Francophonie
Par le gardien le jeudi 23 mars 2006, 18:04 - Singumots - Lien permanent
Léopold Sédar Senghor (1906-2001) fut l’un des éminents promoteurs de la francophonie dans toutes les acceptions du mot. Poète reconnu, député français, Académicien français, président du Sénégal de 1960 à 1980, il fut tout cela et bien plus encore.
C’était surtout un homme simple. De toutes les rencontres que j’ai pu faire, celle de Senghor fut certainement celle qui m’a le plus impressionné. Nous étions douze personnes et, comme dans tous les dîners, la conversation roulait sur le quotidien. Or le quotidien de Léopold Sédar Senghor, alors retiré en Normandie, c’étaient ses contacts avec les puissants de ce monde. Il ne cherchait pas à en imposer. Il parlait, avec naturel, de ce qu’il vivait. Il y eut également un long échange sur la francophonie et la langue française dont il ne pouvait s’empêcher de souligner les beautés. C’était comme s’il nous donnait une leçon malgré lui. Il parla également de ses parents, de sa jeunesse studieuse, de ses condisciples, en particulier de Georges Pompidou. Il précisa même : « C’est moi qui l’ai initié au socialisme ». Vous avez bien lu. La phrase est authentique.
Commentaires
Comment fait-on pour se retrouver à table avec le président du Sénégal ?
Un autre condisciple de L.S. Senghor à Normale Supérieure s'appelait Louis T. Achille, mon professeur d'anglais, que j'avais eu en seconde et avec qui j'ai gardé des relations amicales pendant toute sa vie. Un homme admirable lui aussi, Martiniquais d'origine et qui était le respect humain incarné. Il y a une dizaine d'années, j'avais, en tant que président d'une association, un prix de poésie à remettre. J'apprends que Senghor doit bientôt venir dans ma ville et je me mets à rêver de faire remettre mon prix par le grand homme. Je téléphone donc à Louis Achille. Quelques jours plus tard il me rappelle : "La réponse est oui. En outre, que fais-tu mercredi prochain ? Il y a un dîner privé. Je t'ai fait inviter."
Il me semble que j'ai déjà lu cette note ? Serais-je ubiquiste ? ou ai-je une excellente mémoire ?
A mon avis tu ne te trompes pas. Je pense avoir évoqué Senghor sur le blog de quelqu'un mais où ?
Je préfère ça. Le don d'ubiquité m'aurait quelque peu effrayé !
Par exemple je ne sais pas où cela se passait ! Ma mémoire a ses limites...
A l'article "Francophonie" vous avez dans la version papier du Garde-mots placé un In memoriam concernant Louis T. Achille. Connaissiez-vous sa chorale au lycée du Parc, le Park Glee Club ? Elle existe toujours : le Lyon Glee Club répète tous les jeudis de 18h30 à 20 h à la Macly, 23 rue Tramassac (5e).
Si M. Horvilleur lit ce commentaire, je serais heureuse d'en recevoir une réponse. Merci pour votre livre, si précieuxprécieux
E
Si j'ai connu le Park Glee Club ? Évidemment ! En 1954, en classe de seconde, j'avais Louis T. Achille comme professeur d'anglais. Je chantais faux mais je me suis inscrit à la chorale parce que c'était lui. Je possède encore le disque vinyle que nous avons enregistré à cette époque. Nous avons également chanté à la radio locale de l'époque ! C'est un homme avec lequel j'ai gardé des contacts pratiquement jusqu'à son décès. Je l'admirais.