Le classement de référence des êtres vivants est celui du médecin suédois Carl von Linné (1707-1778), publié, pour les végétaux, dans l’édition de 1753 de son Species plantarum, et, en ce qui concerne les animaux, dans la dixième édition de son Systema naturae (1758-1759). Amélioré par les nomenclatures qui lui ont succédé, ce classement reste l'exemple à suivre.

Le principe consiste à désigner les plantes par un nom scientifique en latin ou latinisé, formé de deux mots écrits en italique :
- le premier est généralement un nom ; il désigne le genre (c’est-à-dire un groupe de plantes qui partagent un certain nombre de caractères communs) ; on capitalise son initiale ;
- le second désigne l'espèce (ensemble de plantes qui, à l'intérieur d'un même genre, sont étroitement apparentées par leurs caractéristiques, notamment sexuelles, et qui peuvent se reproduire entre elles) ; il s’agit généralement d’un adjectif, c’est pourquoi il se décline en us, a ou um en fonction du genre du nom auquel il se rapporte.

L’espèce est souvent suivie de l'initiale de l’auteur qui l’a nommée. Exemple : Musa paradisiaca L., la banane. Linné a attribué à la banane le nom Musa en l'honneur d'Antonius Musa, médecin de l'empereur romain Octave-Auguste, qu'il avait guéri d'une "obstruction du foie", et le qualificatif paradisiaca en référence à une vieille croyance selon laquelle la banane, et non la pomme, était le fruit défendu qu’Ève avait offert à Adam au paradis. Il faut savoir que Linné était fils de pasteur.

Cette nomenclature binominale résulte d’une profonde réflexion sur le vivant. Elle est systématisée et considérée comme scientifique et universelle. Son emploi facilite la communication internationale entre taxinomistes. [Joye,à l’occasion du billet Rafflesia,a demandé les règles de la nomenclature botanique]

[Retrouvez ce billet dans L'Almanach 2009 du Garde-mots]