Leurs derniers mots
  • Socrate (469—399 av. J.-C.). Criton, nous devons un coq à Asklépios. N’oublie pas d’acquitter cette dette.

  • L'empereur Auguste (63 av. J.-C. – 14 ap. J.-C.). Suis-je bon comédien ?

  • Rabelais (1483-1584). Tirez le rideau. La farce est jouée.

  • Aggripa d'Aubigné (1552-1630). Laissez-moi aller en paix, je veux goûter du pain céleste.

  • Vaugelas (1585-1650). Je m'en vais ou je m'en vas... L'un et l'autre se dit ou se disent.

  • Blaise Pascal (1623-1662). Que Dieu ne m'abandonne jamais !

  • Louis XIV (1638-1715). J'espère vous revoir bientôt dans l'éternité [il s'adressait à Madame de Maintenon].

  • Voltaire (1694-1778). Maman Denis.

  • Goethe (1749-1832). Plus de lumière.

  • Napoléon 1er (1769-1821). Tête...Armée...Mon Dieu !

  • Beethoven (1770-1827). N'est-ce pas, Hummel, que j'avais du talent ? Au Ciel, j'entendrai.

  • Balzac (1799-1850). Bianchon ! Appelez Bianchon ! Lui seul me sauvera! [Bianchon est, dans La Comédie Humaine, le prototype du médecin].

  • Victor Hugo (1802-1885). C'est ici le combat du jour et de la nuit [noter qu'il s'agit d'un alexandrin].

  • Hector Berlioz (1803-1869). Enfin ! On va maintenant jouer ma musique !

  • Chopin (1810-1849). Maintenant, je suis à la source du bonheur.

  • Alfred de Musset (1810-1857). Dormir. Enfin je vais dormir !

  • Giuseppe Verdi (1813-1901). Un bouton de plus, un bouton de moins [il était en train de boutonner sa veste à l'instant où il fut victime d'un accident vasculaire cérébral].

  • Baudelaire (1821-1864). Non ! Crénom !

  • Clemenceau (1841-1929). Pour mes obsèques, je ne veux que le strict nécessaire, c'est-à-dire moi.

  • Auguste Renoir (1841-1919). Vite, des couleurs ! Rendez-moi ma palette.

  • Céline (1894-1961). Je ne veux pas de piqûre, je veux crever tout seul.

[voir aussi Épitaphe]
[Retrouvez ce billet dans L'Almanach 2009 du Garde-mots]