Accident de navigation lié à l'état de la mer.
Dans le cadre juridique c’est un cas de force majeure, autrement dit le
transporteur est exonéré de toute responsabilité. L’expression nous surprend
car la fortune nous fait spontanément penser à « bonne fortune » ou même à «
richesse ». Il faut, en fait, entendre ici le mot dans son sens étymologique :
du latin fortuna, sort, lui-même de fors, hasard. Fortuna
était la déesse romaine qui présidait aux aléas de la vie. Elle distribuait les
biens et les maux selon son caprice. Ses attributs étaient une corne
d’abondance et un gouvernail.
On nous mène en bateau ...
La Marine française a perdu dans la nuit du 24
au 25 mars, lors d'un entraînement de routine de la frégate "De Grasse", navire
de guerre spécialisé dans la lutte anti-sous-marine, un sonar de trois millions
d'euros. Peut-être vaut-il même 50 millions d'euros. Prix à débattre.
Le
Canard enchaîné, qui barbotait d'une manière ou d'une autre dans les eaux
du Golfe de Gascogne, lieu de la catastrophe, l’affirme. La mer était agitée,
ce qui n’a pas empêché le navire de larguer son sonar de dix tonnes, relié à un
câble long de trois kilomètres. Il y aurait eu entre le commandant et ses
seconds une « vive discussion » sur l'opportunité d'effectuer l'exercice dans
de telles conditions. La manœuvre de remontée s’est soldée par un accident : le
cable à cédé et le sonar repose désormais par 3000 mètres de fond ; la pression
de l'eau est telle qu'il est certainement inutilisable. On essaie de nous faire
croire que la faute n’est pas d’origine humaine, que le temps a changé alors
que la manœuvre était déjà engagée. Et alors ? Avec les progrès de la
météorologie depuis quelques années peut-on vraiment parler de hasard, de
conditions imprévues ? Néanmoins, la version officielle du service
d'information de la Marine, est qu’il s’est agit d’une fortune de mer …
Google lui-même en est déboussolé
Notre moteur de recherche préféré demande lui-même le changement de
commandement de la frégate ...
Commentaires
Il me semble que l'expression Fortune de mer pouvait également être appliqué aux objets trouvés en mer. Celui ou celle qui, par un heureux hasard, tombe sur cet objet en devient automatiquement propriétaire : "fortune de mer" dit-on alors.
Certaines personnes ont ainsi pu devenir les heureux propriétaires de bateaux dérivants dont les amarres s'étaient détachées.
Cependant, je ne sais pas dans quelle mesure une personne ayant perdu un objet et pouvant prouver qu'il en était propriétaire peut ou ne peut pas récupérer le-dit objet...
Ce n'est pas l'emploi habituel du mot. Peut-être certains opèrent-ils des "dérives" qui les arrangent ...
Pauvre sonar définitivement perdu !
Je pense que le Pacha ne devait pas être "à jeun" ... si, si, si ...ça arrive ! et sa "grenouille" devait être dans le même état sinon la météo aurait été lue correctement !
J'ai aussi écrit une page sur le mot fortune. Venez m'y rendre visite !
Je suis artiste plasticien et j'ai donné le nom de "Fortune de Mer" à mon travail. Je me sens donc étroitement concerné par la polysémie de l'expression. Pour ma part, la fortune de mer est à l'origine une "infortune" pour quelques uns et une bonne "fortune" pour moi qui récolte tout ce que la mer dépose sur les côtes. Mais d'ici à ce que cela m' apporte la "fortune"...