Titre de
six
pièces d’Erik Satie (1866-1925). Les trois premières datent de 1890, les
trois dernières sont posthumes (elles ont été publiées en 1968). Ce musicien
pour le moins original aimait donner à ses compositions des titres mystérieux
et drôles. Il aurait donné celui-ci en souvenir du palais de Knossos, capitale
de la Crête où les anciens grecs se livraient à des danses rituelles. Autre
hypothèse : il s'agirait d'une référence à la gnose (ensemble des doctrines
basées sur une connaissance des mystères du monde par la voie de la
révélation).
Ces pièces pour piano sont faussement minimalistes dans la mesure où elles
possèdent une coloration et une profondeur inégalées qui touche jusqu’à la
moelle de nos pensées et de nos sensations. Elles sont très caractéristiques de
l’œuvre de Satie, au même titre que les Gymnopédies.
[mot demandé par Arielle]
Commentaires
Je connais les Gnossienes et les 3 Gymnopédies de Satie, à ma grande honte je n'ai jamais cherché à connaître exactement ce que voulait dire "gnossiennes" je pensais que cela avait un rapport avec " gnose" ou "gnostique" .
Merci pour ces explications .
Avec Satie, il faut s'attendre à tout en matière de titres.
J'ai entendu un jour que les "trois morceaux en forme de poire" étaient une réponse à un critique. Satie aurait dit:
"Pour une fois, il ne pourra pas dire que mes compositions n'ont aucune forme"!
Ecouter Satie est pour moi un régal; certaines dissonances dans les "Gymnopédies" sont divines...
C'est beau. Que dire d'autre ? J'évoquais le surréalisme à propos des Gymnopédies, mais je me vois bien écoutant Satie dans une galerie de peintures impressionnistes.
Je serai tentée de demander un billet sur la gnose. Merci Garde.
D'accord.
Cette musique est un pur bonheur de nostalgie.