Le Garde-mots

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lundi 5 mars 2007

La vie est-elle soluble dans la pensée ?

Nombreux sont ceux qui vivent dans leur tête. Prisonniers d'eux-mêmes, anorexiques de l'action, boulimiques du savoir, amoureux du sens pour le sens, ils se nourrissent de leurs propres paroles. Quand par hasard elles sont usées, ils boivent un peu d'eau dépolluée, font leurs besoins - naturels ou littéraires - dans le champ de la raison et retournent à leur silence. Je ne pense à personne en particulier. A moi, tout en me disant que je ne suis pas comme ça ; à votre voisine qui apprend par cœur le nom en clair des additifs alimentaires mais ne connaît pas la soupe au potimarron, à ceux qui votent en conformité avec l'opinion, à toutes celles et à tous ceux qui ne croient pas en leur instinct, au diable quand il se fait ermite, à Mâme Michu quand elle répond à l'insu de son plein gré à un micro-trottoir, aux pessimistes qui se font enterrer avec leur téléphone portable, au champion du monde de lancer de fausses nouvelles, aux gourous de la haute finance et à leurs victimes éclairées, aux adorateurs de l'impersonnel, aux briseurs de lumière, aux amateurs de pertinence, aux coiffeurs chauves, aux miraculés du ciel de lit, aux proprets impénitents, aux buveurs de religion, aux amateurs de chimères délavées ; à  vous, si vous vous reconnaissez dans l'une de ces castes.

La solution ? Être. Mettre son cœur au service de l'esprit, et non le contraire. Laisser les regrets au vestiaire du temps. Sentir. Rire d'abord, comprendre ensuite. Avoir des rêves et non des solutions. Se dire que l'humour est un engrais naturel. S'acheter un dictionnaire de rimes. Aimer Picasso, les tranches de pain perdu, l'innocence des arbres, l'effet papillon, le courage des justes, la langue française, l'imprévu. Ne pas comprendre mais sentir. Vivre sans se demander si c'est normal. Aimer.

[Retrouvez ce billet dans L'Almanach 2009 du Garde-mots]

samedi 3 juin 2006

Calembour


Jeu de mots qui repose sur des vocables ou des expressions de sens différents alors que les sonorités sont voisines, voire identiques. Les signifiants [les contenants] sont semblables alors que les signifiés [les contenus] sont différents. Étymologie : le mot est peut-être dérivé de calembourdaine, variante de calembredaine, propos extravagant ; ou encore, en une sorte de mot-valise, de calem-, premier élément de calembredaine et de bourde, erreur grossière.

Exemple : "Tu ne veux pas que les voisins sachent ce que tu regardes à la télé ? Baisse en ce cas le son." Ou encore (car le calembour s'accommode de l'a-peu-près) : "Un verre ça va, deux verres, bonjour les deux gars". Une dernière pour la route : "Est-ce à cause de Dalton ou de Mendel que les petits pois sont rouges ?" (Le garde-mots).

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samedi 22 octobre 2005

Impression


Effet qu'une cause a sur les sens.

Impression
La coupe est-elle bleue ?

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samedi 6 août 2005

Contexte


Ensemble que forment, par leur liaison naturelle, les différentes parties d'un texte et qui éclairent son contenu, son sens, sa valeur.

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lundi 27 juin 2005

Antonyme


Mot dont le sens est opposé à celui d'un autre mot. Exemples: petit est l'antonyme de grand, blanc celui de noir, etc. Mais, à propos, quel est l'antonyme d'antonyme ?

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samedi 18 juin 2005

Polysémie


Fait pour un mot d'avoir plusieurs sens.

Si l'on prend les diverses acceptions du mot bouche, par exemple: outre l'orifice buccal, on parle de bouche de canon, bouche de guitare, bouche d'incendie, bouche de carrière souterraine [terme minier], bouche de chaleur, bouche d'aération, bouche de la vérité (utilisée autrefois à Venise pour les dénonciations), et de …

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samedi 9 avril 2005

Paronymes


Mots dont la prononciation et l'orthographe sont proches alors qu'ils ont des sens différents. Exemples: embraser et embrasser, mari et marri, ou encore ...