ?
Empathie ou réelle sympathie ?
Si sympathie il y avait, avait-elle le "droit" de l'exprimer ?
Cordialement
Question intéressante (pour vous mais aussi pour les visiteurs du Garde-mots). Précisons d'abord que TCC = Thérapie cognitivo-comportementale.
Vous avez bien fait de changer de psy. La vôtre était manifestemment dans la sympathie : elle a souffert puisquelle était "chagrinée". La sympathie est un égocentrisme déguisé. On souffre pour les autres car on rapporte leur souffrance à soi-même. Elle ne pouvait pas vous conseiller utilement en partant de sa propre histoire. Vous avez fait un transfert, ce qui est normal, mais elle n'aurait pas dû faire de contre-transfert, même si elle n'est pas psychanalyste.
Je vous remercie de votre réponse très rapide !
Je vous apporte néanmoins quelques précisions sur cette thérapie, car j'ai comme cette impression de ne pas vous avoir tout dit :
ma psy, TCC donc, y a mis fin il y a 5 mois car je n'avançais plus du tout, à cause de mon transfert. En fait, j'étais obsédée par elle et j'avais découvert où elle habitait (je passais très régulièrement devant chez elle, malgré la distance). J'ai fini par tout lui raconter, et elle l'avait plutôt bien pris. (c'est là qu'elle m'a dit que ça lui faisait de la peine)
Puis la semaine suivante, elle a tout stoppé pour des raisons avec lesquelles j'étais d'accord également. (je ne peux pas tout vous relater, ce serait bien trop long !)
En gros, j'ai eu l'impression qu'elle me considérait comme une amie, ce à quoi elle a répondu négativement et qu'elle était comme ça avec tout le monde, qu'elle n'était pas plus sympa avec moi qu'avec les autres.
Et elle m'a redit que ça lui avait fait de la peine et qu'elle avait été chagrinée pour moi que j'en ai autant souffert...
Merci encore pour votre réponse...
Cordialement,
Ag
Alors ? Suite à ces précisions, qu'en pensez-vous Monsieur ?
Personnellement, j'étais persuadée qu'elle avait été empathique, notamment d'après cette phrase de C. Rogers :"La capacité empathique implique donc que, par exemple, on éprouve la peine ou le plaisir d’autrui comme il l’éprouve"...
Elle affectivait : elle était dans la sympathie. Dans la phrase de Rogers :"La capacité empathique implique donc que, par exemple, on éprouve la peine ou le plaisir d’autrui comme il l’éprouve" toute dépend de ce qu'on entend par éprouver.
Merci beaucoup de nouveau pour votre réponse.
Bonne continuation à vous
Cordialement,
Ag
j ai du mal avec cette definition....
c est sentir sans ressentir?
Exactement.
oui mais alors nous avons un probleme avec les dictateurs....Je pensent qu ils sentent trés bien mais ne ressentent pas!
Vous jouez sur les mots. Je n'emploie pas "sentir" dans le même sens.
Mais, quesque je lis içi ? L'empathie, tout le monde là, enfin presque tout le monde est empathique. C'est une composante essentiel de l'humanité. Vous devriez peut-être,
aller sur ce site. Eux, ils n'ont tout simplement pas cette faculté et ils nous nommes,
les, EMPATH. Peut-ont aimer sans empathie ? Moi, je ne crois pas.
Bonjour et encore merci pour ce site.
Si l'empathie est une attitude relationnelle optimale pour la communication, dans le milieu professionnel, pour comprendre l'autre, il faut pouvoir se mettre à sa place et pour l'aider à s'ouvrir, il faut parfois se dévoiler soi-même. Mais se dévoiler c'est aussi donner des armes à des gens manipulateurs ou ayant de mauvaises intentions. Alors, dans ce cas, comment ne pas en souffrir?
Bonjour Tati. Il s'agit de connaître ses propres émotions et donc ses faiblesses afin de ne pas se laisser "cueillir" à leur niveau. Cela ressort de l'assertivité.
Une personne m'affirme recevoir avec empathie mes confidences perso. Veut-elle me faire savoir qu'il n'y a pas d'affection, d'amitié derrière ses paroles,j'avoue m'y perdre un peu, pour le coup, je suis dans la sympathie...
Comme il y a plus de gens qui se trompent sur la définition du mot empathie - qui veulent en fait parler de sympathie, autrement dit de compassion - que de gens qui ont compris de quoi il s'agit, je vous conseille de lui demander sa propre définition. C'est la seule façon de savoir, peut-être la seule façon de ne pas se faire piéger.
Bonjour !! je suis "tombée" sur ce blog par hasard, mais bravo, c'est vraiment intéressant !! en fait, je cherchais des infos sur la "sympathie excessive" et ses (parfois néfastes !) conséquences ! je dois reconnaitre que je suis très portée vers les autres et que j'ai la facheuse tendance à prendre sur moi tous leurs problèmes ....jusqu'à ce que la situation se retourne
contre moi ; par ex, j'ai accueilli - soi disant pour 15 jours - une amie sans logement ... les 15 jours ont duré 5 mois durant lesquels j'ai subvenu à tous ses besoins et même au-dela (découvert bancaire renfloué, prêt d'argent important, nombreux cadeaux etc ...) ; tout ça s'est très mal terminé le jour où j'ai eu le malheur de dire que je ne pouvais plus suivre financièrement, ayant moi-même perdu mon emploi et en période de "carence" assedic ; cette personne a quitté les lieux du jour au lendemain et ne me crée depuis que des pb, avec menaces etc ... des trucs un peu hard ! le souci, c'est que ce n'est pas la première fois que ça m'arrive ! je fais mon possible pour aider qq un qui va mal et puis subitement, je me fais "zappée" un peu comme si je restais le témoin gênant d'une période difficile ... et c'est vraiment récurrent puisque ça doit bien faire 30 ans que ça dure ! je finis par déduire que le problème vient de moi et que je dois être border line par rapport à la sympathie ! il faut que je me soigne et travaille sur mon égo-isme !! cette pathologie a-t-elle un nom ? faire toujours passer les autres d'abord et payer ensuite très cher l'addition ? comment savoir finalement ce que je paye ? une quelconque culpabilité ? de quoi ? pourquoi ? savez vous quelle est cette déviance bizarre, quel est son nom et sur quel site je pourrais trouver des réponses à ce mode de fonctionnement et éventuellement des idées pour en sortir - sans pour autant devenir un monstre d'égoisme - ??? bien à vous, merci d'avance pour un tuyau et encore bravo pour ce blog super !!
L'histoire qui vous arrive est terrible.
Je ne connais pas le nom de la "maladie" dont vous parlez. Je ne pense pas, d'ailleurs, que c'en soit une. Le meilleur site de psychologie que je connaisse est Psycho-ressources.
Bonjour, je vois beaucoup de questionnements et de craintes sur ce site. Je tiens à vous rassurer une fois pour toutes sur l'empathie : C'EST UNE C-A-P-A-C-I-T-é P-E-R-C-E-P-T-I-V-E .
La capacité de percevoir des phénomènes psychiques des autres.
C'est comme la vue. Qui aurait l'idée d'avoir peur ou de critiquer la vue ? ou l'odorat ? Bien sûr ça peut arriver de voir ou de sentir des choses horribles. Et alors ? Se demande t-on s'il est bon de voir ? ou critique-t-on l'olfaction ?
C'est une capacité perceptive qui se cultive.
@LOUNA votre histoire est intéressante. Avez-vous trouvé solution à votre problème ? Ce que je peux vous dire a priori est que ce n'est pas une fonction de type psychotique. C'est de type névrotique. Pathologie ou pas, peu importe, ça semble être un trouble, et ça vous gêne, c'est ça l'essentiel.
@le gardien Oui, comme n'importe quelle capacité perceptive, l'empathie peut se développer comme décliner.
rivonirina@hotmail.fr
Je fais des recherches sur la sympathie,les gens me disaient empathe mais ce n'est pas un souhait pour moi de me mettre à la place des autres .Même si je ne le veux pas je ressens leur douleurs physique ou psychique,leur joie aussi.Même à des centaines de kilomètres de moi sur des personnes que je ne connais pas forcement beaucoup. voir certaines pas du tout.
Ce que vous décrivez est vraiment de la sympathie.
Merci.C'est ce que m'avait dit une psychiatre.
Comment la gérer ,ou comment m'en servir pour aider les gens que je ressens ? Je n'y arrive pas toute seule.
J'ai déjà appelée les pompiers une fois pour venir en aide à une personne à 250kms de chez moi,mais j'ai été obligé de leur mentir,et ça j'aime pas.
j'ai trouvé ce site par hasard , pas tout à fait tout de même, car je m'apprête à écrire une lettre de condoléances et je m'aperçois avec étonnement que je n'arrive pas à la rédiger sans doute car je ne suis qu'en empathie et non en sympathie.Tous les mots que j'écris me semblent insipides , creux, car j'imagine que l'autre souffrant lisant des condoléances vides de sens, car faceà la mort , nous sommes tous impuissants.
Dans les deux états les mots peuvent être les mêmes. Il s'agit simplement de ne pas souffrir vous-même en les écrivant.
en effet, je n'ai pas souffert en les écrivnat , mais je me demandais comment l'amie pouvait les recevoir, je connais son désarroi, la souffrance de perdre un proche , la difficulté est de trouver les mots de réconfort adéquats insusceptibles de faire souffrir l'autre par des maladresses de style.
car selon les mots de Jankélévitch, la mort est toujours
un scandale .
Si la mort est un scandale la vie est un scandale.
je suis d'accord , car vie et mort sont inséparables.
J'ai trouvé le pseudo le gardien amusant , gardien des âmes, gardien des mots , gardien du site , que de possibilités pour un si petit mot !!
l'empathie n'est-elle pas une forme d'hypocrisie ou bien de lâcheté? peut-être aussi un manque de franchise? Fait-on preuve de diplomatie? En laissant l'autre s'exprimer, on évite de parler de soi, on se met à sa place au risque de ne plus trouver la sienne.
Tout dépend de la manière dont on la pratique. L'hypocrisie naît quand on joue l'empathie. Si l'on est sincère, sachant qu'on est plus efficace en étant en empathie plutôt qu'en sympathie, l'empathie devient une expérience authentique et sans hypocrisie. En outre l'empathie n'est pas un échange, il vaut mieux s'oublier quand on la pratique.
J'ai découvert par hasard votre forum en tapant "Empathie" sur Google.
J'ai du mal à saisir la nuance entre sympathie et empathie. J'ai un ami dont j'avais deviné ayant des blessures psychologiques. Récemment, lors d'une fête où il a fini bourré, il a fini par craquer et à commencer à délirer tout en racontant par phrases hachées ses tourments.
Depuis, j'ai mal en moi comme si je ressentais sa douleur (ou alors est-ce moi qui l'invente ?).
Est-ce de l'empathie ou de la sympathie ?
De la sympathie puisque vous souffrez. Relisez ci-dessus l'étymologie.
Effectivement, excusez-moi ^^.
Donc l'expression "être sympa" est une déformation du sens profond ?
L'empathie se met en place chez moi comme un réflexe qui finit par me perturber et provoque 3 réflexions importantes pour moi:
-dans les pires situations de ma vie, se met en place cette compréhension de l'autre qui m'empêche d'exprimer une colère aveugle et en ne pensant qu'à mes ressentis...c'est salvateur pour les autres, bien sûr mais aucun soulagement pour moi...
-il m'arrive parfois de douter de ma sincérité dans la relation en me demandant si j'éprouve bien de la sympathie et non seulement de l'empathie, si l'empathie n'oriente pas trop mes réponses et n'influence pas mes sentiments
est-ce que ce réflexe ne me place pas toujours dans une relation d'aide ?
-Est-ce que cette empathie ne me sert pas d'excuse pour ne jamais dire aux autres ce que je pense ?...comme si une fois que je les avais compris, j'étais paralysée par leurs ressentis et donc je tenais moins compte des miens
Il faudrait étudier chacun de vos mots. Vous faites bien de les afficher mais ce n'est pas mon rôle de répondre ni le lieu pour le faire. Ceci dit, l'empathie suppose un certain détachement, et je me demande si c'est bien de l'empathie que vous éprouvez.
Quelles sont les limites de l'empathie ?
Un excès d'empathie n'est-il pas un viol, où s'arrête l'empathie, où commence le viol des consciences ?
Ma question est-elle stupide ?
Merci de me répondre !
C'est exactement le contraire. il s'agit de ressentir ce que l'autre ressent sans vraiment se mettre à sa place. L'acteur viole-t-il l'intimité du personnage qu'il joue ?
Que de bonheur cette discution :) et pourtant elle me laisse perplexe ...
est ce que l'empathie serait, tout simplement, de regarder l'autre ?
Non : de ressentir ce qu'il ressent (sans en souffrir). La première étape consiste à le regarder mais il faut aller plus loin. À ce propos : il vous est arrivé, il vous arrive peut-être encore, de mettre une pièce dans la sébile d'un mendiant. Dans ce cas là il ne faut jamais oublier de le regarder dans les yeux au moment où vous vous pencher pour déposer votre obole et même de lui dire bonjour.
J'ai souffert pendant de nombreuses années de ma sympathie pour les gens, pleurer pour leurs malheurs et problèmes parce que je ressentais leurs souffrances. J'ai également vécus des choses dans ma vie qui à force et plutôt que de tomber au fond du puit m'ont permis de remonter encore plus haut. Aujourd'hui et après un énorme travail sur moi-même je pense être passé de la sympathie à l'empathie, je ne pense pas m'être endurci juste modifiée ma perception de voir les choses. Je comprend et ressent les gens que je côtois mais je ne souffre plus, je réfléchis avec ma tête et plus mon coeur.
C'est exactement ça l'empathie. Bravo.
Bonjour, merci pour ce blog sur l'empathie. Je reviens à cette citation de Boris Cyrulnik, plus particulièrement la deuxième partie dont j'aimerais être sûre de la signification...
"Je suis donc forcé à ne pas vivre dans un seul monde – sinon je me transforme en dictateur – et si par malheur le pouvoir politique m'est accordé, je peux imposer ma vision du monde qui va détruire la société au nom d'une vision cohérente qui est la mienne. Ce qui signifie au fond que l'empathie propose peut-être la seule justification morale à être ensemble. Cette morale fondée sur le plaisir, le désir de découvrir des théories et les représentations des valeurs de l'autre s'oppose aux morales perverses."
Est-ce-que cela veut dire que l'empathie est une ouverture d'esprit, si l'on ignore l'autre et ses émotions ou ses besoins, on impose ses visions ou idéaux et que si le pouvoir nous est donné, cela fait de nous un dictateur ?
Même si l'empathie est une technique de communication et non quelque chose d'inné, ne sommes nous pas nés, nous humains, avec cette capacité d'empathie, à travailler ou à développer, afin de vivre harmonieusement en société ?
Merci d'avance pour votre réponse
Vos questions sont intéressantes.
L’absence d’empathie, vous le reconnaîtrez, facilite l’isolement donc l’ignorance de l’autre. Ça ne veut pas dire que nous allons automatiquement être poussés vers l’état de dictateur. On peut tout aussi bien se contenter d’être méprisant (j’ai justement revu avant-hier soir ce magnifique film de Jean-Luc Godard, Le mépris, qui date de 1963 et reste très actuel), arrogant, condescendant, maladroit, raciste, haineux, insoumis, individualiste, sans pour autant exercer tous les pouvoirs.
Oui, nous sommes nés pour être dans l’empathie. En effet sauf les ermites et quelques originaux décidés à se dépasser dans l’isolement, nous sommes faits pour vivre les uns avec les autres. Notre survie en dépend. Selon la distance sociale que nous avons avec les autres nous sommes amenés à éprouver de la bienveillance, de la solidarité, de l’amour– ou au moins, c’est notre intérêt comme celui de ceux avec qui nous sommes en relation, de l’empathie.