Délire cosmique
Par le gardien le dimanche 11 juin 2006, 00:00 - Versimots - Lien permanent
Tout est meurtri
Souple
Et sans tache
Et ne recrute que le vivant
A qui faut-il cacher le secret de l'ombre ?
A qui montrer la lumière crue ?
Que chacun se débrouille avec son effigie
Que les hommes brillent de leurs privilèges
Avant que la porte du temps ne se referme
Sur le hasard
Étoile noire
Âme rêvée
Rien n'est plus comme avant
Il s'en faut d'un rêve
Il s'en faut d'une étoile
Commentaires
Ton poème me rappelle un grand manque dans la langue française : il vous faut le mot "pristine"...
C'est curieux ce que tu dis parce que "pristine" se traduit par "premier", "primitif". Or nous avons eu une discussion sur ce sujet il y a trois jours dans le billet sur le Jardin Branly.. As-tu été influencée par cette lecture ou bien serions-nous en pleine synchronicité ?
Cela fait un moment que je ne suis pas passée chez toi, le gardien, c'est un peu "coinkydink" comme on dit chez moi. :-)
En anglais, je comprends "pristine" comme "intouché".
La traduction que je donne ici est celle des dictionnaires, enfin celle qui m'arrange. Je dois le reconnaître, il y a aussi "immaculé".
"A qui faut-il cacher le secret de l'ombre ?
A qui montrer la lumière crue ?"
Les mots éclats de muraille
ne se répètent pas
"Cosmos"(auquel se rattache cosmétique-tenue dans la toilette-)désigne l'ordre dans l'univers,si l'on s'en rapporte à l'étymologie.Dans cette optique,le titre de ton poème,cher Garde,contiendrait une vigoureuse antithèse,appelée oxymore.
Cependant,l'ordre des choses cosmiques nous apparaissant de plus en plus chaotique,tu nous donnes à rêver et ta métaphysique est légère comme une goutte de lune sur la courbure de nos pensées.
Il s'en faut d'un rêve.
Tout à fait d'accord, Daniel. Je reprends à mon compte cet oxymore que je 'navais pas vu.
Je ne sais pas si tu "lances" un petit poème pour que nous y cherchions autre chose que le côté poétique , en tout cas , moi, tous les dimanches j'ai envie de répondre par une autre poésie ....
Par delà la nuit presque éternelle ,
Dans les silencieux espaces temporels
les galaxies racontent les explosions
incroyables dans les constellations ...
Dans le cosmos géant , indéfinissable
et rempli de vertiges inexprimables ,
Energie dantesque d'une super nova ,
Chute libre de la matière qui s'en va ...
Ces astres étranges , fantomatiques ,
Pauvres gloires éphémères et fantastiques ,
Implosions de boules denses sorties de l'enfer ,
Cruel néant , vie froide et étrangère ...
J'arrête là , ce serait trop long ...
Bon dimanche à tous !
Commentaire sur le commentaire de Joye :
Coinkydink: Used humorously, when saying coincidence is just too serious a word to use. Example: What a coinkydink. I didn't know you liked cheesecake too.
Coinkydink. Utilisé de façon humoristique quand le mot "coïcidence" paraît trop sérieux. Exemple : Quel [coinkydink]. Je ne savais pas que tu aimais, toi aussi la tarte au fromage.
Il faut un mot-valise pour traduire ce mot, soit quelque chose comme "coindécence".
Traces, Khate. Merci de nous faire partager vos rêves.
Coinkydink (avec y)
"coindécence" -- pas mal ! ! !